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 Tagliaferri C. Lorenzo - Mieux vaut tard que jamais

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Tagliaferri C. Lorenzo

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Tagliaferri C. Lorenzo
► Theme song : Of Monsters And Men - Little Talks
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• Piercings et tatouages : Boucle d'or à l'oreille droite



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MessageSujet: Tagliaferri C. Lorenzo - Mieux vaut tard que jamais    Tagliaferri C. Lorenzo - Mieux vaut tard que jamais  EmptySam 3 Jan - 19:48



Tagliaferri C. Lorenzo



Informations



» Surnoms ; Loren, L’Italien, Tagliatelle, Lorenzounet (kof kof)
» Sexe ; Masculin
» Âge ; 44 années de bons et loyaux services.
» Manies ; Replacer ses cheveux parfaitement en arrière, faire des grimaces devant les miroirs.
» Nationalité ; Italienne
» Groupe ; Dissidents
» Ici pour? ; Pédophilie, séquestration et meurtres avec préméditation.
» Orientation sexuelle ; Bisexuel
» Son but ; Trouver un moyen de se barrer pour recommencer à mener sa jolie petite vie seul.
» Perso' utilisé comme avatar ; Sir Crocodile de One Piece




Charmant - Salaud - Sarcastique - Grognon - Misanthrope - Lâche




Questionnaire


Petits signes distinctifs; Le premier signe que l’on remarque chez Lorenzo, c’est l’énorme cicatrice qui lui barre le visage juste en dessous des yeux. Ceux-ci adoptent une coloration tirant vers le noisette couronnées de quelques teintes dorées. Son teint de peau est légèrement hâlé. Indiquant très certainement que s’il voyait la lumière du jour plus souvent, il serait bien plus métissé.
Ses cheveux sont d’un noir geai et toujours coiffé vers l’arrière, en effet, le balafré s’efforce d’avoir une coupe de cheveux irréprochable. Malheureusement pour lui, certaines mèches ont une fâcheuse tendance à se défaire et lui retombent parfois sur le visage.
Niveau piercings et autres bijoux, il possède une boucle en or à l'oreille droite. Ce n’est d’ailleurs pas la seule chose dorée qu'il possède : sa main droite étant ornée de 4 bagues, chacune possédant une pierre précieuse colorée.


• Pop-corn ou chips?

J’adore prendre du pop-corn en admirant les choses pas très nettes qui se déroulent ici. C’est presque comme au cinéma !

• Quel est ou sont ton/tes péché(s) capital/capitaux?

Certainement la luxure, l’orgueil et la colère.

• Quel est ton vice préféré?

La modestie, haha !

• Si tu faisais un piercing, où le ferais-tu?

Si tu insistes, je peux faire un essai sur ta personne.

• Quel style de musique aimes-tu?

La musique classique a toujours eu du charme.

• Ton jeu préféré?

Jouer avec tes nerfs, l’affreux.

• La chose dont tu es le plus fier?

Avoir réussi à mettre les restes d’un gosse de 8 ans dans un colis de taille moyenne

• Riz au lait ou cookies?

Je choisi le diabète

• Si tu avais un pouvoir, lequel serait-ce?

Savoir lire dans l’esprit des autres.

• Tu as déjà vu un monsieur tout nu?

On va dire que oui ?

• Es-tu vierge?

Parfaitement, et je regarde les épisodes de Candy à la télévison... Oui monsieur.

• Pégase, poney ou licorne?

Il m’arrive de boire du sang de licornes.

• Collectionnes-tu les bocaux de cornichons?

Wow, des gens font vraiment ce genre de trucs ?

• Quel est ton super-héros préféré?

Les collants, c'est pas mon truc.

• Quel est ton GTA préféré?

GT…quoi ? A tes souhaits.

• Tu aimes manger les bébés?

Je les mange tout cru et plus encore, ça déchire ! Héhéhé

• Si tu te faisais violer, tu ferais quoi?

Je ne me laisserais pas faire.



Mental


Lorenzo n’est pas réputé pour avoir bon caractère. Il n’est pas docile et plutôt difficile à approcher, il met toujours une barrière entre lui et les autres. La majore partie du temps il aime rabaisser, à sa manière, ses interlocuteurs. Leur donnant de jolis petits surnoms ridicules. C'est une façon de montrer qu’il n’est pas intimidé et qu’il a une totale confiance en ses capacités...Ce qui ne s'avère pas toujours vrai. En effet, il vit sous les faux-semblants. Préférant rire des situations cocasses que de dévoiler ses faiblesses. D’ailleurs, l’effronterie dont il fait parfois preuve lui attire pas mal d'ennuis et les amis qui pourraient le défendre se font rares. Fort heureusement pour l’Italien, il se fiche d’avoir des amis car les relations qui naissent dans ce bas-monde (autant amoureuse qu’amicales) sont vouées à l’échec. Enfin, ce n'est que son point de vue. Loren a beaucoup de mal à accorder sa confiance aux autres. C'est pour cela qu'il passe son temps à prendre sans rien donner en échange. S’il se trouve en présence de quelque chose qui l’intéresse, il n’hésitera pas à essayer de se l'approprier pour l’utiliser de la manière dont il a envie. Une fois son souhait réalisé, il repartira aussi vite qu’il est venu. Notre Italien a certes de l’ambition mais il se lasse vite des gens et des choses de la vie. Pour pouvoir le garder, il faut par-dessus tout l’intéresser. De façon à ce qu'il devienne assez cuireux pour vouloir essayer d'analyser la petite personne que vous êtes. Si c'est le cas, c’est que vous êtes bien parti pour l’avoir dans les parages pendant un bon moment.

