► Theme song : Skillet - Monster. ► DC : Eamon F. Ryan & Claus G. Jason• Date d'inscription : 13/01/2015 • Messages : 179 • Piercings et tatouages : Deux boules argentées dans le bas du dos, un tatouage dans le haut de celui-ci et un piercing à la langue.
Sujet: Une histoire de baignoire... De douche. { Varlaam ♥ } Terminé ; Yaoi -18 Jeu 2 Avr - 2:48
Le silence. Enfin. La mine de mon crayon grattait contre le papier et le tic-tac de l'horloge me sortait de mes pensées. Mon service se terminait dans quelques minutes et je n'avais pas pu me reposer de toute la journée. Ah, oui, c'est vrai, pourquoi j'suis gardien ici déjà ?
Ça avait gueulé toute la journée. Les détenus avaient été insupportables et foutaient le bordel dans les couloirs. Ma voix avait bien travaillé, ça c'est sûr. D'ailleurs, deux d'entre eux devaient certainement être en cellule d'isolement pour la journée... Enfin, ici pour la nuit. Je me relevais en soupirant, déposant le crayon sur mon bureau en bois avant de me tourner vers ma cafetière. Je ne me lassais jamais de ce doux nectar, de ce goût sur mon palet. Le silence était à présent Roi, plus aucune cacophonie disgracieuse pour mes tympans, plus de gardes qui courent dans tous les sens afin de crier le même discours insignifiant.
Au final, j'étais bien dans mon bureau. Il avait beau ne pas être le plus spacieux, j'étais à mon aise. Mon frigo, ma machine à café, mon micro-onde et mon intimité personnelle. Cette prison était peut être lugubre et pleine de surprises, j'étais bien logé.
Ah, c'est l'heure. Je terminais ma tasse avant de la rincer et de la reposer sur l'étagère, là où toutes les autres tasses étaient déposées à l'envers. C'est vrai, j'avais beau en avoir une bonne dizaine, jamais elles ne se retrouvaient à être toutes utilisées. Ma veste ne tarda pas à être enfilée, puis j'attrapais ma valise avec mon matériel habituel. Je rentrerais à pieds aujourd'hui, c'était pas si loin et les nuits semblaient être beaucoup moins fraîches. Le seule regret que j'avais eu à ne pas prendre la voiture était du fait que j'étais extrêmement fatigué.
Oh, en rentrant je prendrais une bonne douche. Je verrais Myu aussi. Je déambulais dans les couloirs tout en réfléchissant. C'est vrai que ça ne faisait pas si longtemps que ça que j'étais en colocation. Pour le moment, rien ne se passait de spécial. On se voyait uniquement au boulot et tout ce que je savais de lui, c'était son nom, sa couleur de cheveux, son déjeuner matinal et l'heure à laquelle il se levait. En ce qui concerne celle d'où il rentrait... Je n'en savais rien. Je ne vais rien dire sur ce type car au final, je ne le connais pas tant que ça. Juste entendu d'un détenu ou l'autre que c'était le diable en personne. Qui d'autre oserait recoudre quelqu'un à vif à par lui ? Je n'en savais rien non plus.
C'est ainsi que les idées me venaient de part et d'autre dans ma tête, faisant un espèce de ping-pong avec mes réflexions. Peut être qu'un jour, j'aurais le temps de le connaître un peu mieux que ça.
Le temps était passé incroyablement vite entre le moment où j'étais sortit de Luriguancho pour ensuite me retrouver chez moi. J'avais pas la plus belle villa du coin, mais je m'y sentais bien. C'était une résidence simple, avec un chemin de pavés tout aussi banals que le reste de ce quartier. Je refermais le portail avant de me diriger vers la porte, une lampe d'extérieur s'allumant automatiquement dès mon arrivée. Ah, la technologie, toujours là pour nous aider en cas de problème.
En ouvrant la porte, je pouvais sentir la chaleur des radiateurs. Dieu que ça faisait du bien ! Ma veste reposait dès à présent sur le porte manteau habituel, mes chaussures dans l'entrée, juste sous un meuble. J'avais prit l'habitude de les déposer là. En ouvrant la porte du salon, une petite boule de poils se hâtait de m'accueillir. Sans plus attendre, je lui accordais quelques caresses.
« Me voilà... Oui, oui, tu vas avoir tes croquettes. »
Je parlais souvent seul en sa présence. Et pas que souvent, c'était certainement mon meilleur ami -outre Phebus, mais lui c'est un cas à part. Une fois son plat de servit, je retirais ma cravate pour la déposer sur le canapé, déboutonnant ma chemise. Douche et au pieu, rien de plus, rien de moins.
Mon regard se posa rapidement sur le miroir, croisant un instant mon reflet. J'avais vraiment une triste mine, je devais être claqué de la journée. À force d'empoigner des gens et de devoir remettre tout ça à sa place, je m'épuisais de plus en plus. Peut être que mon boulot m'encourageait beaucoup plus … Avant. Maintenant, je fais juste ça pour l'argent, puis pour dire d'avoir quelque chose à faire.
Les vêtements que je portais finissaient sur la manne à linges, avant que je regarde autour de moi. Oh, puis merde.
J'allumais l'eau au niveau de la baignoire, attendant qu'elle se remplisse, y déposant quelques gouttes d'un savon liquide, faisant mousser le tout.
Ça faisait combien de temps, déjà, que je n'avais plus prit de bain ? Probablement un an. Oui, ça devait être ça. Une fois l'eau au bon niveau, je rentre dedans, m'allongeant dans un soupir d'aise. Rien n'était mieux qu'un bon bain chaud.
La fumée s'élevait dans la pièce, recouvrant les miroirs d'une fine couche de buée, rendant l’atmosphère pesante, silencieuse. Je savonnais ma peau avec lenteur, jusqu'à ce que je décide de m'allonger le plus possible, mon menton pataugeant dans l'eau, ma bouche presque ensevelie de ce liquide. J'y serais bien resté pendant des heures.
Dernière édition par Holguin J. Faust le Ven 25 Mar - 3:22, édité 2 fois
Vsevolod Varlaam
Personnel
► Theme song : Monster, Imagine Dragons ► DC : Symington Clyde, Guarnicionero J. Piero & Steesen Morten• Date d'inscription : 20/03/2015 • Messages : 131 • Piercings et tatouages : Je n'en ai pas, mais j'ai bien des cicatrices pour compenser.
Sujet: Re: Une histoire de baignoire... De douche. { Varlaam ♥ } Terminé ; Yaoi -18 Sam 18 Avr - 6:25
Une histoire de baignoire.... De douche. Holguin J. Faust & Vsevolod Varlaam
Le vent frais cajolait mon visage, repoussant légèrement des mèches blondes cendrées vers l'arrière. J'observais la ville, ses rues si tranquilles alors que je me rendais d'un pas las du boulot en direction de ma résidence. C'était toujours un spectacle qui me surprenait, cette tranquillité. Quand on s'habitue aux maisons en ruines, aux bruits des tirs et des cris, ce calme avait quelque chose... d'étrange et de pourtant si semblable. Les rues vides, le vent qui souffle et hurle, pas une âme qui vive à cette heure tardive. C'était cette même ambiance du calme avant la tempête, du long silence avant que les bombes ne tombent et que les insurgés ne se dévoilent, ne sortent en courant et en criant à plein poumon de leur cachette. Je pouvais presque les imaginer, un tel perché sur le toit de ce bâtiment, un autre camouflé dans les ombres de la ruelle, un troisième attendant patiemment derrière les rideaux de cette maison en pierre, me fixant à travers la lunette de son sniper et attendant le moment propice pour appuyer sur la gâchette.
En d'autres mots, cette atmosphère avait tendance à me mettre sur le qui-vive et, lorsque la fatigue se faisait sentir autant physiquement que mentalement comme aujourd'hui, j'avais cette fâcheuse manie à me laisser aller à la paranoïa. Mes sens se mettaient instinctivement à l'affût, attendant une embuscade. Des années de service et de guerre avaient bien entraîné mon corps, l'avaient modelé à leur bon vouloir, un peu à la manière d'un sculpteur avec de l'argile ou du marbre. Elles l'avaient habitué à réagir aux moindres sons suspicieux, aux moindres mouvements sortant un tant soit peu de l'ordinaire. Et lorsque j'étais fatigué, mon ouïe devenait plus fine, s'agressait aux plus discrets des bruits tout comme ma vue était attirée par chaque ondulation de l'air. Les chats, les rats et les chiens, ils étaient tous dénombrés un à la suite de l'autre, leur position bien encrée dans ma mémoire. De même, je gardais en tête les sans-abris que je croisais. Il y avait toujours ce vieillard de coucher sur son banc, étendu là comme si la place lui revenait de droit. Un clébard était aussi toujours posté à ses côtés. Un peu décharné comme l'homme à la peau ridée, il montait la garde, tout simplement.
Je pris le temps de m'arrêter devant eux, Vizconde relevant la tête et se redressant en m'apercevant. Il me salua d'un léger mouvement de main alors qu'il demandait "La journée?" Et moi de répondre : "Comme toujours et la vôtre?" Et j'eus la même réponse : "Comme toujours." Je sortis une boîte, puis un restant de sandwich aux thons que je tendis à l'homme alors que je me disais qu'aujourd'hui avait été particulièrement pénible en réalité. La jeunesse commençait à me faire défaut à mon tour, toutefois bien moins qu'à ce vieillard septuagénaire. Désormais, mes muscles n'appréciaient plus ces dizaines d'heures d'affilées passées debout à soigner des patients. Mon corps n'accueillait pas très bien ces deux services l'un à la suite de l'autre en plus des heures supplémentaires. 17 heures, 18 heures? Dans ces alentours. Enfin, ce qui m'exaspérait bien dans la journée était ces détenus irrespectueux et impolis, surtout celui du midi. Était-ce réellement un pré-requis d'être si peu éduqué pour terminer derrière les barreaux? Je n'étais pas engagé pour refaire leur éducation et pourtant je la faisais tous les jours, répétant cette routine si... anodine désormais.
Caressant doucement l'arrière des oreilles d'Oz, le berger allemand, je refermai de l'autre main ma boîte une fois que Vizconde eut pris la nourriture. C'était devenu une manie qui perdurait depuis déjà un an et demi. Même après avoir changé de domicile, je faisais ce petit détour qui, de toute façon, n'ajoutait que quelques petites minutes en plus à mon itinéraire. Pitié? Non, une simple marque de camaraderie envers cet ancien militaire. L'État du Pérou, comme tous les autres États en réalité, avait simplement laissé tomber cet homme une fois devenu inutile. Un peu comme avec l'URSS. Je ne restai pas plus longtemps, le saluant en reprenant mon chemin. Certains pourraient dire que c'était une marque de faiblesse ou, plutôt, de repentance. Ce n'en était rien. J'avais simplement décidé de lui offrir mes restes. Pour commencer, le gaspillage de nourriture ne me plaisait guère et il valait mieux que mes restes terminent dans son estomac plutôt qu'à la poubelle. Ce n'était que pure logique.
Sur le pan de la porte, je sortis mes clefs de mes poches, déverrouillant le verrou avant d'entrer et de refermer derrière moi sans bien sûr oublier de verrouiller à nouveau la serrure. Ce serait bête qu'un voleur n'entre à cause d'un petit oublie du genre. Je me déchaussai machinalement, déposant mes souliers à côté de ceux de mon colocataire. Certes, je le connaissais peu, mais il n'était pas du type envahissant et me laissait mon intimité. Lorsque j'ai signé le bail, je fus plutôt étonné de l'apercevoir au boulot quelques jours plus tard et d'apprendre que nous étions collègues. Toutefois, cela n'avait vraisemblablement rien changé à notre relation d'inconnu à inconnu et ce n'était pas pour me déplaire. Retirant ma veste, je la déposai à côté de la sienne sur le porte-manteau avant de me diriger vers le réfrigérateur, me sortant un verre d'eau rafraîchissant et bien mérité. Je le bus goulûment, quelques gouttelettes ruisselant sur mon menton que j'essuyai du revers de la main lorsque j'eus terminé de l'avaler. Rangeant le verre après l'avoir nettoyé et essuyé, je passai ma main dans ma nuque, la massant doucement en me disant que sauter immédiatement dans le lit serait peut-être une bonne idée.
Cependant, non, je devais passer à la douche avant tout. J'allais seulement me rincer vite fait et bien fait, histoire d'enlever toute cette sueur qui s'était accumulée au cours de la journée. Il était déjà plutôt tard et je me doutais que M. Holuguin devait dormir depuis un moment... ce en quoi je m'étais apparemment trompé. En effet, lorsque j'ouvris la porte de la salle de bain, qui n'était visiblement pas verrouillée, je tombai en tête-à-tête avec le gardien pile dans son bain, en plein en train de faire sa petite toilette. La main posée sur la poignée, je clignai des yeux, apercevant la mousse qui bordait la baignoire et couvrait l'eau. Oh, alors il avait bientôt terminé? Sans gêne, ni même hésitation, j'entrai dans la pièce sans un mot, refermant derrière moi en me dirigeant vers le lavabo où j'attrapai ma brosse à dent et la pâte à dent. Tout en dessinant une ligne de dentifrice bleu sur les poils blancs et fins, je pris la parole, pas du tout mal à l'aise de sa nudité - nous étions deux hommes après tout : "Si tu as fini de te laver, sors du bain. J'aimerais prendre ma douche et filer au lit."
Sans lui accorder un seul regard - mes yeux se portant sur le fond du lavabo -, je commençai à brosser mes dents, frottant vigoureusement mes molaires. En attendant qu'il sorte et se sèche, aussi bien utiliser ce temps à bon escient. D'ailleurs, malgré mon âge, j'avais encore toutes mes dents d'origine et j'aimerais bien que cela continue encore longtemps. Plus le moment où je devrais porter des prothèses dentaires étaient loin, mieux je me portais. Ce ne devait certainement pas être agréable pour les gencives, alors aussi bien s'en passer. Sans parler qu'il fallait dès lors faire attention à ce que l'on mangeait et découper en petit morceau sa nourriture. Des prothèses ne coupaient pas aussi bien que des vraies dents et ce devait être une galère de mordre la viande ou simplement la chair d'une personne.
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Sujet: Re: Une histoire de baignoire... De douche. { Varlaam ♥ } Terminé ; Yaoi -18 Mar 21 Avr - 19:48
Mon regard était dirigé vers le plafond, observant ces petites volutes blanches de fumée qui s'éternisaient dans l'air ambiant, comme fasciné par cette chose qui vivait quelques secondes avant de disparaître. La chaleur de la pièce était agréable et même s'il y faisait chaud, voir trop chaud, j'y étais bien. Clang. Oh, le colocataire était revenu. Sans plus y penser que ça, je fermais les yeux, avant d'entendre la porte de la salle de bain s'ouvrir. Je n'avais pas fermé à clé ? Merde. Ce blond avait toujours le même regard, hautain, froid. Bordel, sors de là, j'étais bien dans mon bain, moi. Enfin, c'est ce que j'avais pensé, pas ce que je lui avais dit. Soupirant, je refermais les yeux en entendant le frottis de sa brosse contre ses dents, disant d'un ton assez monotone.
« Bonsoir, oui. Comment vas-tu ? »
Aucune forme de politesse ? Ce Varlaam était bien froid et distant. Je poussais un soupir avant de glisser ma main humide sur mon front, ramenant quelques mèches noires vers l'arrière, sans me redresser. Cette baignoire était bien trop confortable.
« J'aurais aimé en profiter un peu plus. Tu aurais pu frapper à la porte avant d'ouvrir, c'est pas comme si tu vivais seul. »
Au final, on s'était jamais plus parlé que ça. Juste une œillade ou deux, parfois, on allait au boulot ensemble à cause de nos heures qui se rapprochaient mais sans plus. Non, je le connaissais mal. Tout ce que je pouvais savoir de lui, c'était le fait qu'il mettait beaucoup de cœur à l'ouvrage niveau boulot. Infirmier en chef, hein ? J'espère qu'il était assez compatissant et qu'il me laisserait encore un bon dix minutes de plus. Moi, trop en demander ? Non, j'attendais bien qu'il finisse de se laver sans rechigner. C'est pas comme si je lui proposait de décrocher la Lune, il n'avait qu'à... Sortir, caresser le chat, se boire un café, faire un truc en attendant que la mousse redescende et que je sorte de l'eau. Pudique ? Je l'étais certainement un peu. J'attendrais juste qu'il sorte et qu'il arrête de me casser les pieds, je doute qu'il ne me tienne tête, surtout s'il était fatigué comme il le disait.
Depuis combien de temps je n'avais plus prit un bain de ce genre ? Quelques années, je pense. Je passais ma langue sur mon palet, effleurant ce dernier de la boule argentée qui me servait de piercing, patientant le temps qu'il s'en aille et finisse de se brosser les dents. Je ne bougerais pas tant qu'il ne serait pas partit.
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Sujet: Re: Une histoire de baignoire... De douche. { Varlaam ♥ } Terminé ; Yaoi -18 Lun 18 Mai - 18:00
Une histoire de baignoire.... De douche. Holguin J. Faust & Vsevolod Varlaam
Les poils de la brosse à dents frottaient dans leur grincement bien à eux, nettoyant dans les moindres recoins la saleté et la plaque qui s'étaient accumulées durant la journée. Je lui avais à peine lancé un regard à son « bonsoir, oui » qui transpirait, à mon avis, une sorte de sarcasme. Pour être franc, je n'étais pas d'humeur à discuter, seulement à effectuer ce qui devait être fait rapidement et impeccablement. Pour être précis ; me brosser les dents, prendre ma douche et sauter au lit. "Fatigué" que je pris la peine de répondre sèchement entre deux crachas de salive et de patte à dent dans le lavabo, ouvrant le robinet pour en rincer le fond de porcelaine. " Toi?" Je glissai ma main sous l'eau tiède en récoltant une partie dans le creux de ma paume avant de me pencher et de la porter à mes lèvres. J'aspirai doucement le liquide, le passant d'une joue puis à l'autre. J'enlevai le dernier vestige du dentifrice, crachant le mélange une dernière fois avant de prendre l'essuie-main en tissus brunâtre qui attendait près du lavabo, épongeant ma bouche. Ha, je me sentais toujours mieux après ce petit rituel, la sensation de fraîcheur sur mes papilles gustatives étant un véritable délice. C'était propre, dépourvu de souillure.
