Fabriny O. Kyllian
► DC : Nop. • Date d'inscription : 24/07/2015 • Messages : 19 • Piercings et tatouages : Piercing lingual.
| Sujet: Any sound can shake the air. My voice shakes the heart ! [Kyllian] Sam 25 Juil - 0:03 | |
| On l'aura notre putain d'belle histoire Informations ;
• Surnoms ; Lian ou Ohara, son deuxième prénom.
• Sexe ; Visiblement, un homme
• Âge ; vingt-six piges
• Origine ; Brésilien
• Motif d'incarcération ; Choppé un an après Ryan, il a commis des meurtres commandités et était complice pour de nombreuses autres affaires • Sexualité ; Homosexuel
• Son but ; Protéger ses amis, Jordan et Ryan
• Groupe ; Dissidents
• Personnage utilisé ; Sho Minamimoto de Subarashiki Kono Sekai.
Questionnaire ;
Petits signes distinctifs; Cheveux chocolat, yeux ambrés, teint mat (il aime se dorer au soleil), mesure un bon mètre quatre-vingts pour soixante-quinze kilos, a des cicatrices en forme de moustaches (merci à une clôture), a un piercing sur la langue, traîne souvent un rubik's cube avec lui malgré son impatience légendaire. • Ta musique favorite?- Tes cris quand j'te frappe. (le rock) • La partie de ton corps que tu préfères?- Mes yeux ambrés d'prédateur • Ton animal favori?- Le jaguar • Si tu faisais un piercing, où le ferais-tu?- Chez un pierceur, évidemment ! T'imagines même pas toutes les merdes qui peuvent t'arriver quand tu l'fais au black. Hm, bref, à l'arcade j'pense. • Masochiste ou sadique?- C'est quoi cette question pourrie ? J'ai une tête de maso ? • Ton jeu préféré?- La roulette russe. J'aime assisster à ton propre game over... • Ta date de naissance?- le 27 juillet, j'suis lion. • Es-tu fier de ce que tu as fait jusqu'ici?- Pas franchement, mais c'est la vie, qu'est-ce t'veux que j'te dise ? Je ne regrette pas, mais j'en suis pas vraiment fier. • Si tu avais un pouvoir, lequel serait-ce?- Ah, remonter dans l'temps serait bien. Ou pouvoir lire dans les pensées, tiens. Eh, ça pourrait éviter pas mal de conneries, c'truc là ! • Tu as déjà vu un monsieur tout nu?- Evidemment. Pas qu'un seul, d'ailleurs... • Si demain t'étais un poisson rouge, tu réagirais comment ?- J'ferai des bulles. • Pégase, poney ou licorne?- tu m'prends pour quoi ? Une gamine de sept ans ? • As-tu déjà eu des enfants?- Non et je n'en veux pas, je trouve ça chiant. Sérieux, les gamins ça braillent, ça puent et ça t'empêchent de dormir. Autant prendre un chiot, c'est plus mignon et il t'obéit au doigt à l'oeil, lui. • Que penses-tu de la nourriture de la cantine?- Dégueulasse, mais j'ai connu pire. • Te travestirais-tu pour quelque chose d'important?- Si c'est un truc marrant, pourquoi pas. | Personnalité ;
Sérieux, c'est pas facile de se décrire de manière objective. J'pourrai juste dire que j'suis un mec avec des principes et qui sait ce qu'il veut, mais ça ne suffirait pas, n'est-ce pas ? Je vais donc reprendre ce que l'on a bien pu dire de moi, que ce soit bon ou mauvais. De toutes façons, je déteste les étiquettes, être mis dans des paniers, t'vois ? La vie est ni blanche ni noir, faut pas croire mec ; elle est grise. J'vois pas le mal partout, mais j'suis pas un putian d'optimiste pour autant. La vie peut être une vraie chienne.