Parlons maintenant de quelque chose qui a littéralement causé sa perte, le transformant en l’être sexuellement désaxé qu’il est. Notre cher Tagliaferri a un certain attrait pour l’innocence, y trouvant une certaine fascination. Et quand je parle d’innocence je parle de la sorte la plus pure, la plus douce que l’on ne peut trouver. Celle qui se lit dans les grands yeux d'un enfant. C'est un regard neuf qui n'a ,en général, traversé aucunes réelles épreuves et n’est pas endurcit par la vie. Le corps d’un enfant lui-même est aussi une marque d’innocence, il est doux et vierge de toutes cicatrices quelconques. Lorenzo aime se comparer à un artiste peintre, exerçant son art sur une toile neuve. Enfin ne mélangeons pas tout : notre balafré aime certes l’innocence des enfants mais pas leur compagnie. Un enfant ça chouine, ça n’arrête pas de poser des questions et par-dessus tout c’est casse-pied. C'est peut-être pour ça que c'est mieux mort ?


Histoire


Pour beaucoup de criminels, le passé est une chose extrêmement délicate à aborder. Le contenu renfermé dans ces histoires étant si sombre qu’elle en devient une source souffrance pour son propriétaire. En prison, ces récits ne sont pas souvent racontées. Exposer son histoire, aussi douloureuse soit-elle, ne fait que donner à ses ennemis des armes. Des dagues pour mieux nous poignarder.
Cela dit, afin que votre curiosité maladive puisse se satisfaire nous allons aborder l’histoire de ce monsieur Tagliaferri.
Enfin, avant de finir avec un terme aussi pompeux que « monsieur », l’italien a bien entendu été jeune, doux, fragile... Mais commençons sans plus tarder.

Notre charmante petite histoire commence en Italie, oubliez vos images de plages et autres endroits forts agréables car ce n’est pas dans un coin aussi sympathique qu’elle commence. En effet, nous nous retrouvons dans une ville métallurgique. Plus précisément dans un petit appartement, pas bien grand mais confortable. Dans cette modeste demeure vit la famille Tagliafferi. La mère, Carmela Tagliaferri est une personne douce et aimante. Femme au foyer, elle passe tout son temps à donner de l’amour à ses deux enfants : Lorenzo ( 10 ans) et Rosa ( 8 ans )

Le père de ces deux charmants bambins, Antonio Tagliaferri, passe beaucoup de temps à son travail d’ouvrier dans l’usine métallurgique près de chez eux. S’appliquant chaque jour pour que sa famille ne manque de rien. Bien entendu les rares moments où il peut se permettre de prendre congé : il les passe en famille. S’arrangeant pour prévoir des sorties divertissantes. Instants de purs bonheurs familiaux.

Vous vous doutez probablement au vu du spécimen qu’est devenu notre balafré que leur vie si paisible et simple va vite virer à la dégringolade. Mais voyez plutôt.

C’est une soirée d’hiver, il est fort tard et les enfants sont couchés. Madame Tagliaferri attend son mari qui doit revenir du travail. Elle est affairée dans le salon, tricotant des gants en laine pour les enfants. Malgré le calme de la scène, un esprit s’agite dans la maison. Le petit Lorenzo qui était censé dormir à cette heure-ci se terre derrière la porte de la chambre. Pièce qu’il partage avec sa sœur qui contrairement à son frère, dort à poings fermés.

Le petit Italien à l’ œil vissé sur le trou de la serrure semble bien décidé à y rester. Il ne veut pas aller se coucher tant qu’il n’aura pas vu son père. Oh, son père, son plus grand modèle qu’il ne peut voir que rarement. Dès que son paternel franchirait la porte, il se jetterait sur lui et le prendrais dans ses bras. Sa mère le gronderait sûrement d’avoir attendu tout ce temps mais il s’en fichait. Les rares fois où il arrivait à voir son père, celui-ci était si content de le voir qu’il ne se faisait presque pas gronder.

Le grincement de l’entrée qui s’ouvre, le bruit lourd de pas qui parcourent le couloir et Lorenzo peut enfin apercevoir son paternel par la serrure. Sans attendre, il ouvre la porte à la volée et court vers son géniteur, l’apprêtant à recevoir l’embrassade désirée.

« Lorenzo. Retourne dans ta chambre et dors. »

Telles étaient les paroles cinglantes qu’avaient lancé le père. Il paraissait si furieux que Loren s’arrêta net sur sa lancée, le regardant avec un air des plus perplexes. Le gamin ne comprenait vraiment pas ce qu’il n’allait pas avec son père.

« Lorenzo Tagliaferri. » Menaça-t’il à nouveau.

Se rappelant subitement de l’ordre donné par son paternel, il se rua vers sa chambre pour ne pas recevoir une correction. Son père était bizarre et ça lui faisait vraiment peur, il se cacha sous sa couette. Il s’en voulait d’avoir eu l’idée de l’attendre, il pensait que c’était en partie de sa faute que son cher paternel était si mécontent. Il n’eut pas le temps de penser à autre chose qu’il entendit des cris venant du salon.

Ses parents s’engueulaient avec grande force, les mots fusaient et Loren ne parvenait pas à suivre leur conversation. Tout ce qu’il parvenait à déchiffrer c’était la colère des adultes. Il commença à sangloter sous les couvertures, désormais persuadé que tout est de sa faute.