Je me retournai vers lui, portant mes yeux glacials sur sa personne et le bain. Retroussant les manches de ma chemise jusqu'à mon coude, je coupai froidement ses paroles d'un ton tout aussi sec :" Tu sembles en avoir déjà assez bien profité." C'est bien ce que laissait entendre toute cette mousse et, s'il n'avait pas terminé, c'est qu'il prenait son temps. Normalement, je ne disais mot. Seulement, je l'ai dit, je n'étais pas très patient ce soir. Quand c'était à mon tour de me laver, je prenais au grand maximum cinq minutes et, ça, c'était lorsque je traînassais. Il n'était pas bien difficile ni long de passer une lingette sur son corps, de le savonner, et, à la grandeur de nos cheveux respectifs, c'était tout aussi simple et rapide d'y passer le shampoing. Il n'était pas nécessaire d'y mettre du revitalisant par ailleurs. Ils étaient un peu trop courts pour que les mèches se mêlent les unes aux autres et forment des nœuds indissociables. Je m'approchai de lui, me penchant par-dessus le bain, une main s'appuyant sur le bord en porcelaine, tandis que l'autre plongeait dans l'eau et l'écume blanche, se frayant un chemin entre ses jambes jusqu'au bouchon de caoutchouc beige. " Si tu ne voulais pas être interrompu, tu n'aurais pas dû oublier de verrouiller la porte." Et je tirai sur la petite chaine qui décorait le bouchon, allant par la suite le porter sur une petite plateforme en plastique un peu plus haut, tandis que je lui renvoyais ses propres paroles, un peu énervé :" Ce n'est pas comme si tu vivais seul." Je les trouvais assez absurdes. Ce n'était pas parce que nous vivions ensemble que je devais désormais prendre en considération s'il utilisait la salle de bain ou non avant de l'ouvrir. S'il ne voulait pas être dérangé, il devait verrouiller la porte. C'était une règle assez simple, il me semble.
Vivement, je me rapprochai de lui, ma main désormais trempée chopant brusquement son menton tout en le serrant. Je déposai un genou au sol pour avoir un meilleur équilibre, tomber à la renverse serait assez pathétique en cet instant, je devais bien l'avouer. Mes doigts se resserrèrent sur sa mâchoire, cherchant à l'empêcher de parler et à donner à son visage, par la même occasion, ces allures de poisson. Ma journée avait été assez pénible comme ça, je n'avais certes pas envie de me casser la tête à la maison. " Vois-tu, je n'ai aucune patience ce soir." J'appuierai bien sur le « aucune », insistant tout spécialement sur ce mot pour bien lui faire comprendre qu'un rien pouvait me faire sortir de mes gonds. " Alors, contente-toi de te taire et d'obéir. Tu ne veux pas me voir énervé." Mes yeux se plongèrent dans les siens, cherchant son regard du mien austère et autoritaire. L'intimider? Non, pas tout à fait. C'était seulement un avertissement. J'avertissais toujours et, par la suite, s'il prenait en compte ou non mon avertissement, ça ne relevait plus de moi et de ma volonté. S'il le prenait en considération, soit, je ne serais pas violent, s'il l'ignorait, je devrais simplement m'assurer qu'il écoute pour la prochaine fois. S'il y avait bien une chose que je haïssais, c'était bien lorsqu'on me désobéissait. Certes, il n'avait aucune raison de m'écouter, réellement aucune, et, dans ce cas, s'il le fallait, je n'aurais qu'à n'en créer une. Oui, quand j'étais fatigué, le corps épuisé comme l'esprit, j'avais cette fâcheuse tendance à oublier que ce comportement était peu accepté en société. Sauf que voilà, j'en n'avais sincèrement cure, encore plus qu'à l'accoutumée.
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Sujet: Re: Une histoire de baignoire... De douche. { Varlaam ♥ } Terminé ; Yaoi -18 Jeu 21 Mai - 3:46
Le voir se manifester avec autant d'aise me rendait perplexe. Son allure autant que son regard suffisait à refroidir la pièce, à figer ce qui me servait de muscles. C'était étrange, cette sensation. J'étais peut être confiant, je faisais peut être le beau, mais à cet instant, je n'étais plus si fier de moi. Ses phrases se résumaient à quelques mots. Ils n'étaient que froid et sévères, un peu comme s'il venait de passer une horrible journée. Bien, en tout cas, il n'était pas le seul. Jusqu'où je pouvais m'en souvenir, les journées passées à Luriguancho ne me laissaient pas de marbre, non. J'en avais vu des vertes et des pas mures et pourtant, ce n'était pas la mer à boire. Pourquoi devait-il se montrer si agressif alors que je ne lui avais rien fait ? Woh, il fallait qu'il se calme. C'était peut être la première fois que je lui parlais et j'espérais secrètement que ça soit la dernière. Sincèrement, pour se faire bouffer la gueule de la sorte, je n'étais pas prêt à lui accorder la moindre sympathie. J'avais fait quoi pour mériter un tel regard ? Sa présence me bouffait l'oxygène, envahissait mon espace personnel en moins de deux secondes. Ses paroles avaient enchaîné les miennes sans attendre que je termine ma phrase. Qui était-il pour me donner des ordres ainsi ? Mon père ? Même lui s'était résigné il y a bien longtemps déjà. Et l'intimité, il la foutait où, au placard ? Bien. Je voyais sa main se frayer un passage avec un peu trop d'aise dans l'eau de mon bain, écrasant presque la mousse qui s'y était installée. Je pouvais sentir sa peau contre la mienne, la sentir chercher le bouchon avant de le retirer d'un coup sec. Il avait envie de m'énerver, de me faire chier ? C'était loin d'être le moment.
« Je n'ai jamais verrouillé la porte, je ne vois pas pourquoi je le ferais subitement. Maintenant, je pourrais me dépêcher et sortir calmement de mon bain, je te prie ? Tu peux tout aussi bien attendre dehors, que je puisse me rhabiller. »
L'ambiance devenait tendue, électrique. Qu'avais-je fait pour mériter un colocataire pareil ? Ne m'avait-on pas garanti qu'il ne me porterait aucun problème ? Mh. Les belles paroles. Rien qu'à croiser ses yeux et je savais qu'il ne se laisserait pas marcher sur les pieds. C'est bête, moi non plus. Je ne lâcherais pas le bout et lui non plus.
Néanmoins, je ne pu être qu'indigné lorsque je pu le voir se rapprocher avec force, violence. C'était sérieux, là ? Il se foutait totalement de ma gueule, non ? J'avais juste l'impression de voir un violent détenu en face de moi, ce genre de personne sur qui je ne fais pas le poids sans ma matraque ou sans mon taser. Sauf que là j'étais nu. Totalement vulnérable, dans mon bain, avec cette poigne au niveau de ma mâchoire. Elle était sèche, elle faisait mal. Plus la situation avançait, moins son petit jeu me plaisait. Alors, oui, je peux comprendre qu'on ne soit pas de bonne humeur, mais non. Je ne suis pas d'accord avec le fait qu'il faille en venir aux mains. Tu veux jouer à ça ? On va jouer à ça. J'attrapais instinctivement son poignet de ma main droite, resserrant assez et usant de ma force pour parvenir à l'éloigner. Il était fort, l'animal. Je peinais à y parvenir, jusqu'à ce que je me redresse et ne retrouve les muscles de mon visage, me passant la paume de ma main contre ma joue, faisant presque craquer les os.
« Je veux bien te laisser la salle de bain, oui. Par contre, pour la suite, tu prends un peu trop tes rêves pour des réalités. »
Tout en lui lançant un regard aussi froid que le sien, je récupérais mes muscles, la douleur s'effaçant rapidement. L'eau s'était presque évaporée, préférant fuir par le trou qu'il venait d'ouvrir. Les résidus de mousse restaient sur ma peau, laissant une sensation assez désagréable. Finissons en et vite. La fraîcheur de la pièce venait agresser mon corps sans que, pour autant, je ne relâche mon regard. Plutôt crever que de me rabaisser à quelqu'un. Surtout à ce type. Mais il fallait l'avouer, c'était assez rare que je me retrouve aussi peu vêtu face à un homme et encore plus face à un pseudo inconnu.
« Et en quel honneur devrais-je t'obéir ? Ce n'est pas parce que tu es énervé que tu dois forcément t'en prendre à ceux qui n'ont rien fait. »
Son ton sec et aigre, il pouvait se le garder. Ses gestes de même. Bien, la conversation état close. Le lendemain repartirait comme la veille, simple, sans plus de chichis. Enfin, c'est tout ce que j'espérais. Si ça se trouve, ce n'était qu'une mise en scène. Tout du moins, c'est ce que je voulais penser. Vu sa corpulence, sa taille et sa force de mastodonte, j'étais loin de pouvoir gagner... Si ce n'était qu'en agilité.
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Sujet: Re: Une histoire de baignoire... De douche. { Varlaam ♥ } Terminé ; Yaoi -18 Jeu 21 Mai - 23:58
Une histoire de baignoire.... De douche. Holguin J. Faust & Vsevolod Varlaam
L'eau était chaude. Enfin, plutôt tiède tirant vers le chaud davantage que vers le froid. En plongeant mon bras dans le bain, effleurant au passage ses jambes alors que je recherchais ledit bouchon à travers la mousse qui cachait le fond, je dus retenir un froncement de sourcil un peu rebuté. Disons que ce n'était pas pour rien que je préférais prendre une douche plutôt qu'un bain, la raison en étant très simple ; selon moi, un bain rimait en somme à se laver dans sa propre crasse. Le corps s'y trempait et la saleté qui s'était imprégnée sur la peau remontait à la surface et venait y danser. Des tâches noirâtres, grisâtres ou brunâtres flottaient en compagnie des cheveux et des miettes tout comme des morceaux non identifiés. Enfin, au moins, je n'avais pu les apercevoir à travers la muraille blanche, mais je savais bien qu'elles étaient présentes. Je n'étais pas maniaque de l'hygiène, loin de là, et je pouvais même l'affirmer avec certitude après avoir déjà passé des jours dans le désert couvert de sable ou des jours à patauger soit dans les marais, soit dans des tourbières. Seulement, c'était une petite chose qui me faisait un peu tiquer. Aller savoir pourquoi. Peut-être à cause de l'une de ces mauvaises blagues de Lvoy lorsque j'étais gamin - un de mes frères ainés aimant un peu trop tourmenter le plus jeune. Ou peut-être simplement qu'en mon chez moi j'aimais tout de même que tout soit rangé, ordonné et plus qu'étincelant de propreté. J'étais prêt à faire des concessions pour le salon, la cuisine, peu importe, là aussi, j'en avais un peu rien à battre qu'il se baigne dans sa propre crasse, seulement, devoir y plonger ma main ne me plaisait guère. Ça n'arrangeait en rien mon humeur déjà assez assombrie.
Plissant un peu plus les paupières et déposant le bouchon beige, je rétorquai d'un ton plus qu'équivoque : "Et je n'ai jamais cogné à la porte de ma salle de bain avant d'y entrer." S'il voulait jouer à ce petit jeu, on pouvait y jouer longtemps, de ce qu'on faisait et qu'on ne faisait pas avant. "Je ne crois pas que j'aie besoin d'attendre dehors pour que tu puisses te rhabiller." En effet, que je sois présent ou non, ça ne changeait strictement rien en sa capacité de se vêtir - il était un grand garçon après tout - et, pendant que lui s'habillait, moi je pouvais retirer mes vêtements. Ça gagnait quelques minutes et, à mon humble avis, toutes les minutes étaient importantes et devaient éviter d'être gaspillées. Moins je prenais de temps, plus j'en aurais pour dormir et, par mon expérience, je pouvais dire que 5 minutes pouvaient faire une grande différence quant à la fatigue. Je ne cracherais certainement pas dessus, quitte à le prendre par la force, ce temps précieux. J'observai ses yeux un court instant, les détaillant, histoire de me faire une meilleure idée de son tempérament. Je le dis et le dirais toujours : ils sont le reflet de l'âme, d'une personne, et lorsque l'on sait bien en déceler les lueurs qui y valsent, il est alors facile de deviner les gestes à poser pour obtenir ce que l'on désire ou, dans mon cas, pour se faire obéir. Ce qui effraie, ce qui enchante, la vérité ou le mensonge, on le voit bien. Et cet homme, tiens, ne semblait pas apprécier que ses actions soient dictées, d'écouter gentiment. Ce n'était pas en soi très surprenant, c'était tout à fait normal et même légitime. Sauf qu'il me semblait un peu plus tête brûlée que la majorité. Très bien. Rafraîchissons-la.
Un soupir de lassitude passa mes lèvres en sentant sa main enlacer mon poignet, dégageant son visage de mon emprise d'un geste sec, brusque, fort. C'est vrai, je pense que j'avais vaguement entendu - dans les rumeurs qui circulaient à son sujet sur notre lieu de travail - qu'il avait déjà fait partie des forces de police avant d'être garde. Même s'il était petit - je devais bien avoir 30 centimètres de plus que lui -, sa force n'était pas à prendre à la légère. Soit, je ne la prendrais plus à la légère dès maintenant. Je m'en méfierais et me montrerais plus ferme, plus dur. Peu importe la taille d'une personne, je pouvais très bien me retrouver en mauvaise posture si j'avais le malheur de le considérer - sans connaître ses capacités - comme moins fort, moins dangereux que moi-même. Mon regard devint plus sombre, encore moins empathique qu'il ne l'était déjà, tandis que je tournai mon poignet et le retira de sa poigne en un coup net et franc. C'était un geste basique à connaître. Rien d'extravagant. C'était la première chose qu'on apprenait en autodéfense. Même dans mon temps. "Ce n'est pas un choix que je te laisse, Holguin." En effet, ce n'était pas parce qu'il « voulait bien » me laisser la salle de bain, mais parce qu'il n'en aurait d'autre choix que de la faire au final. Je ne pus réprimer un petit rire étouffé, qui mourait à la rencontre de mes lèvres. Ce n'était pas un rire amusé ni arrogant, juste le rire d'une personne ayant vécu si souvent cette même scène. Enfin, plutôt, ayant entendu fréquemment ces mêmes mots. "Tu vois, j'ai la fâcheuse tendance à rendre mes « rêves » réels." Les bons comme les mauvais. Les cauchemars de mes nuits, lors des temps de guerre, se sont étrangement tous avérés plus ou moins fidèles à la réalité. Que je le veuille ou non.
Lui laissant à peine le temps de se redresser quelque peu et coupant à nouveau ses paroles, ma main chopa vivement son cou, le plaquant dès lors avec violence contre le carrelage. Mon visage resta impassible, complètement de marbre, alors que je prononçai d'une voix un peu plus cassante : "Je pense que je viens tout juste de te dire que je n'ai aucune patience ce soir." Et j'insistai à nouveau sur le « aucune » puisqu'il ne semblait pas l'avoir assimilé. Je pesai sur sa trachée, l'écrasant doucement et juste assez pour l'empêcher de respirer convenablement, mais pas pour l'étouffer. Le tuer n'était pas dans mes plans pour la soirée. Je pris la peine de répondre à sa question, bien que je n'en avais sincèrement pas envie, je perdais mon temps : "En quel honneur? C'est simple. Parce que tu ne voudras plus que ce qui est sur le point d'arriver ne se reproduise à nouveau." Lentement, je me redressai, le forçant à se lever à son tour tout en restant plaqué contre la paroi alors que, de mon autre main, l'un de mes doigts vint se faufiler entre mon collet et le nœud de ma cravate. D'un geste rapide et sec, je le desserrai facilement, la retirant par la même occasion. Bien, tant qu'à perdre mon temps, aussi bien le perdre à bon escient. Faisons en sorte qu'à l'avenir, je n'ai plus à le perdre et que monsieur Holguin prenne conscience que, lorsque j'étais fatigué surtout, il devait se taire et obéir. Autrement, devra-t-il en subir les conséquences.
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Sujet: Re: Une histoire de baignoire... De douche. { Varlaam ♥ } Terminé ; Yaoi -18 Dim 24 Mai - 3:29
Plus je voulais prendre de l'assurance, plus il semblait l'écraser de son pied. Sa carrure surplombait la mienne, son corps étant bien trop imposant pour ma fine ossature. Je sentais mon souffle se couper en sentant le sien contre moi, je le sentais envahir ce qui me restait d'espace personnel … Que cet abruti venait de briser. L'entente de mon nom ainsi prononcé parvenait à me glacer le sang, à couper toute vitalité qui s'écoulait encore dans mon corps. Était-il réellement humain ? Son rire raisonnait dans la pièce, ce petit écho amplifiant un peu trop cet air hautain qu'il s'amusait à prendre, de ce regard qui ne finissait pas. Je me rendais compte, au fur et à mesure de ses paroles, qu'il était bien trop habitué à gérer les situations, à prendre le contrôle avec aise auprès des autres, qu'importe était la personne. Tout du moins, c'est ce que je me disais, ce que je pensais. À vrai dire, je ne le connaissais pas, il était juste mon colocataire et deviendrait certainement une vraie plaie.
« Et j'ai le regret de t'annoncer que je ne compte pas te laisser faire. Un peu trop ambitieux, non ? »
Je comptais reprendre le contrôle, sauf que je ne m'attendais franchement pas à le voir avec une telle rapidité. La force qu'il avait utilisé pour me presser la gorge était ferme, impressionnante. Merde, j'étais vraiment mal barré. La rencontre contre le carrelage me fit grimacer, je fermais les yeux par pur réflexe. Mes mains qui, par réflexe, essayaient de dégager sa poigne ne faisaient pas grand chose. Je resserrais de plus en plus la pression au niveau de son poignet, serrant les dents. Ses paroles raisonnaient bien plus... C'était pas normal. En rouvrant les yeux, je constatais que la pièce tournait, un peu floue, certainement à cause du choc, à cause de la peur qui avait réussi à me tordre les intestins. Merde, parle, fais quelque chose ! Bouge toi, trouve un truc ! Ma respiration déraillait, mon torse se soulevant à un rythme saccadé. Mon cœur palpitait, ma tête me faisait mal. Ça faisait bien longtemps que je ne m'étais plus retrouvé dans une telle position de faiblesse. Je devais me faire rouillé.
Ses paroles semblaient ressembler à du venin, à ce serpent à sonnette qui vous fixait férocement avant de se jeter sur vous. Mes jambes tremblaient, peinant à soutenir le reste de mon corps. Je n'étais pas très présentable, là, avec les résidus de mousse par-ci par-là, sous cette apparence nue, face à un homme que je ne connaissais même pas. La belle affaire, n'étais pas un garde ? N'était-ce pas un détenu en face de moi ? Je me le demandais bien.
« L- … Lâche … Moi. »
Ma voix était étranglée, pressée entre le mur glacial et cette poigne bien trop imposante. Je tirais sur ses doigts, cherchant à le dégager tout en essayant de reprendre ma respiration, de ne pas tourner de l’œil. La peau de mes pieds glissaient contre le carrelage, me faisant perdre l'équilibre. C'était pas du tout le moment. J'étais déjà assez faible ainsi. Lorsque je retombais, ma respiration se bloquait contre ses doigts, m'obligeant à ouvrir la bouche, à gober l'air comme le ferait quelqu'un en train de se noyer. J'étais pitoyable, totalement affaibli à cause de ce mastodonte.