– Meneur : Ouais, on m'a toujours dit que j'avais ça dans le sang. Mener les gens où je veux, c'est un peu mon truc à moi. J'sais me faire écouter quand il faut et je n'hésite jamais à hausser le ton, même si j'm'estime relativement juste. J'suis pas le genre de mec à frapper pour un rien, faut pas croire que meneur rime avec tyran. J'aime le travail bien fait et les pleurnicheurs ont le don de m'énerver, je peux donc être un vrai enfoiré avec eux. Mais c'est pas de la méchanceté gratuite, hein. J'veux juste qu'il comprenne que c'est pas en pleurant comme des bébés qu'ils auront quelque chose dans la vie.
– Obstiné /Têtu : Ah, ça, je l'assume totalement. Une fois que j'ai un truc en tête, impossible de me l'enlever. Je n'écoute souvent que moi, ou Ryan parfois. il a un sacré effet sur moi, ce mec. Sérieux, c'est chiant. Bref, quand je veux quelque chose, j'fais tout pour l'avoir même si j'dois être un vrai bâtard pour ça ou faire jouer mes relations.
– Possessif : Je déteste être seul dans mon coin, c'est le truc le plus horrible pour moi. C'est con, j'sais, mais je ne supporte pas d'être seul. Séquelle d'enfance, que disent les psychologues, mais n'empêche, savoir ça ne change rien à ma vie. Je ne partage donc que difficilement mes amis et j'suis vite jaloux lorsque je vois un autre mec entrer dans leurs cercles. J'peux même en venir aux poings si la face du type me plait pas. Sélectif ? … Non, ou à peine, j'pense juste au bien-être de mes proches !
– Fier : Eh, j'ai beau être une vraie tête brûlée, j'ai quand même ma fierté de mâle. Ou pas en fait. J'aime pas être rabaissé plus bas qu'une merde, je ne me laisse pas non plus marcher sur les pieds et j'marche la tête haute. Je n'ai rien à me reprocher et si les gens sont pas contents, tant pis pour eux hein. J'en ai rien à foutre. Insoumis, je ne me laisse pas faire aussi facilement et je déteste qu'on me donne des ordres...
– Un brin narcissique : Quoi ? j'suis plutôt beau gosse nan ? Je sais que mon corps peut faire des ravages, allumer des incendies autant chez les meufs que les mecs et j'en profite. Surtout les mecs, en fait. Les nanas sont pas trop mon truc, je les laisse à d'autres gars, c'est pas mon trip. C'est gratifiant de voir des gens baver en me voyant, j'adore cette sensation, celle d'être regardé de haut en bas, détailler… C'est grisant.
– Libertin : Je profite des plaisirs que la vie peut offrir, rien de plus rien de moins. J'aime énormément la diversité et j'dis jamais non à quelqu'un qui écarte les cuisses pour moi… J'suis plutôt dévergondé, enfin, c'est ce qu'on dit. J'estime juste être un mec plutôt libre, sans tabous. Connaître les fantasmes des mes connaissances et en jouer m'amuse énormément. J'adore également allumer quelqu'un avant de le laisser en plan, c'est juste génial d'entendre supplier. Après, j'vous vois venir. Etant homo, j'ai forcément un rôle, hein ? Eh non. Passif, actif, j'en ai pas grand chose à foutre. Tout dépend de la personne que j'ai en face, en fait… Mais j'aime surtout quand je dois me battre pour dominer, quand ça devient un peu violent, t'vois…
– Fourbe : C'est pas parce que je fais pas d'mal gratuitement (bon, pas toujours, j'avoue), que j'pourrais pas me montrer fourbe et profiter des faiblesses des gens. Appuyer où ça fait mal, ça peut vachement aider. C'est toujours efficace en plus et ça peut permettre d'avoir un moyen de pression. Sérieux, c'est juste génial de gagner un larbin en apprenant un secret, se faire servir à bouffer, se faire appeler maître et pouvoir assouvir ses envies à toutes heures de la nuit… Bref, rusé et débrouillard, j'sais aussi me sortir de la merde quand il l'faut. Vivre dans la rue, ça aide pas mal à ce niveau là. Oh, j'suis aussi un beau menteur, prendre les mimiques d'un mec réglo et apeuré par son ombre peut aider. Surtout avec les flics.