Le lendemain, au déjeuner, c’est avec une grande surprise que les enfants virent leur père encore à la maison. Lisant le journal, il semblait préoccupé mais beaucoup plus calme que la veille. Lorenzo n’osait plus trop parler, ayant toujours en tête ce qu’il avait entendu.
La petite Rosa demanda à sa mère ce que faisait papa à la maison. Celle-ci essaya d’expliquer avec des mots simples que son cher papa allait rester beaucoup plus à la maison désormais, qu’il ne fallait pas s’inquiéter et que tout allait pour le mieux. A ces mots, le père lança un regard des plus meurtriers à sa femme. Clamant d’une voix agacée

« Au contraire, rien ne va plus. L’usine dans laquelle je travaille fait faillite et tu trouves que tout va bien ? Ne ment pas aux enfants, ils ne sont pas idiots ! »

L’usine faire faillite ? Les enfants ne comprenaient pas exactement ce que c’était. Ils ne voyaient que le côté positif. Leur père allait rester beaucoup plus longtemps avec eux et c’était le principal. Mais ils allaient très vite comprendre l’impact de ce changement sur leur petite vie.

Bien que la famille fût rassemblée, le climat demeurait électrique. Encore des cris, encore une dispute entre les parents. Les assiettes semblaient de plus en plus vides et les pleurs des enfants n’arrangeaient pas la nervosité des parents. Le paternel ayant été privé de travail était rongé par le stress quotidien des factures. Et plus ce stress le dominait, plus il devenait violent. Il ne supportait plus sa femme, elle n’avait jamais fait d’études très hautes et ne semblaient pas assez s’inquiéter de l’avenir à ses yeux. Leurs disputes avaient atteint un tel niveau qu’ils en vinrent aux mains. Antonio Tagliaferri battait sa femme.

Parfois même sous les yeux des enfants qui, rongés par la peur, ne pouvaient rien faire. Pas une journée ne s’écoulait sans qu’un acte de violence n’ait lieu. La mère, soucieuse du bien de ses enfants en eu assez. Une matinée, elle prit les petits ainsi que quelques affaires et quitta la maison familiale sans un mot.

Ce fut un coup dur pour les enfants, surtout pour Lorenzo qui était si attaché à l’image qu’il avait fait de son père. Son modèle bien haut sur son piédestal dans le cœur de Loren perdait de son brillant. Même si les raisons de leur départ étaient évidentes, le petit Italien ne comprenait pas pourquoi il devait abandonner son paternel. Il lui fallut un long moment avant de se rendre compte que c’était mieux ainsi. La personne qui lui remonta le sourire était sans aucuns doutes sa sœur. Rosa, bien que jeune était beaucoup plus forte que son frère. Malgré les situations, sa naïveté et son innocence, elle réussissaient à faire rire la famille brisée. Ouais, elle était ce petit rayon de soleil dans le quotidien sombre de Lorenzo.

Sans endroits où aller et surtout sans argent, ils marchèrent longuement pour s’éloigner le plus loin possible de leur ancienne demeure. Ils trouvèrent un motel assez miteux et y louèrent une chambre.

Une odeur de cigarette emplissait toute la pièce et les tâches de moisissures sur le plafond rebutaient tout le monde mais c’était bien la seule habitation que leurs finances approuvaient. Ne pouvant pas rester dans une situation pareille, Madame Tagliaferri entrepris donc de chercher un travail. Sans diplômes, elle dû se résigner à l’humble travail de technicienne de surface. Les enfants furent réinscrits dans l’école communale, moins coûteuse que celle où ils avaient l’habitude d’aller. La petite famille semblait avoir accepté l’idée d’habiter dans un taudis mais la chance frappa à porte.

Une des maisons que Carmela nettoyait était habité par un riche célibataire, Carlos. Il avait tout pour lui : Un sourire éclatant, une gentillesse sans failles et surtout un corps d’Apollon qui ne laissait pas Madame Tagliafferi indifférente. Lorsque Carmela nettoyait sa villa, le riche ne manquait pas de lui sourire et de la complimenter. Parfois même lui proposant de s’asseoir quelques instants pour parler. Se sentant en confiance avec un tel homme, elle se risqua a expliquer la misère dans laquelle ses deux enfants et elle s’étaient retrouvés. Carlos paraissait compréhensif et peiné par la situation que traversait la famille. C’est pourquoi un beau jour, alors que Carmela nettoyait le living, il fit irruption, un grand sourire aux lèvres.

« Carmela, je sais que vous traversez des moments durs, vous me l’avez bien expliqué… Aussi j’aimerais vous engager à temps plein. » Clama t’il sous l’œil étonné de la ménagère.

« Vous aurez une chambre pour vous et vos enfants ici même. D’ailleurs je pense qu’un petit changement d’école serait possible pour eux deux, après tout vous savez que je ne suis pas dans le besoin… » Poursuivit Carlos avec le même entrain.

Carmela sembla avoir du mal à comprendre ce qui venait de se produire, ne trouvant pas les mots pour embrasser la proposition de son sauveur. Elle accepta volontiers, se disant entièrement dévouée. Non seulement ses enfants auraient un avenir plus glorieux mais elle travaillerait dans le même environnement que l’homme qu’elle aime 24h/24h. C’est donc le cœur réjouit, que la famille emménagea. Le pire était passé, ils allaient enfin vivre une vie meilleure.