Et dire que ce bain avait réussi à me relaxer.
Mon regard se focalisait sur sa cravate, sur la façon dont il la détachait. Que comptait-il faire, là, réellement ? C'était quoi ce petit jeu ? Il se foutait de ma gueule, non ? Genre, sérieusement, que j'allais me laisser faire. Je ne parvenais pas à savoir ce qu'il voulait en faisant ça. J'avais un peu peur, c'est vrai, d'imaginer la suite des événements. Ses paroles me tétanisaient, m'angoissaient. Lâche moi, fou moi la paix, dégage ! Toutes ces paroles qui restaient bloquée au niveau de mes cordes vocales, qui n'arrivaient pas à lui hurler dessus.
« Dégage... Vas te trouver quelqu'un... D'autre. »
Mes yeux se focalisaient sur son regard, sur cet air qu'il osait prendre avec moi. Comment osait-il une seule seconde, lever la main sur un parfait inconnu juste parce qu'il lui a manqué de respect pendant deux secondes ? Je voulais me rassurer, juste espérer qu'il se désiste, que tout ça n'était qu'une mise en scène, qu'une bonne blague.
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Sujet: Re: Une histoire de baignoire... De douche. { Varlaam ♥ } Terminé ; Yaoi -18 Lun 8 Juin - 16:12
Une histoire de baignoire.... De douche. Holguin J. Faust & Vsevolod Varlaam
Frêle? Non, ce n'était pas le bon terme, bien trop de muscles fermes et développés encadraient ses vertèbres, les protégeaient de leur parure immuable. Il était plus costaud que frêle, certes, mais il avait un corps, une ossature petite, atrocement menue si on la comparait à la mienne. Mes doigts larges pouvaient aisément faire le tour de son cou, l'enlacer sans la moindre difficulté. Une main était bien suffisante, et ce même lorsqu'il tenta de se défaire de mon emprise. Il est bien plus difficile d'être celui qui se défend que d'être celui qui attaque, quand l'on connaît bien les basses. En pressant cette trachée, en l'empêchant de respirer, la panique prendrait nécessairement d'assaut son corps et je la voyais d'ailleurs lentement commencer à valser dans ses pupilles dilatées. Lorsque la peur s'enlise en nous, nous tourmente, elle fait fuir nos forces, les repousse jusqu'à ce qu'elles s'éteignent. Nos membres devenaient tremblants, effrayés. La peur, au fond, n'était qu'un instinct de survie qui poussait les gens à fuir, à prendre leur jambe à leur cou et à courir le plus rapidement possible, le plus loin qu'ils pouvaient sans lancer un seul regard en arrière. Elle n'aide pas à se défendre, à se parer d'une défense impénétrable. Ce n'est pas son devoir ni son but. Du moins, est-ce ainsi que je l'ai toujours perçu et que je continuerais de la percevoir.
Plus il tentait de retirer mes doigts, plus ils se resserrèrent, plus ils s'enfonçaient sans vergogne dans sa chair. Peut-être était-il dommage que je n'aie aucun ongle, les limant toujours jusqu'à la peau, souhaitant éviter qu'ils me causent quelques soucis durant mon travail, car si en avais-je, j'aurais pu dès lors entailler son cou de leur tranchant. Il avait bien dit haut et fort qu'il ne se laisserait pas faire, aucunement, alors en rien ne serais-je tendre. Et mon petit gars, l'ambition ne fait pas de mal, loin de là. Elle donne un but à atteindre. Il suffit de se donner les moyens d'y grimper, de monter chaque marche une à une jusqu'à lui. Ce n'était pas un problème. Je pensais même enjamber les marches quatre par quatre pour m'y rendre. Ou, non, devrais-je plutôt prendre mon temps? N'était-ce pas mieux de lui faire goûter chacune des marches que je montais? D'enfoncer le clou un peu plus à chaque fois pour être bel et bien certain qu'il ne se relève plus et garde la tête baissée? Les yeux au sol, la voix basse? Bien, alors, il fallait prendre son temps - j'imagine que je n'aurais que peu de sommeil cette nuit. Ha, mon vieux corps me le reprochera, j'en ai la certitude.
Un autre soupir se fraya un chemin entre mes lèvres, suivant sa route jusqu'à ses oreilles. Des impératifs. Un, deux, trois d'affilée. Les humains ne connaissaient donc que les impératifs lorsqu'ils faisaient des demandes? Ils ignoraient comment bien tourner leurs phrases? Ce n'était pourtant pas très sorcier. Je pris la peine de le corriger, il le fallait si je voulais qu'il évite de recommencer. Il fallait expliquer les erreurs ou seraient-elles répétées. Ce n'était que pure logique. " Lorsque l'on formule une demande, on n'utilise pas d'impératifs. Ce n'est pas « lâche-moi » ou « dégage », mais plutôt « pourrais-tu me lâcher » ou « pourrais-tu dégager », quoique dois-je avouer que « dégager » n'est pas un mot bien approprié." Je ne fis aucune remarque sur le tutoiement ou le vouvoiement, je n'allais pas chipoter sur les petits détails. Il devait déjà apprendre les bases avant tout. "Malheureusement, nous ne sommes que tous les deux dans cet appartement et tu es celui qui a pressé les cordes sensibles de mes nerfs. Je pense t'avoir bien assez prévenu, monsieur Holguin." Oui, plusieurs avertissements avaient été énumérés et il avait choisi de les ignorer. Soit. On passe au dressage.
La cravate retirée, je me sentais un peu mieux, cette pression au cou devenait franchement désagréable vers la fin de la journée. Elle donnait l'impression d'étouffer. Le collet trop serré, les boutons remontés trop haut. Enfin, c'était l'habit de travail, ce n'était pas nécessairement pensé pour être agréable. Ma main délaissa sa gorge après avoir donné un petit coup dans sa trachée, de ceux qui bloquent la respiration un court moment. Je ne lui laissai pas le temps de reprendre sa respiration, attrapant in extremis ses poignets tout en le traînant jusqu'à l'autre côté du bain, où on retrouvait le pommeau de douche. Rapidement et dans des mouvements experts, je nouai ses poignets au dit pommeau en hauteur, me disant qu'il était un peu petit et qu'il devrait se tenir sur le bout de ses pieds. Il ne devait pas non plus compter sur un nœud d'amateur mal fait pour se sortir d'ici ; j'en avais bien assez fait dans ma vie. C'en était un solide, de ceux qu'on utilisait pour lier des morceaux de bois ensemble, permettant même de créer des échelles.
Et, sans plus tarder, je commençai à retirer mes vêtements. La ceinture de cuir à la boucle métallique et les crayons trônant dans la poche de ma chemise furent déposés au sol, près du bain. Mes bas trouvèrent leur réconfort dans le panier à linge sale, tandis que mes pantalons et mes boxers se retrouvèrent pliés l'un par-dessus l'autre. Je déroulai les manches de ma chemise qui avait, au final, tout de même été un peu trempée lorsque j'avais plongé ma main dans le bain. Tant pis, il fallait l'accrocher et attendre qu'elle sèche. Et c'est ce que je fis, attrapant une serviette au passage. Je n'avais tout de même pas envie de mouiller le plancher pour en trouver une après coup. Montant dans le bain, j'avais agi de manière nonchalante, comme si le gardien n'était pas présent ou, plutôt, comme s'il était un simple objet de décoration dans la pièce. Je l'avais attaché face à la paroi, dos à moi. "Alors, et si on la prenait cette douche?" avais-je soufflé, l'encadrant de mon corps, quelques centimètres nous séparant à peine, tandis que ma main effleurait ses côtes pour venir chercher le robinet et ouvrir l'eau bien chaude. Je n'aimais pas le froid, ça me rappelait mon pays.
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Sujet: Re: Une histoire de baignoire... De douche. { Varlaam ♥ } Terminé ; Yaoi -18 Mar 9 Juin - 23:44
La pression était de plus en plus désagréable. Ma franchise avait une limite et là, je devais avouer que je n'étais pas du tout en position de force. Au contraire, je n'étais pas dans la mesure de rétorquer avec facilité. Cet homme avait de la poigne, il était fort et le simple fait de le sentir m'écraser avec autant d'aisance m'humiliait au plus haut point. C'était qui, ce mec ? Son odeur se faisait de plus en plus proche, son souffle caressant désormais la peau de mon cou, puis de mon oreille. Dégage, lâche moi ! Ses phrases me glaçaient le sang, autant que son regard. Bordel, que ça finisse. Il se prenait pour qui, mon père ? Tsk. Il n'était certainement pas la bonne personne pour commencer à me faire la morale.
J'aurais voulu parler, lui dire à quel point il me sortait par les yeux à ce moment là, à quel point son comportement était agressif. Après tout, j'ai toujours détesté ce genre de personne, qui vous regarde hautainement et sans scrupules. Pourtant, là, j'avais pas envie de rire. Au moindre faux pas et je sentais que je pouvais passer à la casserole. Mes pupilles fixaient le bout de tissu, jusqu'à ce qu'il relâche enfin la pression au niveau de ma gorge. Bordel, ça faisait du bien comme ça faisait mal. J'allais me la masser, mais il préféra m'attraper les poignets, m'empêchant de me mouvoir. C'était quoi, ça ? Il avait pas fini ses conneries ? Mon sang ne fit qu'un tour lorsque je sentais mon corps partir vers l'arrière.
« Lâche moi, bordel ! »
Je voulais presque lui cracher dessus, tentant de donner un coup de pied dans son corps, n'importe où. Le problème était la baignoire, cette matière glissante où se trouvait encore un peu d'eau, m'empêchant à nouveau de faire ce que je voulais. Bordel, n'y avait-il aucune justice dans ce monde ? Je vis le mur de près, sentant mes poignets souffrir sous la pression. Merde, merde ! Je hurlais intérieurement, tentant de garder mon calme du mieux que je pouvais. Jamais je ne m'étais retrouvé dans une telle situation, que faire ? Crier ? Attendre ? Dans tous les cas, je n'étais pas dans la mesure de me défendre. Trouver quelque chose, c'est ce qu'il fallait que je fasse. La fraîcheur de la pièce devenait insupportable, rendant la situation encore plus délicate. Je devais lever les yeux pour observer mes mains, regardant le tissu qui s'enroulait autour. Mon estomac me faisait mal, il allait m'arriver quoi, là ? Mes dents grinçaient les unes contre les autres, la houle au fond de mon ventre me rappelait que c'était la réalité et non pas un rêve. Ou un cauchemar, c'est à vous de voir.
Une fois qu'il me relâchait, je tirais de toutes mes forces dessus, quitte à casser la barre métallique. Sauf que rien ne bougeait, c'était bien trop solide et le nœud n'était pas prêt de céder. J'osais lui jeter un regard, avant de le détourner aussitôt. Il foutait quoi, merde ?! Il allait se passer quoi, un viol ? Non. Je refusais catégoriquement. La peur grimpait, l'angoisse de même. Tout ça à cause d'un bain. En le sentant approcher, je me serrais contre la paroi, écœuré de sa présence.
« Je pense déjà être propre. Ce serait aimable que tu arrêtes tes conneries et que tu me détaches immédiatement. Ton petit jeu ne me fait pas rire et tu n'es certainement pas la bonne personne pour me dire comment je dois parler. »
Je me faisais plus sévère, plus sec en fonction de la situation. Sans jeter un regard vers l'arrière, je sursautais en voyant sa main, frémissant en la sentant me frôler. L'eau s'écoulait sur moi, douce, sereine. Pourtant je savais que ça n'allait pas durer. Fermant les yeux, je faisais de mon mieux pour arrêter de paniquer. Non, ce n'était qu'une mise en scène, une bonne grosse blague. Je n'avais jamais eu de problèmes avec mon colocataire et ça n'allait pas être prêt d'arriver. Sa présence était oppressante, m'empêchant de penser correctement. Je pouvais le sentir, là, contre mon dos, contre moi ! Même s'il ne me touchait pas, je sentais sa présence et c'était déjà bien trop à mon goût.
« Ne me colle pas. Ne me touche pas. »
Ma voix se faisait étranglée, mes paupières et mes lèvres tremblaient. Pourquoi devais-je me retrouver dans une telle mise en scène ? Ce n'était pas censé être moi, le policier, celui qui était censé empêcher ce genre d'acte d'arriver ? Je devais être bien pathétique, attaché de cette manière.
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Sujet: Re: Une histoire de baignoire... De douche. { Varlaam ♥ } Terminé ; Yaoi -18 Sam 13 Juin - 19:50
Une histoire de baignoire.... De douche. Holguin J. Faust & Vsevolod Varlaam
Le fond du bain était humide, glissant sous la mousse qui s'écrasait sous mes pieds, les englobant et épousant leur courbe. Je n'avais, après tout, pas pris la peine de le rincer et la saleté, autrefois maintenue à la surface de l'eau, trônait désormais sur la porcelaine. Très ragoutant. Allons bon, elle ruissellerait bien jusqu'à la bouche d'égout avec le jet d'eau de la douche. J'avais écouté ses jérémiades, sa petite colère éclatée, tandis que j'attrapais le shampoing, histoire de commencer à me laver les cheveux. Ils en avaient d'ailleurs bien besoin après la journée achalandée que j'avais eue. Le son des gouttelettes tombant en rythme remplissait la pièce, tambourinait contre le bain sans gêne. Profitant de notre différence de taille, un bon trente centimètres était bien suffisant, je me penchai légèrement par-dessus lui, ma main ne tenant pas la bouteille de shampoing attrapa son menton sèchement, lui relevant la tête vers l'arrière, vers la mienne. C'était certes un geste sans douceur, sec et dur, qui fit craquer sa nuque, mais il n'était pas non plus assez violent pour lui briser ou lui casser des vertèbres. Enfin, son visage était ainsi protégé du jet d'eau tapant, au contraire, contre mon crâne, ramenant des mèches blondes cendrées vers l'avant, trempées et dégoulinantes. Mes yeux se plongèrent dans les siens, froids et austères, loin d'être de ceux que l'on prête à la rigolade. D'une voix moyennement forte, couvrant le bruit du jet d'eau, je lui dis d'un ton intimidant : " Quand ai-je ri? En quoi crois-tu que ce « jeu » est pour te faire rire?" Et, je rajoutai en lui concédant :" En effet je ne suis pas la bonne personne pour te dire comment parler aux autres, mais à moi, si." Comment il discutait avec les autres, le ton et les mots qu'il employait, j'en avais franchement rien à cirer. Ce n'était pas à ma personne qu'il s'adressait dans ces temps-là, alors en quoi cela me concernerait-il? En quoi pourrais-je alors lui dire quoi dire exactement? Ce ne relevait plus de mon autorité.
Des impératifs avaient aussi franchis la muraille de ses lèvres, tandis que je venais à peine de l'avertir pour une seconde fois. Je ne donnais jamais plus de deux chances, la troisième était réservée pour une punition et la quatrième pour constater si oui ou non il avait compris. Mon pouce pesa sur le bouchon de la bouteille de shampoing, l'ouvrant dans ce clic si singulier. Mon autre main força sa bouche à s'ouvrir, pesant fortement sur son menton, faisant pression, alors que mon bras gardait sa tête vers le haut, bien solidement contre mon torse. Écrasant doucement la bouteille de Pantene, je versai l'équivalant d'un petit shooter sur sa langue, laissant le liquide savonneux rouler sur son muscle jusque dans le fond de sa gorge. Ce n'était pas très bon pour l'estomac, la santé, mais à petites doses, ce n'était pas bien grave. Il n'allait pas en mourir - même si je déconseillais les autres de m'imiter. Tout du moins, s'il ne me forçait pas à lui en faire avaler davantage. " À chaque impératif, on va nettoyer cette petite bouche impertinente que le bain ne semble visiblement pas avoir lavée. Compris?" Et je relâchai son menton, son visage, dans un geste brusque avant de me redresser en laissant l'eau tomber sur ses joues, son front, son nez, peu importe.
Dès lors, je versai le shampoing dans ma paume, entreprenant de laver enfin mes cheveux. Mes doigts se faufilèrent entre les mèches, massant doucement mon crâne. La mousse ne tarda pas à apparaître, à couvrir ma tête et à me donner ces allures de vieillard. Mes yeux mi-clos se portèrent sur son dos, le détaillant machinalement, retraçant son tatouage en forme de triballe qui parcourait une épaule à l'autre. Sombre, noir comme la suie, il contrastait vivement avec sa peau blanchâtre, impossible de le manquer. Mon regard descendit, longeant sa colonne vertébrale, sa fine taille, s'arrêtant un instant pour contempler ce piercing qui trônait dans le bas de son dos. Deux petites boules argentées reluisant à la lumière, un peu de mousse blanche encore accrochée à eux. Et il poursuivit son chemin jusqu'à son fessier, le scrutant sans gêne un long moment. Moins d'une minute, certes, le temps de terminer de me laver les cheveux, avant que je ne me rapprochasse à nouveau, allant rincer la mousse sous l'eau, la laissant longer mon corps. Une fois assuré qu'il n'y ait plus de savon dans mes cheveux, mes mains descendirent sur son corps, longeant ses côtes jusqu'à ses hanches où elles s'arrêtèrent. Mes pouces s'approchèrent du bijou, les tournant lentement sur eux-mêmes. Je ne dis rien, ne laissant pas un seul mot s'échapper de ma gorge, attendant plutôt sa réaction. Oserait-il encore me désobéir, s'insurger?
Je rapprochai son corps du mien, le tirant contre mon bassin. Finalement, je ne pus retenir une question qui tourmentait ma langue. Alors, mes lèvres s'approchèrent de son oreille, allant susurrer d'un ton glacial, laissant vaguement entendre, insinuer, qu'il valait mieux pour lui qu'il soit sage et docile ou le regretterait-il :" Je me demande à quoi ressemblerait ton dos sans ce piercing? Hm?" Et, pour appuyer mes dires, l'un de mes pouces tira doucement dessus, étirant la chair au passage. Juste un peu, loin d'être assez pour en être douloureux. À quoi ressemblerait-il s'il n'y était pas, si quelqu'un venait à l'arracher sans vergogne et si le sang ruisselait dans son dos, perlant de cette couleur vermeille, se mélangeant à l'eau pour parcourir et dessiner sur ses jambes un long ruisseau. Vraiment, oserait-il s'insurger? Je me le demandais et, si oui, je n'aurais qu'à appliquer une sanction. Et s'il recommença? Une autre. Et ainsi de suite. Jusqu'à ce qu'il cesse de se montrer indiscipliné. Combien de fois devrais-je dire que je n'ai absolument aucune patience aujourd'hui? Écoute-moi ou paies-en les conséquences.