– Joueur : Je suis un prédateur qui aime jouer avec sa proie. Taquiner, titiller, emmerder, c'est mon truc aussi. Voir jusqu'où aller afin de faire craquer quelqu'un et avoir à se battre, être l'initiateur des batailles de bouffe dans la cantine… C'est peut-être gamin, mais c'est quand même marrant. Surtout quand c'est Ryan qui s'ramasse une assiette de purée dans la tronche, j'vous dis.
– Bagarreur : Quand j'dis que je fais pas d'mal pour rien, j'veux dire par là que je vais pas frapper quelqu'un sans raison. Mais quand c'est moi qui m'fait taper, j'hésite pas et je rends coups pour coups. Je peux être particulièrement salop, en plus, puisque j'hésite pas à frapper où ça fait mal. Solidarité masculine ? C'est quoi, ça se mange ? Selon moi, rien d'mieux qu'un coup dans les couilles pour calmer quelqu'un direct.
– Généreux : Putain, ça c'est bien un défaut. Je pense souvent aux autres avant moi et j'prends souvent cher. J'peux même aller jusqu'à apporter les premiers soins à un mec que j'ai tabassé. Bon, ça c'est seulement quand ce type a mérité mon pardon et j'le donne pas facilement... Même si j'me fais tirer dessus, j'attendrais que mon partenaire soit en sécurité pour crever comme un chien. J'suis pas très sensible à la douleur en plus, donc j'me tais et je continue de bosser, même quand j'suis malade. Je m'arrête et me repose que lorsque l'on me force la main. Si si, j'dois être un peu maso au fond, surtout que j'ai pas peur de m'en prendre une.
|
Histoire ;
" Tuer ne vient pas venger ou compenser un état antérieur de victime. Tuer est l'acte fondateur dans lequel chacun révèle à lui même son propre pouvoir.." Pour de nombreux psychiatres, les futurs assassins ont tous un point commun : Un passé lourd, un manque de figure paternel avant douze ans, ou un manque d'affection dans une famille. Ce n'est pas forcément vrai, chaque personne étant différente, mais Kyllian semblait avoir un curriculum vitae proche de cette pensée. Je vais vous éclairer un peu. °°° " - Vous êtes inculpé Monsieur, inculpé pour meurtres, vous en êtes conscient ? Me demanda mon avocate, lorsque je fêtai mes vingt-cinq ans. - Taylor ? Vous savez très bien que je l'ai tué. Pourquoi me posez-vous une question aussi stupide ? - Comment voulez-vous que je défende ça !? - Vous êtes avocate non ? C'est votre boulot. - Mon boulot sert à défendre votre innocence, à réduire votre peine. Vu que vous êtes coupable, il faut au moins que vous me disiez ce qui vous a poussé à commettre un tel crime ! " Derrière le banc des accusés, on trouvait toute sorte de criminels. Ceux qui commettaient des homicides involontaires, et ceux qui regrettaient déjà leur geste, mais que la trahison, la jalousie ou l'amour leur avaient déjà fait perdre le contrôle. Moi, je n'avais besoin d'aucunes de ces raisons. Je tuais parce que je le voulais et que cela assurait mon avenir. Ce n'était rien de plus qu'un travail, c'était les moeurs des gens qui ne collaient pas avec ça. " - Pourquoi ? persistait à demander le magistrat, les joues rouges après avoir tant crié. Et là, je ne pus m'empêcher de ricaner. - Parce que je le veux, évidemment. " Connards d'utopistes va. Lorsque le public redevint silencieux, l'avocate reprit la parole, imperturbable, le magistrat s'étant tu. " - N'y a t'il donc rien qui vous empêche de dormir la nuit, Monsieur Fabriny ? - Si, le café. " Voilà comment s'était déroulé mon passage devant Monsieur le juge. Coupable, j'étais coupable et l'on m'enverrait en prison, mais je m'en foutais. Je le savais, que ça allait forcément arriver. C'était comme jouer au Monopoly, on allait forcément tomber au moins une fois sur la case