« Grand-frère… Je ne veux pas… »

Rosa se débattait mais du haut de ses 8 ans, elle ne pouvait rien faire contre Carlos. Lui et ses riches amis n’étaient pas ce qu’ils paraissaient, c'était un lourd secret qu’ignorait la mère de ces enfants.

« Courage Rosa.. Rosa, ferme les yeux. »

Lorenzo avait été attaché dans un coin de la pièce, les yeux rivés sur l’horreur qu’il se déroulait devant ses yeux. Sa voix vacillait alors qu’il essayait vainement de rassurer sa sœur. Celle-ci allongée sur un lit n’avait que pour vue l’immonde visage d’un homme, il devait avoir la cinquantaine et parcourait de ses mains le frêle corps mis à nu de la gamine. Rosa fermait les yeux et suivant les conseils de son frère, elle essaya d’oublier l’endroit où elle se trouvait mais la voix du vicieux la fit revenir sur terre.

« Ça va peut-être piquer un peu… »

La douleur fut insupportable quand il s’immisça en elle. La petite eut beau hurler de toutes ses forces, son bourreau continuait les mouvements disgracieux sur son corps. Son frère, assistant à la scène pleurait, criant à cette immonde vermine d’arrêter. D’un coup de pied, Carlos le fit taire. Il avait toujours été là, tapi dans l’embrasure de la porte et se délectait de tout ce qui se passait.

« Quand ma mère apprendra ce que vous faites… » Menaça Lorenzo avant de recevoir un autre coup de pied dans le ventre.

« Ta chère et tendre maman n’apprendra rien du tout. Si jamais tu lui raconte quoi que ce soit… Je l’égorge, c’est compris ? »

Qui aurait pu imaginer que ce si génial Carlos tenait sa fortune du trafic d’enfants ? Pas la mère de ces deux bambins en tout cas. Son patron si aimant ne s’intéressait qu’au corps des deux jeunes qu’elle avait amené. Et ces corps, beaucoup allaient être heureux de les utiliser.


--



« Vous avez bien comprit ce qu’il vous reste à faire ? » Menaça Carlos derrière une caméra.

Il avait mis à nus les deux enfants sur un lit et attendait qu’ils commencent leur script pour filmer.

« Je…Je ne veux pas faire ça ! C’est. C’est ma sœur ! »

Le cameraman soupira, regardant le contestataire droit dans les yeux tout en répliquant

« Si tu ne le fais pas, je jette ta charmante sœur en pâture à quatre hommes demain. Ils risquent d’être moins tendre que tu ne pourrais l’être avec elle… Tu crois que ce serait mieux morveux ? Et pour ta gouverne, tu as un rendez-vous après le tournage, gamin. Un ami à moi qui meurt d’envie de soupirer sur ton corps. »

Le petit Italien tremblait de tout son être, il posa ses yeux sur le corps couvert de bleus de sa sœur. Elle avait tout aussi peur, voir plus peur que lui. Celle-ci lui posa la main sur l’épaule de son frère avant de lui souffler d’une voix étranglée.

« Je ne veux pas ces quatre hommes… Grand frère… Ne t’en fais pas pour moi, tu peux le faire… »

L’homme derrière la caméra gloussa tout en commençant l’enregistrement. Il savait que cette vidéo se vendrait à prix d’or sur le marché et il ne comptait pas en perdre une miette.

« Allez-y ! Commencez ! » S’impatienta le riche pervers

Maladroitement, Lorenzo embrassa sa sœur. Son regard à lui-seul la suppliant de lui pardonner alors qu’il était obligé de la caresser. Avant de la pénétrer, il la serra dans ses bras, lui murmurant.

« Je t’aime Rosa, je te promets qu’un jour je te sortirais de là. »


--


Rosa est morte

Ces diables, ces pervers eurent raison de son corps frêle. Lors d’une séances, la barbarie avait été poussé si loin qu'elle a causée des blessures trop profondes. Malgré l’intervention en urgence d’un médecin, la petite Rosa n’était plus.
Bien entendu, on camoufla la raison de sa mort. Prétextant une chute mortelle du haut de l’escalier en marbre. L’argent aidant à dissimuler la vérité, cela passa aux yeux de tous. Sauf bien sur aux yeux de Lorenzo. Il pleura longuement sans plus se ravoir pendant des journées entières. Il supplia le ciel de lui rendre sa sœur bien aimée et pendant tout ce temps il criait la rage qu’il ressentait au plus profond de son être. Ça n’allait plus passer, il allait en parler à sa mère. Il se devait de le faire, pour Rosa.

Rosa, ce nom sonnait en écho dans sa pauvre tête. Il lui avait fait une promesse qu’il n’a même pas su tenir. Ces monstres la lui avait enlevée, ils allaient subir les conséquences. Lorenzo parcouru toute la demeure et trouva sa chère et tendre mère assise sur la terrasse était en compagnie de l’immonde pervers qu’est Carlos.
Pendant tout le temps où les enfants vivaient un calvaire, Carmela a toujours été la femme la plus heureuse du monde. Ignorant les manigances et les sombres desseins de son patron dont elle était tombée éperdument amoureuse. Une complicité énorme avait naquit entre ses deux êtres mais Lorenzo venait casser tout cela. Et il allait le faire sous le nez de ce salopard.

« Maman ! Carlos cache quelque chos.. »

Il fut interrompu par la main de celui-ci, l’empêchant de parler. La mère ne compris pas ce qui se passait. Mais Carlos lui expliqua.