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Sujet: Re: Une histoire de baignoire... De douche. { Varlaam ♥ } Terminé ; Yaoi -18 Mer 17 Juin - 1:24
Je fixais le rebord de la baignoire, devant moi, la tête baissée. Mon cœur ne semblait pas vouloir se calmer et ma respiration commençait à se resserrer, à me faire comprendre que la situation était de plus en plus délicate. Lui, semblait tout à fait détendu, comme si c'était une routine. Je ne voulais pas le regarder, je ne voulais pas le sentir contre moi. Pourtant, il était là, juste derrière. Je voyais sa main attraper le shampoing, comme si de rien n'était. Allait-il réellement se laver bien tranquillement ? Sauf que non. Sa main avait attrapé mon menton, me tordant la nuque vers l'arrière. Je serais les dents, c'était douloureux, putain ! Sa peau était chaude et étrangement douce, bien que ce dernier détail soit inutile. C'est là que je pu voir son regard. Ses cheveux retombaient vers l'avant, humides, les gouttes tombant sur ma peau, ruisselant tout le long. Les miens aussi, devaient être trempés. Ils étaient rejetés vers l'arrière, avec pour seulement quelques mèches qui se collaient contre mon front, contre mes tempes. Lâche-moi, oublie-moi. C'est tout ce que je voulais. Son expression était sévère, ce n'était pas une masse de muscles pour rien. Sa poigne était dure, je ne voulais même pas tenter de dégager mon visage, de peur des représailles. Déjà que là, ma grande gueule en avait trop fait.
Je soufflais, alors que mes muscles me faisaient mal. Je le sentais, il était bien trop proche. La chaleur de l'eau et de son corps m’écœurait presque, c'était un mélange un peu trop exagéré pour cette fin de journée. Je ne répondais pas, préférant de loin me mettre à le contredire à nouveau, ma situation était assez désespérée ainsi. Un « clac » se fit entendre, jusqu'à ce que je puisse apercevoir la bouteille de shampoing qu'il avait prit précédemment. … C'était une blague, n'est-ce-pas ? Ses doigts se resserraient sur mon visage, me faisant grimacer sous la douleur. Je cherchais à garder la bouche fermée, comprenant subitement ce qu'il allait faire. Merde, c'est bon, je suis plus un gamin ! Ces menaces n'étaient pas censées arriver ! J'ouvrais la bouche à contre cœur, mon corps se mettant à trembler. C'était quoi ça ? HEIN ? J'étais énervé, agacé. Putain. Putain ! Je fermais les yeux, refusant de voir la scène. Je ramenais la langue vers l'arrière, comme pour boucher le trou de ma gorge, pur réflexe pour éviter de m'étrangler avec le liquide dégueulasse qu'il venait de me verser dans la bouche. C'était répugnant. J'en avais néanmoins avalé un peu, réprimant un air de dégoût. Lorsqu'il me relâchait, je fut obligé de tousser, de chercher à recracher ce qu'il me restait en bouche. Un frisson, puis un autre, alors que l'eau coulait sur mon visage, me recouvrant entièrement de honte.
Le silence était roi, je ne pouvais pas me permettre de lui parler. Non, je n'y arrivais simplement pas. Les mots mourraient au fond de ma gorge, s'évaporant l'espace où je voulais l'insulter. Mais loin de moi l'idée de vouloir aggraver mon cas. Mes pensées se mélangeaient, puis je pensais au fait que j'allais le voir tous les jours, tous les matins et même … Au boulot. Putain. Bordel. Saloperie. J'étais vraiment maudit. Son regard me brûlait, je pouvais le sentir en train de me scruter et ça ne pouvait que me rendre mal à l'aise, suppliant intérieurement qu'il arrête toutes ses conneries. Je sursautais au contact de ses doigts, le sentant jouer avec les billes de métal qui se trouvaient dans mon dos. Tiens, il faisait joujou avec mon piercing, maintenant ? Mes dents se resserraient, mes yeux n'osant pas se retourner pour lui lancer un quelconque regard. J'attendais juste qu'il se stoppe . Mais non, au contraire. Dans un mouvement, il me rapprochait de lui, puis... Je sentais son bassin. Son corps... Son. Son. Putain ! Je ne pouvais pas m'empêcher de jurer, de trembler et de frémir de dégoût en sentant cette chose contre moi, en plus de son corps. Il se rapprochait, son corps épousant le mien, sa chair tout contre la mienne. Puis sa voix, ses paroles qui me figeaient sur place. Il était capable ? Réellement. Oui, il l'était. Bizarrement, je le croyais.
Et son geste me fit comprendre qu'il l'était totalement. Je frémissais, me courbant légèrement pour qu'il le lâche. Je devais faire quoi ? Le supplier ? Lui demander d'arrêter ? M'excuser ? Ça craignait et pas qu'un peu. Je me mordais la lippe, avant de souffler, murmurant presque dans des paroles inaudibles, la honte me reprenant aussitôt.
« Personnellement, je le trouve très bien là où il est. »
Rien de plus, je ne devais rien dire de plus. Ne pas cracher mon venin, ne pas rentrer dans son jeu. C'est ce qu'il voulait, j'en avais déjà vu, des cas pareil. Pourtant, je n'en avais jamais été victime. Comment on fait pour se débarrasser d'eux ? Aucune idée, après tout, je faisais bien mon boulot pour les retrouver et les chasser, là, j'étais juste pris au piège, attaché et totalement... Soumit.
Bien. Mon corps cherchait à fuir le sien, à fuir sa présence, ce sexe qui se collait contre le bas de mon dos. En plus de ça, ce type faisait quasi deux mètres. J'étais pas du tout en mesure de faire grand chose et encore moins sans mon équipement. Ah. Il allait se passer quoi, maintenant ?
« Pourquoi tu tiens à faire ça ? Si c'est parce que je t'ai offensé, je m'en excuse. »
Et je fermais les yeux, fortement, ma voix tremblante à cause du stress et de la peur qui m'angoissait. Ça me tiraillait les entrailles de l'avouer, mais dans ce genre de situation, je préférais faire profil bas.
► Theme song : Monster, Imagine Dragons ► DC : Symington Clyde, Guarnicionero J. Piero & Steesen Morten• Date d'inscription : 20/03/2015 • Messages : 131 • Piercings et tatouages : Je n'en ai pas, mais j'ai bien des cicatrices pour compenser.
Sujet: Re: Une histoire de baignoire... De douche. { Varlaam ♥ } Terminé ; Yaoi -18 Mer 17 Juin - 17:00
Une histoire de baignoire.... De douche. Holguin J. Faust & Vsevolod Varlaam
Depuis combien de temps n'avais-je touché une personne? N'avais-je parcouru et dessiné ses hanches? Scruté son dos, sa taille, son postérieur? Fait danser mes doigts sur sa peau? Depuis quand une personne n'avait-elle fait miroiter mes prunelles de désirs charnels? C'était une bonne question, ça remontait déjà à quelque temps, quelques mois, peut-être même plus d'un an. Mon travail me prenait presque tout mon temps et j'avais bien d'autres choses à faire que de visiter un bar à la recherche d'un ou d'une compagne pour la nuit. L'atmosphère qu'on retrouvait dans ces endroits me déplaisait, m'exaspérait. Tous ces gens en manquent d'attention et aux histoires toujours plus horribles les unes que les autres ne me donnaient qu'une envie ; lier leurs charmantes lèvres, les coudre ensemble, puis m'en aller. Mon dernier jeu remontait réellement jusqu'à cette petite idiote trop collante. Vraiment? Mes doigts descendirent quelque peu vers l'avant, direction l'intérieur de ses cuisses, près de ses aines. Ainsi, ça faisait même bien plus longtemps que je n'avais laissé mes mains parcourir le corps d'un homme - autre que dans un cadre professionnel, médical. C'était loin d'être la même chose, la même sensation.
Je le sentais trembler quelque peu, ses muscles tressautant sous mes doigts. Oh... avait-il peur? Et bien, en effet, ce qui se passait et ce qui arriverait, pour sa personne, n'était certainement pas joyeux, serait certainement désagréable. Je surélevai son bassin un peu plus, bien assez pour qu'il se retrouve sur la pointe des pieds et que son bassin ne se colle davantage contre le mien où, devais-je mentionner, ma virilité commençait lentement à se dresser. Tous les hommes ont des besoins et j'avais manifestement négligé celui-là depuis bien trop longtemps. Mes lèvres s'approchèrent de son oreille, y étant presque collé lorsque j'y soufflai :" Je t'ai posé une question. As-tu compris?" Je voulais avoir une réponse claire, nette et précise. Avait-il compris oui ou non le cas des impératifs? Ou devais-je verser un peu plus de shampoing dans sa gorge? Au vu de comment il avait désespérément recraché le liquide savonneux, je ne pense pas qu'il souhaitait repasser par là. Je l'avais plus ou moins observé faire, regardant distraitement les bulles s'échapper de sa bouche en compagnie de la salive, de l'eau et du liquide visqueux, blanchâtre. Ça avait l'air délicieux.
Alors ainsi, il trouvait le bijou très bien dans le bas de son dos. Je baissai les yeux, l'observant à nouveau. Ce n'était pas faux, dois-je avouer. C'était même la première fois que je voyais un piercing à un tel endroit, scintillant et me narguant de son éclat. Je n'avais envie que d'une seule et unique chose ; jouer avec. Tout simplement. "Dans ce cas, obéis" que je susurrai, car à la moindre petite impolitesse, petit geste qui me déplaisait, je ne me gênerais pas un seul instant pour le lui arracher. Je jouerais avec d'une autre manière. Et, à mon avis, elle ne lui plairait de toute évidence pas. J'en avais la certitude. Enfin, ça n'avait pas pour but de lui plaire pour commencer. Il avait même pour intention le contraire. Celui de le révulser.
Sa question me fit légèrement arquer un sourcil. Oh? Avait-il déjà oublié? Je pris la peine de me réitérer, mes lèvres frôlant son lobe d'oreille, puis son cou, le longeant avant de s'y déposer au creux de celui-ci. " « Tu ne voudras plus que ce qui est sur le point d'arriver ne se reproduise à nouveau », n'est-ce pas ce que je t'ai dit?" Mes dents attrapèrent sa peau, la mordillant doucement, tandis que ma virilité était désormais dressée bien droite, vers le haut, et pressée contre ses fesses, légèrement entre elles même. "Alors, dans ce cas, dois-je faire en sorte que tu désires ardemment qu'une telle chose ne se reproduise plus et que, dès lors, tu m'obéisses." Quelque chose qui le dégoûterait, le hanterait, le révulserait au plus profond de lui-même. Qu'à chaque fois que l'envie de me contredire ne lui prenne, il y pense, qu'il déglutisse et, qu'au final, il ne baisse la tête et écoute bien gentiment mes ordres et mes commandements. De même, j'avais dit ces mots, cette phrase, et je l'appliquerais désormais. Je ne revenais jamais sur ma parole. Si je disais une chose, je la faisais et ne changeait d'idée que très rarement et encore moins au dernier instant. "Et les excuses, elles arrivent trop tard. Tu y penseras la prochaine fois, à écouter mes avertissements au lieu de les ignorer, Holguin. J'ai été bien assez patient." Si les excuses arrangeaient tout, dans quel merveilleux monde vivrions-nous! Ses excuses rimaient en somme à un moyen de fuir les conséquences de sa désobéissance. Il était simple de concevoir qu'elles ne venaient pas du fond du cœur, qu'elles étaient tout sauf sincères. Pourquoi le seraient-elles? D'autre part, ce ne sont jamais que des paroles. Il est aisé de les prononcer et de croire que tout s'arrangera par miracle. Conduisez saoul, percutez une autre voiture, et excusez-vous pour vous sentir un peu mieux? Déclenchez une guerre, envoyez votre peuple à la mort, et excusez-vous pour vous faire pardonner? Les excuses ne sont pas dites pour les autres, jamais, mais toujours pour soi-même. Pour se sentir mieux dans sa peau après son erreur. Mais les gestes, quant à eux, ça, c'était une toute autre histoire. Les gestes que l'on pose valent cent fois plus les paroles que l'on prononce.
L'une de mes mains remonta, longeant son corps si bien taillé, avant de s'arrêter à la hauteur d'un de ses grains de chair. Le coinçant entre mon majeur et mon index, j'entrepris de le rouler doucement entre mes phalanges, attendant sa réponse, ses réactions. Elles dicteraient mes actions ; s’ils seraient doux ou plus brutaux, ça, tout allait dépendre de lui. Vaguement, je me dis qu'il était dommage qu'il ne soit pas percé là, qu'il n'y ait aucun piercing, car aurais-je pu m'amuser avec celui-ci à mon bon vouloir. Hm, oui, il aurait été bon de pouvoir tirer dessus, le faire bouger à droite et à gauche, le taquiner du métal froid et dur.
► Theme song : Skillet - Monster. ► DC : Eamon F. Ryan & Claus G. Jason• Date d'inscription : 13/01/2015 • Messages : 179 • Piercings et tatouages : Deux boules argentées dans le bas du dos, un tatouage dans le haut de celui-ci et un piercing à la langue.
Sujet: Re: Une histoire de baignoire... De douche. { Varlaam ♥ } Terminé ; Yaoi -18 Jeu 18 Juin - 2:58
« J'a... J'ai compris. »
Ma voix avait tremblé, montrant clairement que je n'étais plus si à l'aise qu'au début de ma rencontre avec lui. Qui aurait cru que ce type pouvait être de ce genre ? Ses caresses me mettaient en garde, alors que ma respiration dérapait, mes muscles se contractant sous ses doigts. Qu'il me lâche ! Bon, j'avoue avoir déjà eu des relations sexuelles avec un autre homme, mais de là à... Non. Je refusais. Tout mon corps ainsi que mon état d'esprit me donnait envie de lui rabattre le clapet, de lui hurler de s'éloigner de moi. Mes jambes s'écartaient par réflexe en sentant ses mains venir près de mes cuisses, m'arrachant un frisson de dégoût. Comment pouvait-il me toucher avec autant d'aise, était-il en manque ? Si c'était ça, qu'il aille se payer une pute, merde ! Un sursaut me prenait lorsque ses mains me forcèrent à me redresser. Je... Je ne savais tout simplement pas quoi faire. J'étais tétanisé, horrifié par cette chose contre mon postérieur. Je la sentais, c'était dur. Il était réellement excité. Mais par quoi ?! Par quoi, bon sang ?! Je serrais les dents, ayant juste envie de la lui arracher de mes mains. Mais les liens faisaient mal, ils étaient bien trop serrés et m'obligeaient à rester droit. Je glissais un peu, mes chevilles tremblantes sous l'effort.
Obéir ? Mais obéir à quoi ? Ce gars là était qui, au juste ? Plein de question, puis la haine. Cette haine me restait en travers de la gorge. Je déglutissais pendant que la chaleur grimpait dans la pièce. Et pas que. Mon corps avait chaud, bien trop chaud. L'eau qui dégoulinait sur ma peau, en plus de cette présence qui m'étouffait ne me laissait pas de marbre. Pour mon plus grand malheur. J'aurais préféré pouvoir rester sceptique, ne pas bouger et encaisser. Là, tout ce que je voulais, c'était de m'enterrer six pieds sous terre, ne plus en sortir et finir la fin de ma vie à cet endroit là. Ma tête évitait la sienne comme la peste, je ne voulais pas qu'il me touche. Dégage. Fou le camp. Prend juste ta douche et va pioncer, tu ne disais pas être fatigué ?! Ses paroles me glaçaient le sang, plus qu'avant. C'était juste un monstre. Alors, il comptait réellement me faire la morale ? Tout ça parce que je voulais profiter de mon bain un peu plus longtemps ? Ça m'apprendra à vouloir être égoïste.
« Au moins... Elles ont été dites. Faute avouée n'est-elle pas à moitié pardonnée ? »
Un léger rire ironique se frayait un passage entre mes lèvres. Ah, si ça pouvait être le cas. De toute façon, j'allais quand même y passer. À moins que mon chat ne décide de rentrer dans la salle de bain, de grandir tout d'un coup et de faire passer un sale quart d'heure à cet empaffé d'obsédé. Mes hanches cherchaient à fuir son corps, je ne voulais plus sentir cette érection contre moi. Qu'est-ce qui pouvait bien l'exciter... Franchement. Je réprimais un air de dégoût, avant de sentir cette main grimper sur mon torse pour me caresser à la manière d'un serpent. C'est ça, j'avais plus l'impression d'être entre les crocs d'un boa, bien trop grand et puissant pour moi. Son étreinte était forte, impossible à s'en échapper. Quoi que je fasse, je ne devais attendre qu'une chose... Qu'il me dévore.
Sauf que je n'étais pas ce genre de personne. Ses doigts attrapèrent cependant quelque chose de bien trop sensible à mon goût. Putain, pourquoi devait-il être si minutieux ? Était-il assez vicieux pour vouloir m'exciter avant de passer à l'acte ? Enculé. Connard. Je l'insultais de tous les noms d'oiseaux que je pouvais connaître, intérieurement. Ma chair se raidissait. Calme-toi, c'est juste... Juste. Nh.
« Ksh. »
Je serrais les dents, me mordant la lippe alors que mes pensées se brouillaient. Mon grain de chair roulait entre ses doigts, m'arrachant des frissons pendant que j'arquais mon corps, me rapprochant bien plus de sa virilité que ce que je ne souhaitais. Merde. Je l'écrasais presque sous mon poids, à cause de cette pression qui me troublait. Bougeant les bras, les jambes, je voulais me dépêtrer, quitte à le mordre. Après tout, il avait parlé d'impératif, pas de gestes brusques. Pensait-il réellement que j'allais me laisser faire ? Les mordillements qu'il effectuait sur la peau de mon cou étaient terriblement perturbant. Personne ne m'avait encore touché de cette manière, même avec Phebus, c'était différent. Là, je ne ressentais pas l'excitation de l'inconnu. Je savais que ça allait faire mal, surtout que ça faisait des années depuis ma « première fois ». J'avais pas envie. Après tout, je n'avais jamais aimé être en dessous, même avec mon vieil ami. Donc... Là, avec ce collègue plus que pervers, non. En plus... Putain, c'était pas comme si il était petit. Je ravalais ma salive, difficilement tout en serrant les fesses. Il ne pouvait pas avoir mon corps aussi facilement, je refusais.
J'essayais tant bien que mal de rester lucide, de ne surtout pas céder à ses attentes. Rien à foutre, je n'accepterais pas. Il voulait quoi, que je le supporte de cette manière tous les jours ? Il pensait sincèrement que j'allais me rabaisser à ça ? Mais il se foutait le doigt dans l’œil et bien profond, le vieux !
Je voulais lui hurler d'arrêter, de la fermer, mais oh combien la sentence serait douloureuse... Je me doutais qu'il ne ferait certainement pas dans la dentelle.