prison. Eh ben c'était ça. J'avais joué, lancé les dés, et j'avais perdu. Misérablement. Je m'étais pris une vingtaine d'années enfermé dans les dents, mais je m'en foutais. J'allais forcément sortir un jour où l'autre et, même si je savais que la prison n'était pas forcément un endroit très agréable, ce ne serait pas pire que ce que j'avais déjà eu à vivre. C'était juste qu'une autre putain d'aventure à vivre. Une parmi tant d'autre. Une aventure qui avait commencé il y avait déjà vingt-cinq ans de cela, dans un orphelinat pourri. Je ne connaissais ni ma mère ni mon père, ne savais même pas d'où je venais et quelle était ma nationalité. C'était donc naturel que je prenne le nom de famille de la gérante de l'orphelinat, ainsi que sa nationalité. Un enfant ne pouvait pas être mis à la rue comme ça, c'était barbare. C'était peut-être pas génial comme vie, mais au moins, j'avais un toit sur la tête lorsqu'il pleuvait et de quoi bouffer. Les animatrices étaient hypocrites et les plus gentilles insultées, mais j'estimais que c'était bien comme ça. Depuis petit, j'apprenais à vivre dans le monde réel, la jungle qu'était notre putain de ville et c'était pas plus mal. Je me battis pour ne pas avoir à donner mon petit déjeuner aux grands de l'orphelinat et courrai lorsqu'il était l'heure de la douche pour ne pas devoir me rincer à l'eau froide. Je ne pouvais même pas appeler la gérante, Madame Fabriny, maman. Elle ne se comportait pas en icône maternelle et n'était pas plus aimante qu'une porte de prison.. mais ce n'était pas important, elle était ainsi avec tout le monde. Froide, cynique, mais généreuse au fond. Il fallait tout de même bien creuser pour la trouver, cette putain de générosité. Je grandis donc ainsi, élevé sommairement par les professeurs de l'orphelinat et par les livres de la bibliothèque. Je ne connus jamais la joie d'avoir des jouets en cadeau de noel ou d'avoir un ordinateur portable à soi, celui de l'orphelinat était souvent cassé ou alors les grands se battaient pour l'utiliser et regarder des vidéos pornos dessus. Je crois qu'ils l'avaient même déjà fait ensemble, une fois et que la gérante les avait grillé. Je fus adopté par un couple impuissant vers mes dix ans. Ils paraissaient sévères, quoique bien moins que l'était Madame Fabriny. Ils semblaient être tout de même une bonne famille et je ne fis aucun caprice en quittant les murs familiaux de la maison qui m'avait vu grandir. Madame Tabitha Zabini et Monsieur Jordan Zabini, qu'ils s'appelaient. Jordan ne pouvait concevoir d'enfants et je compris quelques semaines après avoir été adopté que Tabitha le trompait effrontément avec le voisin du dessous. Nous habitions dans un appartement quatre pièces et je m'étais aperçu de la supercherie en voyant ma mère adoptive écarter les cuisses à notre voisin, dans l'ascenseur de l'immeuble. Tout désir pour les femmes s'était alors envolé et il ne me restait plus que le souvenir de cette femme libertine en tête. Elle poussait des gémissements si aigus alors qu'il la faisait sienne dans cette endroit étroit… Elle écartait les jambes comme une prostituée en suppliant pour plus et j'étais certain qu'entre ses larmes de plaisir, elle m'avait vu. C'était d'ailleurs depuis cette découverte qu'elle avait l'air de m'en vouloir. De me vouloir du mal, même. Je savais déjà, petit, que ce que j'avais vu n'était pas correct et que si je ne fermais pas ma gueule, j'allais souffrir… mais Tabitha ne semblait pas vouloir me faire taire de manière conventionnelle. Pendant le petit déjeuner, elle me jetait des oeillades assassines et, j'était certain que si ses regards avaient été des revolvers, je