« Carmela… Ton fils essaie de gâcher la surprise que j’ai pour toi… »

Sans attendre, il lâcha Lorenzo qui n’eut même pas le temps de raconter son histoire. Carlos avait déjà mis un genou au sol, tenant entres ses mains un boitier. Boîtier contenant une bague des plus splendides.

« Carmela, je vous aime. Èpousez-moi. »

C’était trop, Lorenzo était vaincu. Ce type était beaucoup trop fort pour lui. Bien entendu il a ressayé de parler de tout ça à sa mère. Mais elle était bien trop préoccupée par tous ces préparatifs de mariage. Elle ne l’écoutait jamais, n’ayant pas le temps pour ces "broutilles". Un jour il réussit à lui parler, elle était assise devant un miroir. Se parant de toutes sortes de maquillages coûteux et de parfum de luxe pour bien paraître.

« Maman. Il faut que je te le dise, Carlos n’est pas comme tu le penses ! » Commença t’il

« Je sais trésor, Carlos est encore mieux que je ne le croyais » Elle lui présenta sa main « Regarde donc cette ravissante bague ! Il s’est même souvenu que j’adorais la couleur bleue… » Se vantait elle

« Non maman ! Tu ne comprends pas ! Carlos est.. un monstre ! Son argent vient du trafic d’enfants. Il m’a obligé à faire toutes sortes de choses horribles ! Mes bleus en sont la preuve ! »

Joignant le geste à la parole, il relevait la manche pour laisser sa mère contempler grand nombre d’hématomes. Sa mère devint d’un seul coup dure et sévère.

« Loren. Je sais que ton père te manque et que c’est dur à accepter que je me marie avec quelqu’un d’autre. Mais ce n’est pas une raison pour mentir. Ces bleus ce sont tes camarades de l’école qui te les ont faits. Ne me prend pas pour une idiote… Tu as de la chance que Carlos soit là pour toi, petit effronté. »

Lorenzo serra les dents. Carlos, Carlos, Carlos, elle n’avait que ce nom à la bouche. Elle ignorait complètement les atrocités qui se déroulaient dans cette maison. Elle le traitait de menteur, de jaloux. Elle semblait avoir même oublié Rosa et n’avait d’yeux que pour son fichu mariage avec ce foutu pervers.

« Je ne mens pas Maman ! Ce type.. Ce monstre a tué Rosa ! Maman ! C’est lui qui a tué Rosa ! »

Le visage de sa mère se fit glacial, des larmes perlèrent aux coins de ses yeux. Rosa, bien sûr qu’elle ne l’avait pas oubliée. Sa tendre et jolie petite fille qui courait dans tous les coins pour lui quémander un câlin. Elle gifla son fils.

« Ne salis pas le nom de Rosa dans un mensonge. Tu sais très bien que c’était un accident. »

Elle le gifla encore

« Je ne veux plus te voir avant le mariage, sors d’ici ! »

--


Une cérémonie d’un plus grand chic, des invités prestigieux, un tapis rouge au milieu de l’église, le tout décoré de fleurs. Tel était le mariage qui se déroulait devant les yeux rougis de Loren. Il ne pouvait rien faire pour arrêter ce massacre et il le savait. Et grand bien même il tenterait quelque chose, les amis de Carlos le surveillait. Tout ce qu’il pouvait faire c’est paraître faussement heureux pour cette union, feindre la joie pour sa mère qui se mariait avec le diable incarné. Finalement, elle n’était pas mieux que lui.

Loren se retrouvait bien seul, la villa lui paraissait glaciale. Sa mère et ce qui était devenu son beau-père étaient partis en Lune de Miel. Carlos s’était chargé personnellement de lui assigner un gardien durant le temps où ils étaient partis. Gardien bien entendu, dans le cercle de ses connaissances, encore un détraqué. C’était un homme tout en muscle qui ne se gênait pas pour faire vivre un calvaire à Loren. Celui-ci avait perdu de sa combativité, le mariage l’avait abattu. A cet instant précis, il ne demandait qu’à mourir pour se retrouver aux cotés de sa sœur. Il s’abandonnait donc aux bras de ce nouveau bourreau, perdant ainsi le reste de dignité qu’il avait conservé.

Une fois la lune de miel finie, le train-train quotidien refaisait surface. Même si sa mère ne le croyait plus, il restait auprès d’elle. Il avait peur qu’un beau jour, Carlos la tue. Ça le hantais jour après jour mais tant qu’il pouvait avoir un œil sur elle ça allait.

Une fois que le petit Italien eu atteint sa majorité, il n’était plus utile aux yeux de Carlos. Celui-ci le plaça en pensionnat pour le restant de ses études. Vis-à-vis des autres, c’était un garçon assez timide et renfermé. Il ne s’acharnait pas pour avoir les meilleures notes, se contentant de passer à chaque fois tout juste dans l’année supérieure. Il ne savait pas ce qu’il voulait faire plus tard et ça lui convenait très bien. Une fois l’école finie, il se coltina plusieurs petits travaux. Devenant tour à tour : Livreur de Pizza, Serveur dans un restaurant et autres petits boulots sans grands intérêts.
Il était presque détruit et toutes les possibilités d’avenir ne le motivaient pas. La vie ne le motivait plus. Cependant il fallait tout de même bien continuer. Le suicide n’avait jamais été l’alternative qu’il préférait. Il décida de se battre au moins pour trouver de l’argent.
C’est ainsi qu’il entreprit de faire un tri dans ses affaires. Dans ses lourdes caisses en cartons, il devait bien y avoir l’une ou l’autre babiole qu’il pourrait vendre ? Son départ de la maison familiale avait été si précipité qu’il avait embarqué tout un tas de choses inutiles.