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Sujet: Re: Une histoire de baignoire... De douche. { Varlaam ♥ } Terminé ; Yaoi -18 Jeu 18 Juin - 19:53
Une histoire de baignoire.... De douche. Holguin J. Faust & Vsevolod Varlaam
Sa réponse me ravit, alors il avait compris. À savoir s'il mettrait sa compréhension en pratique, ça, c'était une autre histoire dont la fin m'intriguait, me tardait à découvrir. Les lignes qu'il écrirait de ses mots, seraient-elles rester calmes et ne pas changer pour devenir plus mordantes, venimeuses, insolentes? J'imaginais bien toutes les insultes qui lui passaient par la tête, la ribambelle qu'il devait y avoir. Enfin, tant qu'ils restaient dans ses pensées et qu'il ne les disait pas à voix haute, tout allait bien se dérouler. Ou, plutôt, les choses n'empireront pas pour son cas. Je n'allais pas lui dire comment penser, seulement comment jouer à l'hypocrite et baisser la tête. C'était tout ce qui m'intéressait. Dicter les pensées était, de toute façon, chose impossible. Mais les influencer, ça, ça se faisait, mais seulement avec le temps. Et on aura beaucoup de temps à passer ensemble mon cher Faust. Hm, la fatigue avait réellement tendance à me rendre plus coercitif, à me faire prendre des moyens oppressants plus facilement, aisément. Lorsque je m'étais engagé dans cette colocation, je m'étais vaguement dit que je garderais mes distances et que j'agirais en tant que « citoyen tout à fait banal et ce que l'on considère de civilisé ». C'était manqué maintenant, ce plan était à l'eau et avait même coulé au fond de l'océan. Puisqu'il avait désormais vu cette partie de ma personnalité, la dissimuler ne servirait plus à rien. Il allait devoir la supporter et s'y soumettre tout simplement.
Sa tête se tassait sur le côté, tentant vainement de s'éloigner de mes lèvres. Bien qu'en réalité j'en avais davantage après son cou qu'il m'offrait ainsi si aimablement. Je ne m'étais pas fait prier pour le happer de mes dents et les y promener de long en large. La pression que j'effectuais sur sa chair n'était pas violente, n'avait pas pour but de l'entailler et de la faire saigner ou, encore, de la marquer, loin de là l'idée. Toutefois, elle servait tout de même d'avertissement. Aux moindres gestes un peu trop vigoureux de sa part, je le mordrais sans une once de douceur ou de délicatesse. Ce serait une morsure pour blesser et le calmer. Ses paroles firent vibrer sa peau entre mes lèvres, tandis que mes yeux se relevaient vers les siens. Son petit rire que je décelais quelque peu nerveux ou, tout du moins, me le semblait-il, m'arrachai un vague sourire. Fin. Discret. À peine visible. "En effet..." que je commençai, passant ma langue sur les petites marques que mes dents avaient tout de même laissées. "Et c'est bien pour ça que tu as encore ton piercing et ta langue." Ces mots étaient soufflés, tandis que mes mordillements montèrent vers son épaule surélevée à cause de la position dans laquelle il était attaché."Et je te conseille de rester docile si tu ne veux pas les perdre." Sec, froid, sans une once de moquerie ou de sournoiserie. C'était une simple vérité. Je voulais obtenir son obéissance et je l'obtiendrais.
Son dos s'arqua, faisant une agréable pression contre mon bassin, tandis que son grain de chair se durcissait sous mes attentions. Oh, ne réagissait-il pas bien, le gardien? Il n'était pas insensible aux hommes, ce n'était pas sa première fois, que j'en concluais. Il y avait des bons comme des mauvais côtés à ça. Les bons signifiaient que je n'avais pas à le prendre avec des pincettes, il connaissait la routine, alors que les mauvais persistaient surtout dans le fait qu'une première fois est très marquante. L'inconnu effraie et il nous est dès lors possible de modeler cet effroi à notre bon vouloir. Malheureusement, je ne pourrais pas faire une telle chose avec lui. Je ne pourrais pas le rabaisser sur ce côté, le faire trembler de peur quant aux sensations nouvelles qui prendraient d'assaut son corps. Dans ce cas, dois-je m'assurer que cette fois soit inoubliable, qu'elle enterre la ou les fois passées. Que s'il y pense, il ne puisse penser qu'à aujourd'hui, qu'à cette soirée où il aurait gentiment dû m'écouter. Je continuai de rouler le bouton de chair avant de venir le taquiner du bout de l'ongle de mon index, le tirant vers le bas, puis vers le haut, appuyant tantôt plus fortement, après coup, plus légèrement. Je jouais tendrement avec celui-ci, ne me faisant pas un instant violent jusqu'à ce qu'il décide de se rebeller quelque peu. Ses bras et ses jambes bougeant, cherchant à se délivrer, à me fuir et, puisque je m'affairais à mordiller son épaule, un petit coup bien téméraire vint cogner contre ma joue, ma tempe. Oh... Il ne m'avait pas écouté.
Immédiatement, je pinçai son grain de chair, le tordant sans gêne, tandis que ma main sur sa hanche glissait vers son piercing. Mes doigts l'attrapèrent, le tirant lentement et juste assez pour en étirer la peau, la léser légèrement. D'une voix cassante, qui n'admettrait aucune objection, je dis sèchement :" Dernière chance. La prochaine fois, je l'arrache." Et je roulai le bijou, le tournant sur lui même avant de le relâcher, mes doigts allant se perdre ailleurs. Je pris un peu de recul, éloignant quelque peu mon bassin pour laisser place à ma main. Avec lenteur, elle retraça les courbes de son fessier, longeant les deux amas de chair à tour de rôle, mon autre main recommençant ses taquineries sur la petite protubérance qui se dressait fébrilement sur son torse. Ma main remonta, s'arrêtant au bas de son dos avant de redescendre, mon majeur se frayant un chemin entre ses fesses. Je profitai de l'eau de la douche qui avait humidifié nos deux corps, mouillé mes doigts, les rendant glissants. L'eau était l'un des meilleurs lubrifiants qu'il y avait. Je dessinai son anneau de chair, tournant autour de celui-ci avant que mon majeur ne se presse à son intimité, le bout de mon doigt le pénétrant atrocement lentement.
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Sujet: Re: Une histoire de baignoire... De douche. { Varlaam ♥ } Terminé ; Yaoi -18 Jeu 18 Juin - 23:54
Heureusement qu'il ne connaissait pas l'existence du piercing au niveau de la langue, en fait. Je la tournais dans ma langue, mordant la barre métallique histoire de décompresser un peu. Mon regard fuyait le sien et j'avais toujours le goût du shampoing sur mes papilles. Dieu que c'était dégueulasse. Ses actes étaient répugnants, bien trop frustrants. Ses baisers et morsures me faisaient trembler, alors que je ne voulais qu'une chose... Me défaire de son étreinte. Aller dormir et caresser mon chat. Un bon petit café ne serait pas de tord, aussi. Mais je revenais bien trop rapidement à la réalité en entendant sa voix dans le creux de mon oreille. Je pouvais sentir son souffle, sa présence bien trop envahissante. Que je me rabaisse à lui ? Jamais de la vie. Ce n'était pas demain la veille. Docile, j'lui en foutrais, moi, des « dociles » ! Genre que j'étais un chien. Tsk. Ma seule envie était de lui cracher au visage, de lui faire ravaler ses paroles. Mais ce n'était qu'une envie. Les mettre en pratique me coûterait la vie et je n'étais pas suicidaire.
Ses actes étaient … Troublants. Non pas féroces, au contraire, ce rustre savait s'y faire. Il appuyait là où il fallait, faisant réagir mon corps avec une facilité surprenante. Je n'avais jamais autant juré de ma vie, je pense. Et là, pendant que mon grain de chair roulait entre son ongle, entre sa peau, je me faisais violence pour me calmer. La chaleur se propageait dans mon corps, le sang cherchant à se loger dans mes parties intimes. Non. Calme-toi, ce n'est pas comme si c'était une belle situation. J'étais là, attaché, dos à lui, limite à la place des détenus que je retrouvais parfois dans les douches, en train de crier pour qu'on vienne les aider. Ah... Alors c'était ça, ce sentiment d'infériorité ? Je n'avais pas envie de le connaître et pourtant, je n'avais pas le choix. Son érection était raide, contre la raie de mes fesses. Je ne pouvais que me focaliser là dessus, en réprimant un air de dégoût.
« Tu penses réellement que je vais être docile ? »
Ma voix était étranglée, avec bien moins d'assurance que ce que je ne souhaitais. Pourquoi j'étais si faible dans cette situation ? Je grimaçais en sentant ma chair se faire manipuler sous ses doigts, mes jambes tremblantes au moindre effleurement. Arrête ! Fou moi la paix ! Ou je... Non ! Je devais pas. Pourquoi banderais-je à cause d'un type pareil. Hors de question. Je fermais les yeux, baissant légèrement la tête avant de sentir que je l'avais percuté dans un mouvement un peu trop ample. Oh, ah. Tant pis pour lui. C'est ce que j'aurais voulu penser à ce moment là.
Ma voix était sortie d'un seul coup, je n'avais pas eu le temps de réagir lorsqu'il tordait mon grain de chair, me faisant gémir honteusement. Un frisson de panique me prit de court en le sentant se diriger vers mon piercing. Non... Il n'allait tout de même pas … ? Pas maintenant ? Non ! Lâche-le ! Je me crispais, mon cœur semblant vouloir sortir de ma poitrine. Oublie le, merde. Laisse moi en paix.
« Je-Je suis désolé. »
Merde. Me voilà en train de m'excuser. Ma voix tremblait, plus qu'avant. J'étais à deux doigts de hurler de frustration. Tous ces sentiments étaient tellement perturbants, je ne connaissais rien de tout ça. J'avais beau avoir été policier, je n'avais jamais eu à faire à ce genre de cas. Ma peau tressaillait sous ses doigts, la barre de métal dans le bas de mon dos parvenant à me faire frémir, voir soupirer d'aise à quelques instants. J'avais toujours aimé qu'on joue avec mes piercings et malheureusement, ce gars avait trouvé deux de mes points sensibles. Bien qu'il ne le saura jamais. Enfin, tout du moins, c'est ce que j'espérais. Mes tétons se raidissaient sous ses doigts, m'arrachant quelques soupirs que je ne voulais pas. Putain de faiblesses humaines, ouais.
Mais je dois avouer que c'est lorsque je pu sentir ses mains sur mes hanches que je me mit à paniquer. Mon postérieur se crispait et, bien que je ne pouvais plus sentir son érection, quelque chose d'autre venait me déranger. Ses doigts, ses mains étaient bien trop curieuses. Elles m'arrachaient quelques frissons, quelques mouvements que j'effectuais pour vouloir fuir ses attouchements. Merde, si tu veux faire quelque chose, fais le vite ! Me fait pas attendre, ne m'humilie pas plus. En serrant les dents, je gardais les paupières closes. Puis son doigt s'aventura un peu trop loin. Son doigt me déstabilisa, me fit ouvrir les yeux sous la panique. La légère pénétration me fit déglutir, réprimer un frisson de dégoût. Il m’écœurait et son doigt en faisait de même. Ma chair se contractait autour de ses phalanges, tout en s'écartant à son passage. Elle lui laissait la place, le loisir d'aller plus loin sans toutefois exagérer. Je le sentais en moi et c'était déjà beaucoup trop. Après tout, je n'avais plus rien fait depuis des lustres. Était-ce donc comme une seconde « première fois » ? Et pourquoi avec ce type ? Il était deux fois plus grand que moi, bien plus imposant et je doutais fortement que ça soit agréable. Non.
Je me mordais la lippe, me contractant un maximum comme pour lui refuser l'accès, bougeant le bassin vers l'avant tout en fixant un point fixe devant moi, serrant les dents, fronçant les sourcils. Je m'arquais sans le vouloir, ça ne devait pas être triste, de me voir rabaissé de cette manière.
« Pourquoi ? C'est vraiment ce que tu veux ? »
Ma voix s'enrouait, devenait libre d'elle même. Putain, j'allais pas pleurer, hein ? Non, pas maintenant ! Calme-toi, ressaisis-toi ! Ne te laisse pas abattre, quitte à prendre sur toi. C'était peut être un jeu, pour ce gars, hein ? C'était pas sérieux ? J'essayais de me rassurer, en vain.
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Sujet: Re: Une histoire de baignoire... De douche. { Varlaam ♥ } Terminé ; Yaoi -18 Ven 19 Juin - 21:17
Une histoire de baignoire.... De douche. Holguin J. Faust & Vsevolod Varlaam
Sa voix avait tremblé, était loin d'être celle d'un homme assuré, sûr de lui-même, confiant. Ce n'était plus du tout cette voix qu'il arborait au départ. "Oui, je le pense" que je susurrai à son oreille froidement. Il deviendrait docile, ne serait-ce que pour mettre plus rapidement fin à son calvaire. Ou pour éviter de l'empirer, de vivre un enfer plus ignoble. C'était au choix, mais l'humain est ainsi. Il fait tout pour éviter de souffrir, quitte à faire souffrir les autres et à fermer les yeux en se disant simplement que c'est l'ordre naturel des choses. Évidemment, c'est un énoncé général, il y a toujours des exceptions. À savoir si le gardien s'y tiendrait ou non, ça, c'était une bonne question dont la réponse ne serait tarder. Dans quelques minutes, quelques heures, quelques jours, je l'aurai. Et je me débrouillerais pour qu'elle me plaise, qu'elle soit affirmative, qu'elle aille dans le sens que je le désir. Si ce n'était pas le cas, devrais-je simplement recommencer donc? Recommencer à l'humilier? Car, après tout, n'y a-t-il rien de mieux pour obtenir l'obéissance d'un homme que de piétiner son orgueil, sa fierté? De lui faire passer par la pire des humiliations et que la honte lui interdise de relever la tête, les yeux? Lui interdise simplement de s'opposer à son oppresseur. Qu'il s'y sente inférieur, que la peur régisse ses actes. J'avais souvent vu ces choses en temps de guerre, dans les champs de bataille où les prisonniers terminaient toujours par se rabaisser. Et ceux qui avaient la tête un peu trop dure, qui étaient trop butés, servaient tout bonnement d'exemples aux autres. On leur montrait la mort qui les attendait, et c'était rarement une belle mort paisible, sans douleur et pleine d'honneur. C'était tout le contraire. L'humain a toujours été atrocement doué pour trouver la pire des manières de torturer et mettre fin aux jours de ses congénères. C'est le côté sombre de l'humanité, que j'aimerais dire. Mais, au final, c'est simplement ce qu'elle est. Une monstruosité sans nom.
Oh, encore des excuses? Soufflées d'une voix encore plus faible, plus tremblante. Lentement, il perdait toute son assurance et c'était aussi bien ainsi. Il ne devait plus en avoir aucune face à moi. Aucune. Face aux autres, il pouvait être comme il l'entendait, face à moi, désormais, ce serait une tout autre histoire. Je modèlerais ce que je souhaite qu'il soit et le graverais bien profondément en lui. Si profondément qu'il ne pourrait l'oublier jusqu'à la fin de sa vie. Même sur son lit de mort, j'aimerais qu'il s'en souvienne. "Dois-je te rappeler ce que j'ai dit à propos des excuses, hm?" que je murmurai, un petit élancement dans ma joue suite au léger coup me tourmentant. "Pense avant d'agir, de parler" que je rajoutai, me réitérant pour l’unième fois de la soirée. Enfin, pour dresser, pour inculquer quelque chose à une personne, il fallait inévitablement se répéter, un peu comme si l'on cherchait à lui faire faire un lavage de cerveau, même si ça me déplaisait. Je préférais qu'il comprenne tout d'un coup, qu'il assimile mes paroles dès lors que je les prononçai. Je sais, c'était probablement chose impossible. Du moins, pour le moment. Plus tard, peut-être cela changerait-il. Mais nous n'étions pas rendus là, loin de là. Pour l'heure, je devais juste lui apprendre à me craindre. Rien de plus, rien de moins. C'était toujours la première étape par laquelle il fallait passer et c'était aussi la plus importante de toutes.
Ce gémissement qui lui échappa alors que je pinçai son grain de chair me fit légèrement arquer les sourcils. Oh? Était-il réellement si sensible? Et ces soupirs discrets, qu'on entendait à peine à cause de l'eau de la douche tapant toujours en rythme contre le fond du bain, ne faisaient qu'approuver cette idée. Mes lèvres s'étirèrent en un sourire, tandis qu'elles délaissèrent son épaule, allant plutôt longer sa colonne vertébrale alors que mes jambes fléchissaient lentement, suivant la cadence de mes baisers déposés contre sa douce peau. Mes lèvres s'arrêtèrent au niveau de son bijou métallique, ma langue s'étirant pour venir lécher la petite coulisse de sang qui s'était étalé jusqu'au haut de ses fesses. Elle ruisselait doucement, se mélangeant avec l'eau transparente qui, bientôt, devenait à son tour vermeille, terminant toutefois sa course sur mes papilles gustatives. Je n'avais certes pas tiré assez fort pour l'arracher, mais bien assez pour le faire saigner délicatement. Ma langue remonta, venant se glisser entre la perle froide et sa peau chaude. Roulant le piercing, mes dents tirant tendrement dessus, tandis que mon majeur se frayait lentement un passage dans son intimité, écartant la chair et forçant le chemin lorsqu'il se contractait. Ma main le suivit alors qu'il avançait son bassin et, en petites représailles pour ce mouvement de fuite, j'enfonçai soudainement mon doigt en lui, profondément même, usant l'eau comme moyen de lubrifiant.
Sans cesser de taquiner le bas de son dos, les yeux rivés sur la bille argentée, je rétorquai à sa question :" Et que crois-tu que je veux?" par une autre question, mes phalanges restant un moment immobile, appréciant simplement la chaleur de son corps. Oh Dieu que ça faisait une éternité que je n'avais pu la sentir et ô combien cela m'avait-il en réalité manqué. À réprimer si longtemps ce besoin naturel, la frustration avait grandi et pouvoir la libérer ainsi était un pur délice. Je ne répondis pas à son pourquoi, me réitérer pour cette question ne m'enchantait guère. Il n'était pas stupide, du moins ne me semblait-il pas stupide. Il devait être en mesure de comprendre par lui-même. Je pense lui avoir laissé bien assez d'indices autant dans mes mots que dans mes gestes. Ou devais-je lui décrire complètement tout? De A à Z? Lui rappeler ce que je désirais? Son obéissance? Et que pour l'obtenir, j'allais commettre un geste qu'il ne voudrait absolument pas qui se reproduise. En d'autres termes, un geste qui l'humilierait et le révulserait, le dégouterait, l'écœurait ; un viol. N'y a-t-il rien de mieux pour soumettre un homme? Cet acte si intime qu'on ne perpétrait normalement qu'avec des gens qu'on aimait ou qui, tout du moins, nous plaisait un tant soit peu. Je ne pense pas que je correspondais à ni l'une ni l'autre de ces deux catégories. Ultérieurement, dois-je aussi admettre que je mêlais un certain plaisir personnel.
