• Date d'inscription : 30/03/2016 • Messages : 9 • Piercings et tatouages : A découvrir ~
Sujet: Une âme errante plus trop seule. ~ [Vesper] Dim 1 Mai - 17:06
Une âme errante plus trop seule.
Le silence me murmure de me taire
ft. Vesper ~
Et tout recommençait depuis le début. Tout tourne autour de lui, malgré que ses yeux files rapidement sur les lignes de son livre, se nourrissant d'une culture qu'il ne connaissait encore pas, tout tournait autour de lui. Non pas qu'il se sentait mal en poing ou ce genre de choses totalement incongru pour une personne comme lui qui n'avait pas eu de problèmes de santé depuis des lustres, c'est un sentiment inconcevable qui s'insinuait dans son corps. Il se sentait absent au point de voir le monde tourner autour de son propre univers. Il buvait les mots qu'il lisait, comprenant la langue péruvienne comme si qu'il vivait ici depuis des années oubliées. C'était un livre intéressant, mais son attention fut rapidement bloquée par la pièce qui était vide. Personne n'était dans cette pièce, cela le dérangeait aucunement, mais il se sentait comme une souris dans une pièce énorme. Bouquins, étagères, tables, meubles, bureaux, si tout était retiré il se retrouverait peut-être dans les mêmes pièces qu'il avait connu une époque d'antan. Lointaine époque où le blanc des murs des hôpitaux semblait le narguer au point de le rendre fou. À ces pensées-là il retira ses lunettes, sourcils froncés de frustration, son mutisme semblant se noyer dans un tréfonds de souvenirs glauques. Ne pas y penser, ne plus y penser. Judas ne faisait que se répéter ses mots qui voguaient continuellement dans son esprit, main dans ses cheveux alors qu'il commençait à se sentir mieux. Un instant, faible instant, ridicule, mais assez long pour le faire revenir à lui. Paupières closes. Il se sent mieux et il reprend sa lecture, seul au milieu de cette pièce sur un bureau aussi vide que son cœur.
Lui qui n'était pas du genre à s'occuper des trucs des autres il se demandait tout de même pourquoi peu de personnes venaient ici. C'était souvent vide, à part qu'il oubliait souvent la présence du bibliothécaire. En fait, Judas s'en fichait beaucoup de lui. C'était aussi une plante de décoration, ils étaient tout deux chaleurs de la pièce, pour faire beau, pour combler le vide grâce à leur corps d'humain. Son regard bougea de sa lecture pour regarder l'autre homme qui semblait travailler. Encore un froncement de sourcil, il vira le regard sur son bouquin qu'il ferme d'un mouvement vif pour en chercher un autre. Il se leva, nonchalamment, se traîna jusqu'aux rayons et se mit à chercher un livre à lire, mais en anglais ou Allemand cette fois-ci. Malgré que les mots ne veulent plus franchir ses lèvres pour former mélodie, il n'a pas perdu ses langues. L'allemand sa langue maternelle, qu'il chérissait toujours et l'anglais, universel que presque le monde entier utilisait, heureusement qu'il connaissait bien cette langue pour se guider dans cette prison où beaucoup n'étaient pas Péruviens. De toute façon il n'écoutait pas ce que disaient les autres, parfois il entendait juste des abeilles vibrer, parfois c'était juste des mouches autour de lui, il s'en fichait des autres, ce n'était que des bruits autour de son univers, des bruits qu'il n'écoutait déjà plus.
Quoi qu'il en soit, il entendit un bruit de porte, de pas et quelqu'un entrer. Son froncement de sourcil s'accentua et pour ne pas rencontrer l’intrus dans cette salle, in extremis il se cacha dans son coin, tassé en cherchant un livre adéquat à ses songes volages, de quoi l'occuper, de quoi le faire s'envoler dans une histoire inexistante à la sienne. Judas n'avait pas peur, mais il ne voulait pas avoir affaire à une personne. Il se ferma, dans son silence habituel, caché. Comme la souris qui se cachait d'un chat bien trop chasseur pour lui. S'il restait entre les rayons, peut-être ne serait-il pas aperçu et qu'il pourrait continuer tranquillement ce qu'il faisait, c'est-à-dire, rien à part laisser ses iris filés rapidement sur des lignes qu'il ne lisait pas forcément. Il attendait, écoutait ce que faisait le nouveau venu malgré lui, curieux. Puis, idiotement il se rappela avoir retiré ses lunettes...lunettes qui étaient toujours sur sa table. Bon sang...