C’est ainsi que, sous un vase en terre cuite absolument immonde, il dénicha un cahier. Au début il pensa à un de ses anciens cahiers de cours et il se mit en tête de le feuilleter. En effet, le cahier était vraiment ancien mais à la place de contenir des notes de mathématiques, il était rempli de photos. Des photos de famille, bien avant la chute : Son père biologique, sa mère et son adorable petite sœur. Tous étaient bien habillés pour la photo, les hommes en costumes et les femmes en robes. Loren se rappelait ne pas avoir aimé porté le costard alors que sa soeur passait des heures à tourner pour faire voler sa robe bleue dans l'air.

La vue de ces images le fit sourire, un sourire triste et mélancolique. Malheureusement il avait perdu toutes traces de son vrai père. Et pour tout avouer il préférait ne pas voir comment il était devenu. Le Tagliaferri continua à feuilleter jusqu’à tomber sur de nouvelles photos plus récentes. Des photos de son père adoptif enlaçant sa mère amoureusement. Cet ignoble personnage avait tout gagné, il avait ruiné sa vie et prit celle de sa sœur. Tout était de sa faute.

Un sentiment de pur dégoût l’envahit, dégoût se changeant en pure haine. Il se releva dans un coup, il tenait une idée. Dévastatrice, dangereuse. Il allait trouver ce pseudo paternel et le tuer net. Tant pis pour sa mère, de toutes manières elle vivrait mieux sans cet arrogant fils de pute.

C’est ainsi que sur un coup de tête, il balança le carnet ainsi que quelques-unes de ses affaires dans une mallette et parti de son studio minable. Il prit un taxi, direction la maison du diable. Durant le trajet il se demanda un instant ce qu’ils étaient devenus. Sa mère était-elle encore en vie ? Avaient-ils fait des enfants ? Cette dernière pensée lui resta en travers de la gorge. En effet, Lorenzo avait vraiment perdu tout contact. Enfin, tout contact… Mis à part une carte de vœux de la part de sa mère au nouvel an ou encore à son anniversaire. Carlos avait certes tué sa sœur mais il avait aussi volé sa mère.

Il arriva enfin sur place, un esprit de vengeance le dominait alors qu’il observait l’immense propriété qui se tenait devant lui. Ce lieu maudit où il avait tant subit. C’était fini, il allait mettre un terme à tout ça et soulager son cœur une bonne fois pour toute !

--


« Comment ça « partis » ? Vous vous fichez de moi ! » Cria l’Italien

« Heh non, mon gars. Ton Carlos Machin-Chose a décidé d’aller faire le tour du monde avec sa belle. Romantique non ? Enfin. Désolé. » Grommela un des voisins de la maison qui passait à ce moment-là.

« C’est pas possible… » Pleurnichait Loren

« Rho, heh. Fait pas cette tête-là. Si c’était pour laisser un message, tu peux toujours glisser un mot sur la porte. Enfin je crois ? Bonne journée en tout cas » Finit le voisin en partant dans son coin. Les problèmes qui tourmentaient notre Lorenzo lui étant tout à fait étrangers.

Notre Italien s’assit sur les marches en marbres qui formait le chemin jusqu’à la fameuse demeure. Dégoûté, déboussolé, il ne savait pas quoi faire. C’était sa seule chance pour se racheter et il l’avait ratée. Il commença à fouiller dans sa valise. Sortant quelques pièces pour le taxi et prenant par la même occasion le vieux carnet. Ouvrant quelques pages au hasard, son regard flânant sur les photos. Sur ces fichues photo de ce foutu connard. De rage il en prit une pour la déchirer avant de se rendre compte que l’image en question en cachait une autre, une magnifique photo où l’on pouvait voir l’entièreté des collègues de son pseudo-paternel…

Tous ces associés, tous ces violeurs invétérés. Ces meurtriers immondes. Ça faisait certes longtemps mais il avait toujours l’empreinte de leurs noms en tête. Oui, il n’aurait pas Carlos mais eux, ils allaient souffrir.
Il trouva ,non sans peine, l’endroit où l’un d’entre eux vivait, le premier de sa liste noire. Lorenzo appuya sur la sonnette, quand ce fumier ouvrirait la porte, il allait être surpris par un poing vengeur. Oh oui.

La porte s’ouvrit bel et bien mais à la grande surprise de notre Tagliaferri ce n’était pas l’homme en question. Un petit enfant d’à peine 7 ans se tenait devant lui, vêtu d’un pyjama compte tenu de l’heure tardive à laquelle il sonnait.

« Oui c’est pour quoi ? Tu veux voir mon papa ? Il est au travail tu sais. » Commença à dire le petit garçon à une vitesse affolante aussitôt coupée par sa mère qui semblait débordée.

« Jo’ ! Combien de fois t’ai-je dit de ne pas ouvrir aux inconnus ?! En plus tu es censé dormir, retourne dans ta chambre. » Grinçait sa mère d’un ton agacé avant de se tourner vers Loren « Excusez-le… Vous savez comment sont les enfants !... Vous êtes là pour quelque chose ? » Termina la femme

« Heuuu… Je… Je… Me suis trompée de maison. Sans doute. Excusez-moi. » Balbutia le jeune homme, extrêmement gêné.

« Oh, je vois. » Murmura la jeune femme avant de se retourner en criant

« Non Jordan ! Pose ça par terre ! » Claquant involontairement la porte au nez de Loren.