Je commençai tout d'abord par bouger mon doigt, pressant les parois chaudes et humides, à la recherche d'un point sensible, prêtant oreille à sa voix, tandis que mon autre main continuait à cajoler - ou à malmener, suivant le point de vue - son grain de chair. Le roulant, le pinçant aussi désormais tendrement. Je cherchai à l'émoustiller, à faire réagir son corps, car, au fond, s'il ne réagissait pas à mon toucher, cet acte aurait moins d'impact que voulu. Il n'y aurait pas cette honte qui donne envie de se cacher six pieds sous terre et je voulais de cette honte. Alors, je l'aurais.
► Theme song : Skillet - Monster. ► DC : Eamon F. Ryan & Claus G. Jason• Date d'inscription : 13/01/2015 • Messages : 179 • Piercings et tatouages : Deux boules argentées dans le bas du dos, un tatouage dans le haut de celui-ci et un piercing à la langue.
Sujet: Re: Une histoire de baignoire... De douche. { Varlaam ♥ } Terminé ; Yaoi -18 Lun 22 Juin - 16:20
Le son de sa voix résonnait au fond de moi, s'éternisait et je ne parvenais même plus à entendre le bruit de l'eau qui s'écoulait. Je ne pouvais que sentir les gouttes s'écraser sur ma peau, puis cette douleur au niveau de mon épaule, ces sensations de malaise qui me rongeaient de l'intérieur. Comment pouvais-je sentir autant de dégoût, mélangé au plaisir ? Le corps humain me décevait énormément. Ces faiblesses m’écœuraient, comment pouvais-je rester de marbre avec son toucher si tactile, si sensuel ? Son souffle m'arrachait des frissons, ceux-ci rabrouant mon échine avant de me rappeler que j'étais dans une mauvaise posture. Je tirais à nouveau sur les liens, espérant que cette cravate finisse par céder. J'étais devenu si faible que ça, après toute cette inactivité ? Il était temps que je me ressaisisse. Il fallait que je dois plus fort, capable de contrer ce genre de choses. Je n'étais peut-être plus policier, mais ce n'était pas pour cela qu'il fallait que je me dégonfle, ce type venait de me le rappeler. Sauf que c'était trop tard.
J'arquais mon corps lorsqu'il descendait pour le longer, le couvrir de baiser. Je voulais échapper à son contact avant de libérer un soupir, manquant à nouveau de glisser à cause de la baignoire. J'étais au fond, du côté arrondi et je ne pouvais désormais plus m'échapper. Tant qu'il continuera, je ne pourrais pas m'arrêter de frémir. Ça me dégoûtait encore plus. Ma haine grandissait au fur et à mesure, avant d'arriver à son paroxysme lorsqu'il vint lécher cet endroit. Un tremblement, avant de sentir des picotements. J'étais blessé ? Juste un peu, c'était désagréable. Puis, en sentant sa langue sur la plaie, je me retournais vivement, lui jetant un regard par dessus mon épaule.
C'était humiliant.
Le voir ainsi en train de dévorer mon corps était plus que rabaissant, surtout vu ma position. L'angoisse revenait étrangler ma gorge lorsque je sentis cette langue chercher à déloger l'objet métallique, puis ce... Doigt qui s'introduisait avec tant de facilité. J'échappais un gémissement que je voulais retenir de ma main, me faisant mal en voulant faire revenir mon bras qui, forcément, restait en hauteur. Cette chose était en moi, je la sentais bouger, je pouvais savoir que son doigt explorait mes entrailles. J'écarquillais les yeux, serrant les dents tout en fixant le mur face à moi.
Il n'allait pas me relâcher. Il n'allait certainement pas abandonner sa course. Il bandait, il était excité et semblait fier de lui. Pourquoi fallait-il que je tombe sur une ordure pareille. Et en plus ce type se foutait de ma gueule ! Je serrais les dents, baissant la tête en grognant, hurlant presque de ma voix étranglée.
« À ton avis ?! Je... »
Ma voix baissait d'un ton, mon corps tremblant de toutes parts. J'étais indécis, je ne savais pas comment réagir, je n'osais pas hausser le ton plus longtemps.
« Merde. »
La boule dans ma gorge ne semblait pas vouloir partir et je compris enfin pourquoi. Les larmes coulaient, se mêlant à l'eau du jet. Heureusement, ça ne pouvait pas se voir. Mis à part à l'écoute de mes paroles qui se faisaient déstructurées. Pourquoi devait-il jouer ainsi sur les sentiments, sur mon corps ? Un autre soupir se faisait entendre. C'était moi, qui venait de pousser ça ? J'écarquillais à nouveau les yeux, ceux-ci cherchant désespérément où se poser. Merde. MERDE.
Mon cœur se serrait, alors que je sentais cette chaleur dans mon bas ventre. Calme-toi … Calme-t... Nh.
Ce crétin jouait à son bon vouloir, il avait réussi à trouver ce point sensible, me faisant ravaler mes paroles. Mes pensées se coupaient et j'effectuais un mouvement de bassin sans même le vouloir, me resserrant autour de ses phalanges lorsqu'il avait effleuré ma prostate. Le désir remontait. Je n'osais pas jeter un regard à mon anatomie qui semblait se gorger de sang, à se dresser lentement. Juste un peu. Ce blond touchait mes zones érogènes, jouant avec de ses deux mains.
Et mon membre se dressait contre ma volonté, m'arrachant un frisson. Je relevais le menton, redressant ma tête alors qu'une grimace se dessinait sur mon visage, un autre soupir se frayant un passage entre mes lèvres.
« Que vas-tu... Gagner... Avec ça ? Hein ? »
Et je rabaissais à nouveau la tête, grognant, pestant intérieurement alors que mes muscles se contractaient, refusant de lui donner raison.
« Est-ce réellement pour de l'obéissance ? »
Un sourire agacé se dessinait sur mes lèvres, la boule au fond de ma gorge revenant au galop. Combien de temps encore, allais-je devoir supporter ce supplice ?
► Theme song : Monster, Imagine Dragons ► DC : Symington Clyde, Guarnicionero J. Piero & Steesen Morten• Date d'inscription : 20/03/2015 • Messages : 131 • Piercings et tatouages : Je n'en ai pas, mais j'ai bien des cicatrices pour compenser.
Sujet: Re: Une histoire de baignoire... De douche. { Varlaam ♥ } Terminé ; Yaoi -18 Ven 26 Juin - 5:07
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Je me disais vaguement, j'y pensais vaguement, que le tissu de ma cravate n'aimerait au final pas réellement ce traitement. Il tirait vainement de toutes ses forces dessus, cherchant toujours à récupérer ses mains et tant pis s'il brisait le pommeau de douche, hm? Malheureusement, ma cravate n'était pas faite dans ces tissus faiblards qui se brisaient à rien. Non, c'était de qualité et les mailles ne faisaient alors que s'étirer. Sûrement un peu trop. Elle serait probablement inutilisable après coup, figée dans une magnifique déformation allongée. Ce n'était pas bien grave, j'en avais d'autres en réserve et ce n'était pas ma préférée. Loin de là. Devrais-je même dire que c'en était tout le contraire? Qu'il s'agissait là d'un vieux cadeau d'une femme que je préférerais oublier? Allez savoir. J'en avais tant de cravates noires, il était parfois difficile de les différencier les unes des autres. En fait, pour ainsi dire, je n'avais que des cravates noires, à l'exception d'une seule tirant plutôt sur le gris foncé. Toutes des couleurs sobres et foncées, voire sombres. Jamais rien de bien voyant ou de trop pâle.
Un autre grincement me sortit de mes pensées, croyant un instant qu'il avait finalement réussi à casser le pommeau. Mais non, pas encore. Il était fait solide et c'était tant mieux. Du moins, pour moi, certainement pas pour lui. Ce morceau de métal était, après tout, bien enfoncé dans la paroi en céramique jusque dans le fond du mur, oserais-je avancer. Mon regard croisa le sien, alors qu'il me le jetait par-dessus son épaule et que moi je l'avais relevé pour voir ce qu'il en était. Au travers des quelques mèches blondes devenues un peu trop longues à cause de l'eau qui les aplatissait, mes iris bleutés s'ancrèrent dans les siennes, inquisiteurs et intimidants tout en étant froids. Réellement très froids, glacials. Je me répétais, je sais, mais c'était bien ce qu'il en était. Ce n'était pas un jeu, je n'étais pas joueur. Et il s'en rendrait bien vite compte. Il ne garda toutefois pas bien longtemps ses yeux dans les miens, préférant les porter à la paroi blanchâtre. J'imagine qu'il était plus facile de garder contenance face à de la céramique que face à mes iris. Au moins, elle, elle ne tenterait pas de lui faire baisser la tête, le regard, de le piétiner, de l'écraser, de l'humilier.
Son gémissement me fit vaguement sourire de satisfaction. À peine, certes, juste pour le dire, mais c'était bien là. Il gémissait sous mes attentions. Bien, ne manquait plus qu'à trouver cette prostate, ce point si sensible. C'était le plan jusqu'à ce que sa voix monte d'un ton, me hurlant cet « à ton avis !? ». Je fronçai les sourcils, allant mordiller la peau près de son piercing qui, lui, continuait de rouler sous ma langue. Il voulait hurler? J'allais lui donner une raison de hurler. Et une bonne. Brusquement, sans avertissement, j'enfilai deux doigts supplémentaires, forçant le passage en écartant la chair qui, quant à elle, en serait certainement meurtrie. Je n'ai jamais dit que je ne lui ferais ressentir que ce plaisir honteux de danser dans ma paume, de ressentir un certain désir charnel. Non, celui-ci s'accompagnerait de douleur et ce ne serait pas de celles qui sont agréables, de ces petits mordillements sensuels qui nous émoustillent. Non, du tout. Ça serait violent. Évidemment, pas assez pour couvrir totalement le plaisir, juste pour que les deux se mélangent et forment un tout contradictoire, qui fait perdre à la fois la tête et les sens. Je me relevai, léchant sa peau au passage pour venir souffler au creux de son oreille :"Évite de lever le ton en ma présence, Holguin." Et, pour appuyer mes dires, j'enfonçai complètement et sans vergogne la totalité de mes trois doigts en lui, poussant jusqu'à ce qu'il m'en soit impossible de poursuivre ma route. Ils continuaient d'avoir pour but de malmener sa prostate, de la tourmenter, de la faire réagir lui et son corps.
Et que suis-je chanceux! Juste avant que je ne rajoute ces phalanges, j'entendis ce soupir révélateur, ce soupir qui disait, hurlait, que j'avais trouvé le bon endroit. Et ce petit coup de bassin qui lui avait certainement échappé était à son tour bien éloquent. C'était donc sans contredit que mes doigts tournèrent autour de ce point, s'y pressant doucement et faisant fi de ses contractions, les ignorants royalement. Il voulait m'en interdire l'accès, je forcerais le passage et je ne le ferais absolument pas en douceur. Il n'y en aurait aucune, pas même une minuscule miette. En réalité, il ferait mieux de se décontracter, d'essayer de se détendre un tant soit peu en dépit de la situation qui, malgré tout, je savais impropre à de telles choses. D'autre part, je prenais bien soin d'éloigner les parois de son intimité, un peu sèchement dois-je l'admettre. Ce n'était pas réellement pour lui, pour que la pénétration soit moins douloureuse, mais bien aussi pour moi. Si c'était trop serré, j'en souffrirai, rien de plus normal. Alors je faisais en sorte de le dilater qu'il le désire ou non, que cela lui plaise ou non. Je n'avais pas l'intention de me faire volontairement mal, j'étais loin de ce qu'on appelait un masochiste. J'étais plutôt tout le contraire et, si on devait me décrire, voterais-je davantage pour le sadique. Et lui? Qu'était-il au fond? Est-ce que la douleur pourrait le faire gémir honteusement? C'était une bonne question dont la réponse ne me resterait probablement pas inconnue.
Ma main libre descendit, délaissant son mamelon durci, ce petit mont quelque peu rosé, aux bons soins de l'eau, du jet et des gouttes qui tombaient en rafale sur son corps. Je préférai plutôt longer son torse, son ventre, son bas-ventre jusqu'à la basse de sa virilité qui commençait à bien se dresser. Il fallait croire qu'il était faible lorsque l'on jouait avec sa prostate. Enfin, comme la plupart des hommes. Je laissai en suspens ses deux questions, seulement pour un moment, alors que mes doigts effleurèrent ses bijoux de famille, se frayant un chemin pour caresser l'intérieur d'une de ses cuisses, d'une de ses aines. Le revers de ma main pressa doucement ses bourses dans un léger mouvement de vas et viens au rythme de ces dites caresses. Mon bras montait et descendait avec lenteur, tandis que je susurrai à son oreille d'une voix quelque peu suave avant d'en suçoter le lobe :" À ton avis?" Oui, j'utilisai ses propres mots, en grande partie car je n'avais pas tant envie de me répéter. Oui, j'avais quelque chose à gagner et oui ce quelque chose serait et sera ton obéissance. Je l'aurai et ta volonté sera mienne. Tu seras à mes pieds et tu m'obéiras mon cher Faust que tu le veuilles ou non. C'est une promesse et je tiens toujours parole.
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Sujet: Re: Une histoire de baignoire... De douche. { Varlaam ♥ } Terminé ; Yaoi -18 Jeu 9 Juil - 13:17
Les événements revenaient au galop, je comptais les gouttes qui s'écrasaient sur moi, voulant me concentrer sur tout, sur n'importe quoi mais pas sur ça. Je le sentais à l'intérieur de mon corps et c'était déjà bien trop. Mais le pire dans tout ça, c'est que c'était loin d'être fini. Pourquoi moi, sincèrement ? C'est pas comme si je lui avais manqué de respect pendant tout le temps de notre colocation, ce type pouvait faire un effort. Je ravalais mes paroles, ma salive dans un soupir étranglé. Merde, ça faisait mal. Et je le sentais forcer le passage, vouloir écarter ma chair pour... Pour... Les pensées se mélangeaient, puis je sentais un... Ou deux autres doigts vouloir entrer ? J'avais du mal à les compter, à me mordre la lèvre pour ne pas gémir. Ou tout du moins, pas trop fort. Mes jambes tremblaient, manquant de me laisser tomber lorsqu'il avait réussi à les entrer, ma chair s'écartant avec brutalité. Il enveloppait la globalité de mon être, il était proche, bien trop proche. Ce n'était pas agréable comme la nuit avec Phebus, loin de là. Je pouvais sentir sa peau contre la mienne, sa protubérance effleurer mes jambes, mes cuisses puis le bas de mon dos. Ça me faisait peur et je ne pu que relever un hoquet de surprise lorsqu'il enfonça la totalité de ses doigts. Ce connard avait réussi à me faire gémir, cet enfoiré avait réussi à m'arracher une larme.
« K-Hh ! A-ah... »
Ma respiration soulevait mon torse, me procurant de douloureuses sensations. Je me raccrochais aux liens, à la barre de métal en espérant qu'elle ne cède pas. Enfin, ça pourrait être utile pour la lui fracasser dans la gueule. Je relevais le menton, cherchais désespérément de l'air pendant que l'eau de la douche s'écoulait sur mon visage, écartant les quelques mèches noires qui le recouvraient à présent. C'était bien trop gros, bien trop brutal. Ça faisait mal, ça me déchirait de l'intérieur. Pourtant, c'était bon. Je n'osais pas jeter un coup d’œil à ma virilité, sachant pertinemment qu'elle était dressée, cherchant de l'attention de ce vil personnage. Mon grain de chair, toujours malmené me procurait du plaisir, mais pas celui que je recherchais. Pas de cet homme. Je ne voulais plus de cette sensation de brûlure sur mon corps, de ce passage qu'il se frayait avec facilité. Ah, la prochaine fois il l'aurait, sa putain de baignoire.
Mes jambes chancelaient, cherchant un quelconque appui alors qu'il me fit déraper, en sentant sa main descendre. Éloigne-toi ! Dégage ! Arrête ! Je voulais hurler, mes yeux s'écarquillaient et descendaient vers ses doigts qui semblaient continuer leur course vers mon anatomie. NE ME TOUCHE PAS LÀ. Je serrais les dents, jusqu'à avoir mal à la mâchoire.
Il caressait l'intérieur de mes jambes avec un mouvement terriblement troublant. C'était si doux et pourtant si rebutant. Ma voix s'étranglait, alors que j'échappais une larme qui se mêlait à l'eau, à cette cascade qui envahissait mon corps, qui lavait au passage les traces invisibles que laissait ce type. Mon membre semblait réclamer son toucher, ce qui me rendait encore plus furieux. Putain de corps de merde, calme-toi, putain !
« Je... S'il-te-plais... Arrête... »
Je fronçais les sourcils, mon corps entier me faisait souffrir. Ma tête fuyait la sienne en le sentant se rapprocher, un dégoût monstrueux me torturant la gorge alors qu'il venait mordiller le lobe de mon oreille. Mes pieds cherchaient un autre appui, à avancer, à faire n'importe quoi d'inutile pour vouloir fuir cette armoire à glace. Je ne faisais pas le poids, j'avais échoué. La sentence allait approcher et je ne pourrais rien faire pour l'éviter. Le dégoût remontait, alors que je me détendais plus ou moins. Enfin, je voulais me détendre. Y avait plutôt intérêt que mon corps soit plus ou moins apte à l'accueillir si je ne voulais pas souffrir en plus. Merde, à quoi je pense, maintenant ? Des frissons rabrouaient mon échine. C'était moi qui gémissait ainsi ? Réellement ?
« Nh. Aah... »
Je fermais les yeux, ils étaient certainement assez rougis par ces pleurs honteuses. C'était un cauchemar, un horrible cauchemar. Mes forces m'abandonnaient au fur et à mesure de ses actes, lui laissant ce qu'il voulait depuis le début. Je n'avais plus de force, plus l'envie de me débattre après cette humiliation. Ce loup était plus féroce, plus calculateur. Ce n'était plus dans mes cordes de réagir à ce genre d'agression. Enfin, après tout, c'était la première fois que je me retrouvais dans les situations que je devais normalement gérer, aider la personne en compatissant à moitié, lui tapotant l'épaule en lui disant qu'on retrouverait le ravisseur... Ce qu'on ne faisait presque jamais.
Après tout, des viols, il y en a partout, tout le temps. Alors comme je disais souvent au bureau... Un de plus ou un de moins...
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Sujet: Re: Une histoire de baignoire... De douche. { Varlaam ♥ } Terminé ; Yaoi -18 Ven 17 Juil - 5:38
Une histoire de baignoire.... De douche. Holguin J. Faust & Vsevolod Varlaam
Machinalement, je humai son odeur, la laissant hanter mon nez un court instant. Il sentait le savon, cette mousse dans laquelle il se baignait avant mon entrée. Toutefois, lentement, l'eau de la douche apaisait ce parfum pour laisser place à une odeur plus propre à lui-même. Son excitation en elle-même la changeait aussi, devenant alors plus attirante, excitante. C'était de celles qui avaient pour but de griser, d'ensevelir les sens pour ne donner qu'une seule et unique envie, celle de copuler. Et les humains avaient tendance à y céder si facilement. Ils se disaient évolués, plus intelligents que n'importe quelle bête, et, pourtant, ils oubliaient cet instinct primaire auquel ils succombaient sans cesse. Moi? Je n'avais en rien honte de dire qu'il sentait bon et que je n'allais certes pas repousser cet instinct. D'ailleurs, n'était-ce pas moi qui, de toute façon, avais forcé cette odeur à faire son apparition? Que cela en déplaise au gardien. Il réagissait bien à mon touché, très bien même, ses gémissements qu'il tentait vainement de dissimuler en mordant ses lèvres en étaient la preuve. À cette vue, bien qu'en un sens elle me ravissait, j'arquai les sourcils. D'un ton autoritaire, je tonnai en m'assurant de bien enterrer le son du jet d'eau sous ma voix : "Je vais rajouter une autre petite règle. Interdiction de te blesser toi-même. Ou..." Et mes doigts écrasèrent cette prostate sans une seule once de douceur, tandis que mes dents s'approchaient de son cou, fauchant alors la peau dans une vilaine morsure. Je la voulais douloureuse, assez pour en laisser des marques bien visibles qui ne partiraient pas de sitôt. Pour cette raison, j'en avais entaillé la chair de mes canines, tout comme de mes incisives. "Je te blesserai davantage à mon tour. Compris?"
Oui, c'était strict. J'étais celui qui le blessait, je n'accepterais alors pas qu'il se blesse volontairement. S'il osait contrevenir à cette petite règle, je ferais en sorte de le meurtrir à un tel point qu'il en oublierait de se faire mal lui-même. Ne cherche pas à t'enfuir, ne cherche pas à trouver un moyen de t'évader, de penser à autre chose qu'à ce que tu subis. Ne cherche pas à minimiser tes réactions sous mes punitions, à les cacher, ou les conséquences, tu les détesteras et elles te ramèneront violemment et rapidement à la réalité. Ça, je ne pensais pas avoir besoin de le lui dire de vive voix, il était bien assez brillant pour le deviner lui-même. Si ce n'était pas le cas, peut-être le surestimais-je alors? Après tout, le voilà qu'il me sortait un nouvel impératif. Combien de fois devrais-je me répéter? Je faisais fi de son « s'il-te-plaît », car même s'il avait enfin la décence de l'ajouter à sa demande, elle restait mal formulée et ces mots se révélaient en somme futiles. Alors que ses jambes flageolaient, tremblaient et qu'il manquait même de déraper, ma main, qui s'était glissée jusqu'à sa cuisse - et qui était probablement la cause de la défaillance de ses jambes -, le ramena contre moi sèchement et solidement, l'empêchant dès lors de tomber. Je repris la parole pour une unième fois : "Qu'est-ce que je t'ai dit à propos des impératifs?" Ce n'était plus un avertissement, il avait épuisé le peu de patience que j'avais dans cet état de fatigue.
Mes phalanges avaient bien assez élargi son intimité pour me permettre d'y passer ma virilité, mais, toutefois, c'était loin de l'être assez pour que le passage soit sans douleur. Au contraire, je savais qu'il n'en serait rien, que ça serait extrêmement souffrant et que cette peau fine se déchirait aussitôt. Soit. Il aurait de la difficulté à marcher tout comme à s'asseoir. Cependant, il ne pourrait que s'en prendre à lui-même, il n'avait qu'à écouter et je l'avais prévenu. Ces pensées sont enfantines, je le sais, mais elles relèvent aussi de la vérité. J'étais en cause pour être celui qui le blessait, certes, mais je l'acceptais aisément. À lui d'accepter les conséquences maintenant. Il semblait d'ailleurs avoir lentement abandonné la résistance et c'est aussi cette constatation qui m'encouragea à retirer mes phalanges et laisser leur place à une autre protubérance. Alors que ma main désormais libre écartait l'un des amas de chair, la chaleur de son intimité encore bien présente sur mes doigts, l'autre longea son corps jusqu'à sa hanche qu'elle tint alors fermement. Je reculai légèrement mon bassin dans le but bien pratique de pouvoir m'aligner, de pouvoir me placer. Mes lèvres avaient délaissé son oreille, permettant à mon visage de se baisser pour observer ce que je faisais. Ce n'était pas l'angle le plus adapté, mais je n'en avais pas besoin d'un meilleur. C'était bien suffisant.
C'est d'un coup sec et profond que j'entrai en lui, visant le point sensible que j'avais trouvé un peu plus tôt, ma main appuyant sur sa hanche pour le forcer à s'empaler davantage, à me prendre presque en entier jusqu'à la base. Malheureusement, la position ne le permettait pas, et je devais fléchir les jambes, la différence de taille. Si je remontai trop haut, je devrais alors le remonter aussi, ses pieds devant par la même occasion quitter le sol. Ce ne serait pas exactement plaisant pour me mouvoir, ce serait plus difficile et mes coups de buttoir moins bien effectués. Mon autre main vint imiter sa compère, s'installant sur son autre hanche. Je ne bougeai pas, restant immobile et profitant simplement de la chaleur de son intimité, de cette forte étreinte. C'est qu'il était serré, c'est qu'il n'avait probablement pas l'habitude d'être pris. Je me collai à lui, mon torse épousant les courbes de son dos, alors que je parcourais son cou de baiser, lançant un regard à son visage, à l'expression qu'il devait aborder et c'est à ce moment que je réalisai que ces yeux étaient rougis. Oh? Il pleurait, il avait déjà versé des larmes avant même qu'on en arrive à cette étape? Et dire que je ne l'avais pas remarqué, on pouvait mettre en cause l'eau de la douche. Elle faisait disparaître immédiatement cesdites larmes, les mêlant à leurs gouttelettes. De plus, ce n'était pas comme s'il avait sangloté, taisant probablement ses pleurs. Qu'il était têtu au fond, ce petit gardien. Et si je voulais m'accaparer de son obéissance, je devais briser ce tempérament buté, le fissurer à tel point qu'il en soit par la suite incapable de remettre les morceaux en place.
► Theme song : Skillet - Monster. ► DC : Eamon F. Ryan & Claus G. Jason• Date d'inscription : 13/01/2015 • Messages : 179 • Piercings et tatouages : Deux boules argentées dans le bas du dos, un tatouage dans le haut de celui-ci et un piercing à la langue.
Sujet: Re: Une histoire de baignoire... De douche. { Varlaam ♥ } Terminé ; Yaoi -18 Mar 21 Juil - 3:13
C'était chaud, mais froid à la fois. J'avais mal, mais je ressentais néanmoins du plaisir. C'était... Doux, assez agréable. Je me perdais légèrement, avant de me sortir de mes pensées, de me réveiller subitement. Hein ? Sa phrase avait percuté mes tympans, avant que je ne puisse libérer un cris d'extase, un gémissement désastreux qui se frayait un passage à travers le son de l'eau qui tombait avec fracas contre ma peau, contre la porcelaine de la baignoire. C'était bon, mais douloureux. Je pouvais sentir mes dents s'écraser les unes contre les autres alors que je grimaçais sous cette attaque. Les siennes étaient en train de mordre ma chair, de la lacérer du mieux qu'il le pouvait. Mais ses doigts touchaient ce point si sensible, cet endroit qui me faisait bander. Depuis quand cet homme avait le droit de décider ce que MOI, je ferais de mon corps ?
C'était pas demain la veille.
J'endurais, je voulais me resserrer autour de ses doigts mais mon corps me l'en empêchait. L'eau coulait sur la blessure, ravivant cette douleur aiguë, me rappelant que je vivais. Sa force m'empêchait de m'éloigner, me ramenait avec vigueur contre cette chaleur humaine, ce corps qui me désirait et qui ne se privait pas de me le faire comprendre. Son sexe était raide, contre moi. C'en était presque écœurant, de savoir qu'il était juste un animal, à vouloir baiser l'autre sans scrupules. C'était juste dégueulasse. Alors, c'était moi, l'autre animal ? Allons bon.
« Tsk, ces ... Impératifs. Je le sais bien, bordel ! Alors... Alo- »
Mais ma voix fut rapidement coupée, scellée dans cette gorge pendant que j'essayais de déglutir, de me concentrer sur cette humiliation. Non. Je ne voulais pas. Je ne veux pas. Lâche-moi. Enlève-toi. Je ne suis pas ce genre de poupées avec lesquels tu peux jouer et je suis sûr que tu n'étais pas le genre de personne à jouer avec ce genre de chose, surtout à ton âge.
Ses doigts avaient peut-être abandonné leur course à l'intérieur de mon orifice, mais quelque chose de plus gros pressait l'entrée. Ça allait sincèrement se produire ? Là, maintenant ? Tout de suite ? Je... Non. J'étais loin d'être prêt et sûrement pas avec lui. Ses phalanges me faisaient déjà assez mal, alors je n'osais même pas imaginer avec ... Avec ça. Mes poings se resserraient, la panique montait. Je pouvais sentir ces brûlures sur ma peau, ces parties qu'il avait écarté sans aucun remords. C'en était frustrant, troublant, de savoir qu'il pouvait jouer avec mon corps à son bon vouloir. Sa main se posait sur ma fesse pour lui laisser un passage et je comprenais étrangement où il voulait en venir. Il rigolait pas. Putain.
« V-Varlaam, je … Je t'en supplie … On peut en arrêter l-là … Je … »
Je ne traînerais plus jamais dans cette foutue salle de bain de merde. J'avais juste envie de disparaître, ou de lui rétamer sa grosse gueule. Enfin, une tonne d'insultes passaient par mon esprit à ce moment là. Puis plus rien. Une terrible douleur, m'arrachant un frisson, puis une larme. Deux, trois, quatre. Elles coulaient, perlaient le long de mes joues pour se mêler à l'eau qui s'y écoulait, les mèches de mes cheveux se pressant contre mon front, contre ma peau. Ça faisait mal, putain ! Dieu que ça faisait mal !
Je serrais à nouveau les dents. C'était moi qui avait poussé ce bruit ? Il était flûté, puis plus rauque vers la fin. Ma chair s'écartait subitement à son passage, qui lui, m'avait certainement assez déchiré dans sa course. Il était en moi, bordel. C'était répugnant. Je me contractais, me penchant vers l'avant, non pas pour l'aider dans la pénétration mais surtout pour tenter de garder un appui. Sa main sur ma hanche me brûlait, j'avais juste envie de me laver, de frotter jusqu'à ce que ma peau rougisse, jusqu'à ce qu'elle me fasse encore plus mal à force de la nettoyer. Mais non, ce connard était buté. Cet enculé se rapprochait pendant que je m'éloignait, il m'agrippait, se collait à moi et m'embrassait.
Chaque toucher me rendait malade, me donnait envie de le mordre, de lui coller les mains dans le dos et de le livrer derrière les barreaux de Luriguancho. Un peu d'isolement ne lui ferait pas de mal, à cet empaffé.
« Trouves-toi une autre pute... Sérieux. »
Même ma voix ? Je ne la reconnaissais plus. J'hurlais sous la frustration, mais même mon cris partait en couille vers la fin. Entre les hoquets et les larmes, ça ne ressemblait plus à rien. Je ne savais plus si ce corps que j'habitais était réellement le mien, réellement celui que j'utilisais tous les jours. Finissons-en, par pitié. Je sentais son bassin se rapprocher, la position l'aidant à aller plus loin, à entrer totalement en moi. Et il était pas petit, le rustre. Il occupait une place imposante, une place douloureuse en moi. Ça faisait bien trop longtemps et déjà à ma première fois, je n'avais pas trop aimé. Je n'étais pas de ce bord là, enfin, pas celui qui prend, d'habitude. C'était juste à cause de ce pari débile, de ce « pierre, papier, ciseaux » que j'avais perdu et j'avais joué le jeu. Mais c'était Phebus ! Il avait prit un peu de temps avant de le faire ! Là non, non ! C'était cru, lancinant, immonde !
Ce gars me filait la gerbe. Moi qui m'était enfin détendu après le boulot, là, je pouvais me brosser. Putain de merde. Et demain je bosse, enculé ! Mais toutes ces pensées restaient tapis dans ma tête, aucun mots ne pouvaient sortir de ma bouche, de cette cavité qui délivrait ces sons gênants, que je voulais étouffer, faire disparaître pour qu'il ne puisse pas en profiter. Malheureusement, le problème était là, je ne pouvais pas réagir comme je le souhaitais.
Avec combien de personnes avait-il couché ? Combien de gars et de femmes avait-il violenté avant moi ? Il le faisait ainsi, alors ? C'était dégueulasse, de savoir que sa queue avait touché d'autres orifices. Erh.
Alors j'attendais, en hurlant silencieusement mon désarroi, que la sentence passe.
► Theme song : Monster, Imagine Dragons ► DC : Symington Clyde, Guarnicionero J. Piero & Steesen Morten• Date d'inscription : 20/03/2015 • Messages : 131 • Piercings et tatouages : Je n'en ai pas, mais j'ai bien des cicatrices pour compenser.
Sujet: Re: Une histoire de baignoire... De douche. { Varlaam ♥ } Terminé ; Yaoi -18 Jeu 23 Juil - 3:24
Une histoire de baignoire.... De douche. Holguin J. Faust & Vsevolod Varlaam
Mes dents se plantèrent dans sa chair et un long gémissement lui échappa. De douleur, de plaisir, un doux mélange. Mes doigts appuyaient à cet endroit, ce point , qui faisait frémir son corps, tandis que mes incisives, mes canines, mes molaires entaillaient légèrement sa peau. Peut-être en garderait-il les marques? S'il n'était pas du type à bien guérir et plutôt de ceux à marquer aisément, j'en étais presque certain. À chaque fois qu'il se regarderait dans le miroir, sans haut, la peau dénudée, il verrait cette cicatrice et se rappellerait de ce jour. Se rappellerait de ce plaisir et de cette douleur. Se rappellerait ce qu'il en coûte de me désobéir et de ne pas baisser la queue, la tête, d'être docile. Mes lèvres toujours contre le creux de son cou, au début de son épaule, je soufflai sur sa blessure, sur les plaies et la peau à vif : "Alors, apprends Faust." S'il le savait, s'il le comprenait, le mettre en pratique ne devrait plus être si difficile. Après la théorie, c'est ce que l'on fait. On l'applique. L'ancrer dans ses gestes n'était pas sorcier, il devait simplement tourner sept fois sa langue avant de parler et dans la situation où il était, il avait le temps de le faire. Entre les gémissements et les petits cris qu'il poussait, il pouvait réfléchir à ses paroles.
Quand je me préparai à entrer en lui, je fus sourd à ses supplications. Elles se heurtèrent à un mur, incapable d'en franchir l'épaisse brique dont il était fait. J'avais prévu de lui donner cette sentence et je ne reviendrais pas sur ma décision. Revenir en arrière était se montrer faible, cela n'avait pas d'effet. Si tu décidais d'une chose et encore plus si tu la disais de vive voix, tu l'appliquais. Les menaces en l'air ne servaient à rien, elles ne devenaient qu'une entrave pour obtenir la soumission d'une personne. Il ne faut pas lui laisser une seule lueur d'espoir, elle ne doit pas pouvoir s'accrocher à quoi que ce soit. À absolument rien. Elle ne doit pas espérer de clémence de la part de son bourreau. Elle doit tout bonnement redouter les conséquences, les punitions. Rien que d'y penser, elle en frissonne de dégoût, elle en a peur. Elle veut se blottir sous la table, sous les couvertures. Elle ne veut pas avoir à y faire face quitte à plier l'échine. C'est que j'entendais faire avec lui et je pense qu'il l'avait deviné consciemment ou non. Et, peut-être, avait-il aussi compris qu'il n'aurait d'autre choix que de s'y accommoder.
Son cri se répercuta contre les parois, résonnant en plusieurs échos. Une, deux, trois fois. Il revenait à nos oreilles, les tourmentait doucement jusqu'à ce qu'il reprenne la parole. Là encore, sa voix, bien que faible, hurlait quelque peu, bondissant contre le carrelage. "Tu n'apprends rien, Faust." Que je lui dis sèchement, allant profondément en lui, sentant sa peau se déchirer sous mon passage, ce sang chaud s'évader des plaies pour réchauffer mon membre, le cajoler tendrement. " Et une pute, c'est payé. Tu ne le seras pas." Que je précisai d'un ton encore bien froid. C'était un fait, je le lui énonçais comme un professeur monotone le ferait avec ses élèves. Aucune émotion et loin d'être dit à la rigolade. Ce n'était pas une blague et ça n'avait certainement pas pour but d'être drôle. Je n'étais pas, de toute façon, un homme qui se prêtait facilement à rire. Mon humour était bien plus subtil lorsque j'en faisais et penchant sur l'ironie. Dois-je cependant avouer qu'une pointe de cettedite ironie s'était glissée dans ma phrase. Ou peut-être plus du sarcasme? Enfin, l'un ou l'autre, c'était seulement pour dire. Il faisait une allégorie qui n'avait pas de sens alors je la détruisais seulement par la réalité. Il n'était pas une pute et je ne le prenais pas comme tel. Il n'écartait pas ses jambes volontairement, ne m'aguichait pas, ne cherchait pas à me plaire et à me séduire. Non, Faust, tu n'étais pas une pute. Alors... que crois-tu que tu étais réellement?
L'une de mes mains relâcha l'une de ses hanches, longeant et effleurant du bout des doigts ses côtes. Elle dévia à la hauteur d'un grain de chair, me penchant légèrement pour atteindre le robinet que je fermai. Je voulais qu'il entende les claquements de mon bassin contre le sien lorsque je me mettrais à bouger, que l'eau ne puisse cacher ce bruit, ne puisse le couvrir de son grondement rythmé. Je voulais aussi apercevoir ses larmes que les gouttelettes camouflaient. Je voulais qu'il ne puisse rien me dissimuler et qu'il vive l'expérience pleinement, à son maximum. Lui, son buste était parti vers l'avant sous le premier coup, se penchant et m'offrant dès lors une position plus attrayante. Il voulait se pencher? Soit, je le ferais alors se pencher davantage. Avant que mes mains ne remontent jusqu'au pommeau de douche, j'en profitai pour lui donner un coup de bassin puissant et profond, comme pour lui intimer le silence et, lorsque je m'immobilisai, je restai à nouveau bien au fond de lui. C'était seulement le temps de détacher la cravate et cela me prit un certain moment. À force de s'être autant débattu et d'avoir tiré si fort sur le tissu, le nœud s'était resserré, devenant presque un tout. Je dus user du peu d'ongles que j'avais, penchant tantôt la tête à droite, tantôt à gauche pour une meilleure vue.