Étais-ce possible ? C’était -il trompé de maison ? Non, il savait que l’adresse était bonne. Le petit avait dit que son père était au travail. Pourtant il n’avait pas l’air d’être martyrisé. Lorenzo ne comprenait pas ce qui se passait et décida d’aller se cacher pour attendre que ledit père de l’enfant fasse son apparition.
Le paternel en question ne tarda pas, garant la voiture dans l’allée et en sortant pour se diriger vers la porte. C’était bien lui. La porte s’ouvrit à la volée et le petit Jordan sauta dans les bras de son géniteur. Tout heureux malgré les cris de sa mère juste derrière.

Ainsi c’était comme ça. Ce fumier allait commettre tous ces actes infâmes et revenait chez lui comme si de rien n’était ? Il pouvait goûter à la paix d’un bon foyer ? Il pouvait vivre avec tout ça sur la conscience ? Loren eu envie de vomir, un type comme lui le dégoûtait profondément. Alors que les habitants de la petite maison rentraient pour profiter de leur soirée. Une idée malsaine germa dans l’esprit de Lorenzo. Une idée ignoble qui lui semblait géniale.

« Puisqu’ils ont ruinés ma vie. Qu’ils semblent si parfaits. Je me demande ce qui se passerait si je ruinais à mon tour leur petit confort… » Grinçait-il.

A partir de cet instant. Tout s’accéléra. Loren repéra une fenêtre ouverte, y entra sans encombre pour finir dans le couloir. Le bruit sourd de la télévision en bas indiquait que les deux parents étaient sagement dans leur canapé à regarder le journal télévisé. Il se fit un chemin, passant par les escaliers pour finir devant la chambre du gamin. La porte blanche décorée de quelques lettres colorées formant le nom de la petite tête blonde se trouvant à l’intérieur. Ce soir cette famille allait payer et ce ne sera pas très joli à voir.
Le jeune homme tourna la poignée et entra dans la petite pièce. Le garçon ne dormait pas encore vraiment. Jordan se retourna vers lui, l’air interrogatif avant de commencer d’une petite voix :

« Heh mais vous êtes le monsieur de tout à l’heure. Vous avez parlé à papa ? Vous voulez me lire une autre histoire ? »

Un sourire effrayant se dessina sur le visage du grand.

« Oui, la plus belle histoire de ta vie. »

-


Du sang tâchait l’oreiller, coulant des draps pour se répandre rapidement au sol. L’enfant était inerte, souillé de la pire manière qu’il soit. Lorenzo était certes dégouté de sa propre personne mais c’était un mal nécessaire. Tout ce que ces imbéciles avaient fait à sa sœur, ils allaient le retrouver en leurs progéniture. On verra si cela leur semble si drôle maintenant.
Lorenzo Tagliafferi eut enfin du réconfort cette nuit-là. Il avait trouvé sa vocation, la vengeance dominerait sa vie et il n’allait pas s’arrêter en si bon chemin. Barrant progressivement les noms des collègues de son beau-père du répertoire. Les viols, les meurtres s’enchaînèrent méthodiquement. Cependant bien qu’étant déterminé, il restait un nouveau dans le milieu du crime et il savait qu’un jour ou l’autre les flics le coincerait. Ça commençait à le hanter.

Un jour, il eut trop peur de retourner chez lui. Ayant peur que les policiers ne le retrouvent là-bas. Lâche, il s’enfuit dans un endroit qu’il connaissait bien. C’était un vieux pub sombre dans lequel personne ne pose de question et personne ne répond. Il y allait souvent pour boire un verre quand il se sentait un peu trop coupable. C’est là qu’il avait rencontré une fille. Plutôt jolie, deux ans de moins que lui et à la bonne humeur contagieuse. Kristel était le prénom de la douce, elle venait du Pérou et avait décidé de passer ses vacances en Italie. Comme elle repartait bientôt, Lorenzo y vit une chance inestimable de quitter la ville précipitamment, sans éveiller le moindre soupçon.

Étant d’une nature romantique, la jeune fille se laissa vite charmer par l’Italien. Il faut dire, il était plutôt doué avec les mots. Il lui inventa un amour soudain et passionné, qu’il mourrait d’envie de la suivre dans son pays. Son départ lui fendant le cœur.

C’est ainsi que le jeune homme fit ses valises pour partir vers le Pérou. Bon, il allait juste voir la famille et rester un petit mois avec Kristel. Quand il aurait trouvé un boulot stable et un appartement il la larguerait vite fait bien fait.
Le problème étant que la vie est pleine de surprises. Il passa le plus beau mois de sa vie, Kristel était tout ce qu’il pouvait rêver. Belle, intelligente, incroyablement douée pour la musique… En un mot, il en était tombé réellement amoureux.

La vie ensemble était douce, Loren oubliait tous ses problèmes quand la belle était dans les parages. Laissant son passé derrière lui, il avait entamé de grands projets. Des rêves d’avenir qu’il pourrait concrétiser auprès de son âme sœur.
Ensemble ils fondèrent un foyer, chacun se trouva un travail et très vite l’idée de mariage survint. C’est le plus naturellement du monde qu’ils se marièrent. Bien entendu au mariage, seul la famille de Kristel était présente mais Lorenzo n’en avait que faire. Ces gens-là étaient sa famille désormais. Il pourrait vivre en paix.

Peut être pas.