La cravate tomba mollement au fond du bain, tandis que je chopai l'un de ses poignets, ne lui donnant pas le temps d'échapper à ma prise. Je n'étais pas bête. Ce fut dans une clef de bras douloureuse que je ramenai cedit bras dans son dos, le forçant à se pencher, mon autre main appuyant sur son épaule pour l'inciter, l'obliger, à baisser son dos. Je m'étais arrêté dans le mouvement lorsque la résistance était trop forte dans son bras, lorsque je menaçais de lui disloquer l'épaule. S'il bougeait trop, cela se ferait sans mon intervention. Il devait être calme. Ce qu'il faisait de son autre bras, c'était lui qui voyait. Mais je lui conseillais silencieusement de prendre appui contre la paroi, car quand les coups de buttoir allaient commencer - ce qui ne tarderait pas -, il valait mieux que ça soit sa main qui rencontre la céramique que sa tête. C'était à lui de voir ce qu'il préférait. Mes jambes en avaient profité pour écarter les siennes jusqu'à chaque côté de la douche, maintenant qu'il pouvait être bien solidement ancré sur ses pieds. Il voulait se pencher, alors il était penché.
► Theme song : Skillet - Monster. ► DC : Eamon F. Ryan & Claus G. Jason• Date d'inscription : 13/01/2015 • Messages : 179 • Piercings et tatouages : Deux boules argentées dans le bas du dos, un tatouage dans le haut de celui-ci et un piercing à la langue.
Sujet: Re: Une histoire de baignoire... De douche. { Varlaam ♥ } Terminé ; Yaoi -18 Ven 24 Juil - 5:18
Facile à dire, connard. Ses dents me faisaient mal, je serrais les miennes en espérant que la douleur passe plus facilement mais rien n'y faisait. J'avais envie d'ouvrir la bouche, de crier sous la chair qui cédait à ses canines. Putain, c'était douloureux. Je n'avais jamais rien ressentit de tel. Et pendant un instant, j'oubliais qu'il se trouvait en moi, me resserrant dans un couinement de souffrance. L'étau de chair se contractait autour de cette colonne de chair, comme pour l'empêcher de progresser. Sauf que c'était déjà fait. Il était déjà complètement entré et je pouvais parfaitement le sentir. Je baissais la tête, honteux de cette situation, tout en observant le liquide rouge qui se mêlait à l'eau de la douche. C'était mon sang, ça ? Il me semblait bien. Ça faisait mal, bien plus que je l'imaginais. C'était qui ce type, un cannibale ? Mes muscles se contractaient, avant que je l'observe agir. Qu'allait-il faire, encore ?
Le bruit sourd de l'eau qui s'écoulait se stoppait, nous laissant dans un silence de mort. C'était moi, qui était essoufflé ainsi, qui tremblait de la sorte ? Putain. C'était humiliant. Je n'avais même pas remarqué que je m'étais penché à ce point, bordel. Et … Et il en profitait. Je fronçais les sourcils, me mordant la lèvre alors que mon postérieur l'accueillait bien difficilement. Hn. Je retenais ce que je pouvais, mes muscles se crispant, ma peau tremblante. Mes bras étaient tendus vers le haut, me provoquant une terrible douleur, encore plus à cause de cette entaille. Mais ce gars avait apparemment eu la bonté de vouloir me libérer. Sentir ses mains contre les miennes me provoquaient quelques frissons, en plus des gouttes d'eau qui glissaient sur ma peau parfaitement humidifiée, de mes cheveux qui restaient plaqués contre mon visage, l'empêchant presque de voir mon regard. C'était tant mieux, il n'avait pas besoin de voir un tel massacre, déjà que cette position n'était pas agréable …
Et bien, même si j'avais voulu me débattre, je n'aurais pas pu. Mon bras vivement ramené vers l'arrière, j'échappais une grimace, un gémissement de malaise. Par réflexe, je m'accrochais au robinet, plus bas, celui qui s'occupait de faire couler l'eau du bain. J'y prenais appui, vu que le mur glissait, ne me permettant pas de si bien m'accrocher que ça. Mon poing était serré, dans mon dos, le bras maintenu avec fermeté. Échec et math, c'est bien ça ?
« A-Ah... Merde. »
Un rire nerveux se frayait un passage entre mes lèvres, pendant que j'écartais non sans résistance, les jambes. Je tremblais, d'ailleurs, dans mes souvenirs, je ne m'étais jamais retrouvé dans une telle position. Et encore moins face à un inconnu.
« Varlaam ... »
Je ne continuais pas ma phrase, me contentant simplement de souffler son prénom dans une grimace douloureuse, écrasant presque mon front contre ma main, tandis que mon corps voulait bouger de par lui même. Je plaignais déjà ma journée de travail du lendemain, bonjour les courbatures.
J'avais mal, juste mal. Mais ce plaisir contenu dans mon entrejambe me trahissait. Il avait joué avec ma prostate, le rustre. Je ne pouvais malheureusement pas tromper mon corps ni son désir, sinon je l'aurais fait depuis longtemps. J'échappais une larme, puis une deuxième, voulant juste néanmoins rester silencieux dans mes propos. Calme-toi, essaie de ressentir plus de plaisir. C'est pas comme s'il n'avait pas tapé au bon endroit, non ? Et là, il était complètement en moi. Bon, j'avais mal, j'étais certainement déchiré, mais … Ne voyons pas que le mauvais côté des choses.
Comment ça, je panique ? Je voudrais bien vous y voir, putain. En lui jetant un regard, j'en profitais pour le détailler par dessus mon épaule parfaitement écorchée, lui adressant un coup d’œil brillant de malice, peut-être un peu de malaise et de honte. Mais aussi d'excitation. Comment je faisais pour en ressentir, d'ailleurs ? Ah, je ne comprendrais certainement jamais. Son regard était froid, il me surplombait, m'intimidait avec tant de facilité que c'en était déroutant. Je voyais ce corps musclé, brûlé de toutes parts derrière le mien, me semblant aussi ridicule que petit face à cette armoire à glace.
Et il allait bouger, c'est ça ? La bonne affaire ! En me retournant, je prenais une bonne inspiration, me maudissant de cette grande gueule que j'avais. J'en serais pas là à l'heure qu'il est si j'étais sorti de cette foutue baignoire. Sois courtois, la prochaine fois, fais profil bas. Mais merde, ce gars allait pas bien. Je voulais pas avoir plus de souffrance, je voulais juste en finir, quitte à me rabaisser pour cette nuit. Au pire, ça ne serait que l'affaire d'un soir, il finirait par se lasser et par ne rien dire si je faisais profil bas. Dans ma maison, putain !
Pour revenir à la situation principale, en fait, je ne bougeais pas. Je n'osais rien faire, mis à part tenter de me calmer un peu, de me détendre. Je ne voulais certainement pas rester crispé au moment où il déciderait d'y aller plus brutalement. Là, il attendait, il patientait. Mais j'avais peur. Mon cœur battait la chamade, pendant que je restais là les bras croisés à ne rien faire, à déglutir tout en attendant dans ce silence qui régnait dans la pièce, que je n'osais briser de peur d'attirer ses foudres.
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Sujet: Re: Une histoire de baignoire... De douche. { Varlaam ♥ } Terminé ; Yaoi -18 Jeu 30 Juil - 20:39
Une histoire de baignoire.... De douche. Holguin J. Faust & Vsevolod Varlaam
J'aurais pu dire que c'était silencieux, que l'on aurait pu entendre une mouche voler, mais c'était faux. Certes, le reste de l'appartement l'était, plongé dans un silence seulement interrompu par les vrombissements du réfrigérateur, les ronronnements du chaton endormi de Faust et le bruit des rares voitures passant dans la rue, une fenêtre probablement mal fermée, toutefois, dans la sale de bain, même une fois le robinet fermé, ce n'était pas pour autant silencieux. Peu de paroles étaient prononcées, je ne voyais pas l'intérêt de laisser d'autres phrases planer pour le moment. Je préférais que M. Holguin se concentre sur sa voix, sur les sons qui s'évadaient de sa bouche pour emplir la douche, se répercuter contre les parois de porcelaine et de céramique. Des gémissements à la fois de douleur et de plaisir mélangés à une respiration saccadée lui échappaient, bien sûr. Les contenir dans cette situation relèverait du miracle, surtout que je ne me gênais pas pour appuyer sur ce point sensible, pour le placer dans cette position qui l'obligeait à me prendre en entier. D'ailleurs, je l'appréciais tout particulièrement. Elle donnait une vue impeccable sur son dos, son tatouage qui détonnait sur cette peau blanche tout comme son piercing qui rappelait par son éclat brillant sa présence, sur sa tête baisser vers l'avant, presque appuyée contre sa main sous l'épuisement et les sensations prenant d'assaut son corps, sur son postérieur relevé en buse et plaqué contre mon bassin, sur ses épaules qui le retenaient tant bien que mal, l'empêchaient de s'effondrer.
Cependant, il était dommage que je ne puisse apercevoir son visage caché sous ses cheveux d'ébène. Il était camouflé à mon regard et cela me déplaisait, malgré qu'il prit la peine de me jeter un coup d'œil, toutes sortes d'émotions se mêlant dans ses iris. Elles formaient un ballet exaltant. Un certain dégoût, une certaine honte. Honte de réagir, d'être excité? Probablement et c'était en partie ce que j'avais recherché. Quand un rire nerveux lui avait échappé, je n'avais même pas arqué un sourcil. Il s'était répercuté en échos, résonnant à mes oreilles plusieurs fois. C'était au fond bien normal, cela permettait d'évacuer l'anxiété, une certaine nervosité prenant la poudre d'escampette au passage. Je l'écoutai prononcer mon nom alors que je chopai son visage, le retournant un peu plus vers moi de ce geste sec et dont la douceur état totalement absente. C'était une chose abstraire, une utopie. Un concept que l'on ne retrouvait que dans les livres, voire le dictionnaire. Il ne savait pas le mettre en pratique et je crus entendre sa nuque craquer, geindre son mécontentement. Tout en me penchant, je lui soufflai : "C'est mon nom." Je disais ce qui était évident, n'aimant pas les paroles prononcées pour ne rien dire. S'il commençait une phrase, il devait la terminer. Tirant la langue alors que je venais à peine de prononcer ces mots, je léchai les larmes roulant sur ses joues, partant de sa mâchoire jusqu'aux coins de ses yeux. C'était amer, un peu salé, avec un arrière-goût de savon.
Ma prise sur son bras ne se desserra pas, bien que celle que j'exerçais sur son visage se relâcha, ma main allant plutôt se porter sur l'une de ses hanches, à nouveau. Elle pressa son bassin contre le mien, pesant avec force et agrippant sa peau. Mes lèvres redescendirent, embrassant sa peau, encore, et faisait fi de ce petit goût déplaisant. Il était à peine présent et, de toute façon, ça restait bien plus savoureux que ce qui nous était servi à la cantine. Je longeai son cou jusqu'à la morsure. Elle était belle, la plaie bien ouverte. Je n'y étais pas allé mollement et je sentais encore un peu le goût ferreux de son sang sur mes papilles gustatives. J'y passai ma langue, léchant chaque entaille une à une, la glissant de temps à autre sous la peau. Parfois, je mordillais les morceaux de chair légèrement relevés, les coinçant entre mes dents avant de tirer doucement vers le haut. En même temps, je ne fis pas plus de cérémonie et entama les vas et viens. Je me retirais lentement, restant toutefois toujours en lui, avant de revenir d'un coup vif et profond, visant toujours cette prostate et profitant de cette intimité qui se contractait autour de ma virilité. Il voulait m'empêcher de m'y aventurer, mais il ne faisait que resserrer son étreinte et approfondir mon plaisir. Je malmenais son point sensible sans une once de remords. Je mêlerais cette douleur et ce plaisir à un point tel qu'il ne saurait plus les différencier. Ils formeraient un tout.
Je ne touchais pas à sa colonne de chair, sachant pourtant qu'elle quémandait mes caresses, dressée comme elle était. Elle était gorgée de sang et pulsait furieusement, mais s'il désirait la libérer, il devrait le faire de lui-même. Je lui laisserais ce plaisir ou, plutôt, je l'obligerais à accepter davantage qu'il en prenait. Il prendrait les devants ou il souffrirait un peu plus. Était-il fier? Piétinerait-il son orgueil lui-même ou supporterait-il cette affreuse douleur qu'était de ne pas pouvoir jouir? À moins qu'il ne vienne sans qu'on ne le touche. Là, encore, cette deuxième option serait honteuse. Elle serait tout aussi parfaite. Le narguant légèrement, ma main pressant son bassin contre le mien, je frôlais du bout des doigts ses bijoux de famille, les effleurant au rythme de mes mouvements. Le son mat de nos corps se rencontrant se répercutait à son tour en échos sur les parois et il n'était pas près de cesser. Non, cette histoire m'avait réveillé et je n'étais pas près d'être épuisé. J'étais toujours fatigué, seulement, l'exercice avait tendance à faire fuir le marchand de sable pour le temps qu'il durait. Bien que je savais que nous dormirions bien mieux après coup. Tout du moins, moi je dormirais bien mieux, comme un bébé.
► Theme song : Skillet - Monster. ► DC : Eamon F. Ryan & Claus G. Jason• Date d'inscription : 13/01/2015 • Messages : 179 • Piercings et tatouages : Deux boules argentées dans le bas du dos, un tatouage dans le haut de celui-ci et un piercing à la langue.
Sujet: Re: Une histoire de baignoire... De douche. { Varlaam ♥ } Terminé ; Yaoi -18 Dim 9 Aoû - 16:53
Le simple contact de sa peau contre la mienne, de son bassin écrasé contre mon postérieur me procurait des frissons. Mais de quoi, au final ? De dégoût ? De désir ? Je ne savais pas. Mais la vilaine douleur procurée par son geste me ramenait à la raison. Putain, ça faisait mal. Entre la pénétration, la position que je devais garder, mon épaule qui se déboîtait presque vers l'arrière et ma nuque tournée vers lui, je ne pouvais plus bouger, juste attendre de ne pas plus souffrir. Je tressaillais en le voyant s'approcher, déglutissant. Il allait quand même pas m'embrasser ? Je cherchais à reculer, mais sa poigne était définitivement trop sèche. C'était qui ce gars, pour être aussi imposant ? Varlaam. Varlaam. Bordel. Son nom revenait encore et encore dans un creux de mon crâne, me donnant envie de lui cracher au visage. Mais un autre frisson me parvint, en voyant sa langue sortir de sa bouche. Pourquoi cette sensation était grisante ? Je fermais les yeux, juste à son passage, en sentant ce membre humide caresser la peau de ma joue, du coin de mon œil. C'était... Doux. Agréable, pas brutal. Et heureusement qu'il n'alla pas plus loin avec sa langue, j'étais déjà assez honteux de ressentir de l'excitation dans ce simple geste.
Ma respiration reprenait lorsqu'il me relâchait au niveau de la mâchoire. Parce que j'avais réellement arrêté de respirer ? En tout cas, je me sentais mieux. Enfin, pas réellement quand on prenait en compte ce que j'avais entre les fesses, mais certainement mieux depuis qu'il s'était éloigné. Je grimaçais, n'appréciant pas cette poigne au niveau de mes hanches. Elle me ramenait vers lui, alors que je me contractais autour de son anatomie. Pourquoi je devais ressentir du plaisir ? Réellement ?! Ses baisers me semblaient moins acides, moins brutaux. J'espérais juste qu'il ne revienne pas mordre, alors que mon estomac se resserrait. La bile remontait dans ma gorge, pendant que l'angoisse qu'il n'aille plus loin revenait de plus belle.
Peur qui fut révélée au moment où il passa sa langue sur l'entaille, la chair ouverte que je venais enfin de parvenir à oublier. Cette douleur ravivée, juste contre cette chose délicate, qu'il utilisait pour faire revenir la souffrance. Une larme revenait, alors que je voulais justement la ravaler, la faire revenir à l'intérieur de mon corps. Non, ne sors pas... Reste... Je fermais les yeux, grimaçant tout en me plaignant sous la douleur, grimaçant et gémissant honteusement. Je ne me rendais même pas compte que je me contractais, emprisonnant l'anatomie de ce tyran à l'intérieur de mon orifice, plus préoccupé par autre chose à ce moment là.
Et le pire, c'est qu'il commençait à bouger. Écarquillant les yeux, je rejetais la tête vers l'arrière, lui adressant un regard effrayé, que je ne pensais jamais offrir à quelqu'un. Un peu comme quand j'ai perdu cette personne qui faisait battre mon cœur, qui parvenait à me faire vivre. Alors.. C'est ce que tu as ressentis, comme frayeur à ce moment là ? Je tremblais sans m'arrêter, échappant un soupir, un autre gémissement lorsqu'il forçait la chair à s'écarter, mon orifice lui laissant difficilement le passage. C'était douloureux, mais je bandais. Je ressentais le plaisir de la prostate et la douleur du mouvement.
« A-Aah... »
Ma voix se cassait à cause de ma respiration effrénée, les yeux écarquillés, pendant que je fixais le vide. Mon front s'écrasait contre le dos de ma main, celle-ci toujours posée sur le carrelage. Ça faisait mal. C'était bon. Tout en me procurant du plaisir. Mon membre me réclamait de l'attention, j'avais juste envie de le libérer pour me soulager d'un poids. Par contre, le faire était prouver mon plaisir, lui montrer qu'il avait réussi à m'exciter, au point que je veuille jouir à ses côtés. Je me retiendrais, je ferais de mon mieux pour ne pas céder à cette tentation.
« Hnh. »
Je mordais ma lèvre, me fichant de ses menaces. Je me ferais mal si je le veux, après tout, il n'était pas maître de mon corps et ne le serait certainement jamais. Mes jambes s'écartaient, tremblantes, surtout lorsqu'il y passait le plat de sa main, effleurant mes parties intimes. Il le faisait exprès, il voulait juste que je craque. Mais je ne le ferais pas. Il aura beau me faire gémir, je ne me laisserais pas faire. On ne dresse pas quelqu'un aussi facilement, tu devras persévérer afin de pouvoir m’enchaîner à ton bon vouloir.
Je n'entendais plus mon souffle, m'habituant à ce rythme difficile, loupant parfois une gorgée d'air, ouvrant la bouche pour mieux pouvoir en recevoir.