Un beau jour, Loren eu l’idée d’aller au marché du village. Il pensait pouvoir épater sa dame en cuisinant un repas digne de ce nom. C’est pourquoi, il cherchait bêtement quelques épices. C’est là que tout dérapa. Plus loin, dans la foule, il y avait un homme qui n’était pas inconnu au Tagliaferri.
C’était un des collègues de son père. Il en était sûr. Que faisait-il au Pérou ? C’était insensé. D’ailleurs il n’était pas tout seul, non. Plusieurs de ces types étaient là. Il oublia les épices, oublia ses idées de repas et se concentra sur son but. Il n’allait pas les laisser filer, il allait continuer à barrer les noms de sa liste.


--


Un doux baiser déposé sur les lèvres froides d’un enfant. La promesse que ses parents souffrent à jamais de sa perte. Telle était la vengeance enfin finie. Il rentrait enfin chez lui, le sourire aux lèvres. Sa femme l’attendait probablement.
Oui, elle l’attendait.

« 3 jours ! Ça fait 3 jours que tu es parti ! » Criait sa femme au bord des larmes.

« Oh…Tant que ça ? » Murmurait l’Italien.

« Ne fais pas l’ignorant, ou étais tu ? Je me suis inquiétée ! »

« Je… Et bien… Au marché… Je cherchais des épices. » Comme pour joindre le geste à la parole, il fouilla dans sa poche pour trouver le sachet d’épices. Mais à l’évidence. Il l’avait oublié.

« Trois jours pour aller au…marché ? Tu te fiches de moi … » Kristel avait fondu en larmes, persuadé que son mari l’avait trompé avec une autre femme. Elle renchérit.

« Elle est plus belle que moi ? Qu’à-t-elle que je n’aie pas ? »

Lorenzo paraissait extrêmement ennuyé, il était triste de la mettre dans un état pareil.

« Je… Je ne peux pas en parler » Balbutia-t-il

« Lorenzo… Tu ne me parles jamais de toi… Comment pourrais-je te croire ? Loren… J’ai peur que tu ne me quitte… »

Le cœur de l’Italien se serra dans sa poitrine, c’est vrai qu’il avait évité tous les sujets fâcheux avec elle. Elle ne savait au final que très peu de chose sur sa vie avant qu’elle n’arrive. C’était sa femme, il devait lui en parler. Ça faisait trois jour qu’il se ressassait ça en tête sans pouvoir mettre des mots sur tout ça. Il lisait beaucoup le journal pour éviter le plus possible de devoir parler avec Kristel. Un article en première page l’interpella. Un article sur les choses horribles faites durant les trois jours ou son épouse l’attendait.

« Le tueur sévit toujours. Au jour d’aujourd’hui on dénombre 5 victimes. Toute les 5 sont des enfants de fermiers ou d’artisans des environs. Les proches des victimes ne comprennent pas pourquoi elles étaient visées. Ayant toujours habité dans le quartier, elles n’avait pas d’ennemis connus. »

A la suite de l’article, il eut des photos des parents. Il n’en reconnaissait aucuns. Ce n’était pas des collègues. Il avait halluciné durant tout ce temps, il avait tué des innocents. Pris de panique il se releva en jetant le journal au sol. Plaquant une main sur sa bouche pour s’empêcher de vomir, il se dégoûtait.

Sa femme entendant le bruit qu'avait fait la chaise en chutant, était arrivée pour jeter un œil pour tomber sur son mari catastrophé. Elle le fit s’asseoir dans le fauteuil en essayant de le rassurer, lui donnant de l’eau. Elle essayait de comprendre ce qui se passait, lui demandant de se confier à elle.

Une fois remis de ses émotions, Lorenzo regarda son épouse. Elle avait été là quand ça n’allait pas. Il fallait qu’il soit franc avec elle. C’est ainsi qu’il déballa toute son histoire, de son enfance détruite jusqu’aux crimes dans le journal. Il lui avoua tout.

Kristel resta de marbre, écoutant les moindres détails de son histoire. Une fois celle-ci terminée, elle se leva, livide. Son mari se tenait penaud, honteux, fixant le sol en attendant une réponse.
Kristel lui en accorda enfin une après de longues minutes d’attente.

« J’appelle les flics. »

Loren eut la respiration coupée, son corps tremblait, il ne comprenait pas. Il eut juste le temps de voir Kristel se diriger vers le téléphone. L'Italien était dans un tel état qu’il saisit le couteau qu’il avait en poche. Le même couteau qui avait servi à malmener les enfants.
Sa femme avait déjà décroché le téléphone et s’apprêtait à composer le numéro mais son mari lui avait déjà mis la lame froide sous le menton.

« Même si tu fais ça, ils t’auront… De toute façon tu ne sais faire que ça. Espèce de monstre. » grondait son épouse.

Kristel pleurait et ça brisait le coeur de l'Italien. Lorenzo savait qu’elle avait raison, au fond de lui-même il se détestait. Dans un dernier élan il essaya en vain de lui couper la gorge mais il lâcha la lame. Il était beaucoup trop faible pour en arriver là.
Il prit la fuite, empruntant la voiture. Ou allait-il ? Il n’en savait rien, tout ce qu’il savait c'était qu’il allait rouler le plus longtemps possible. Kristel l’avait-il vraiment trahi ? La réponse fut évidente quand une horde de policier fit barrage pour arrêter la voiture.

Lorenzo Tagliaferri fut envoyé à la prison de Luriguancho pour y être enfermé à perpétuité.


La course folle d’une vie qui s’achèvera face à un mur.








Pr. Honey




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Tagliaferri C. Lorenzo - Mieux vaut tard que jamais

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