serais mort, transformé en passoire depuis longtemps. Mais j'avais l'habitude. C'était triste à dire, mais c'était le cas. Alors, quand un jour de pluie, cette femme m'abandonna sur une aire d'autoroute, je m'étais simplement dit que c'était habituel. Que je ne méritais peut-être pas d'être aimé. Ou que ce n'était pas ma destinée. Enfant, être lâché au milieu de nulle part m'avait profondément marqué. Surtout le fait d'être seul, abandonné dans la nuit, malgré le fait que la lune m'éclairait de ses tendres rayons, jouant le rôle de veilleuse. L'orphelinat m'avait déjà un peu préparé à la dureté de la vie, mais je ne m'attendais pas à ça. La vie dans les rues était encore pire que ma précédente puisque la bouffe n'était plus assurée et que ce n'était pas dormir dans un carton qui allait éloigner la maladie et les rats. Je commençai donc à voler dans les épiceries de quartier en m'attaquant si possible à celles ne possédant pas de caméras de surveillance. Je fus plus d'une fois poursuivi par un marchand enragé, mais ça ne m'empêcha jamais de recommencer. Je n'avais pas d'argent, pas de foyer, pas de vie. Le vol était la seule chose qui me permettait de survivre. Et, de fil en aiguille, j'ai rencontré d'autres enfants de bas-quartiers. On était dans la même merde, enterrés jusqu'au cou, alors il me parut normal de me lier à eux. Le nombre faisait la force, n'est-ce pas ? Bon, en fait, c'était beaucoup moins classe que cela. En voyant des jeunes de mon âge, je leur avais sauté dessus et prié de ne pas me laisser tout seul… mais c'était la même chose, n'est-ce pas ? Je passai donc quelques années plus ou moins paisible avec ma "nouvelle famille". Nous étions une bande de gamins sans foi ni lois, des voyous en devenir, mais c'était mieux que rien. Je n'allais certainement pas me laisser couler, me laisser mourir en ayant vécu une telle vie pathétique. Parce qu'au fond, j'étais certain que je n'étais pas né pour rien, que j'avais quelque chose à faire de ma putain de vie avant de trépasser, de clamser, de crever, de bouffer les pâquerettes par la racine, quoi. J'avais onze ans quand je le rencontrai. Lui, le gamin qui allait bouleverser à jamais ma vie afin d'en devenir le Soleil, afin de m'obliger à graviter autour de lui. Lui, c'était Ryan. Il m'avait annoncé tout de go, dès notre première rencontre que sa mère s'était faite assassiner, mais je ne le plaignis pas. Je ne savais pas ce que c'était que d'avoir une mère, je ne fis donc rien de plus que répondre un faible : - Je vois. C'était tout, rien de plus, rien de moins. Nous n'étions pas suffisamment proche pour que j'puisse lui poser des questions et je me voyais mal le faire. Perdre sa mère ne devait pas être quelque chose de très amusant et surtout pas quelque chose de facile à dire, à ressasser. Alors je me tus et ne lui demanda rien, le laissant se joindre à notre groupe de rejetés. La routine s'installa vite, voler, bouffer, dormir, voler, bouffer, etc… On survivait ensemble, on partageait notre misère, nos fardeaux. Mais ce n'était toujours pas une famille. Je ne voyais pas une famille ainsi et ce manque, enfin ce fantasme, me tuait petit à petit. C'était ma faiblesse d'enfant, les liens. Et puis, au fond, personne ne voulait de moi. Seize ans. Je n'aurai jamais pensé tuer un innocent de cette manière. Enfin, aider Ryan à tuer quelqu'un avec un marteau…? C'était arrivé si vite que, même après coup, j'avais de la peine à revisualiser la scène dans ma tête. Je n'avais fui qu'en entendant mon ami nous hurler de le faire, encore un peu choqué. Je ne savais pas vraiment si c'était le bon mot, parce qu'au fond, tuer ce mec m'avait fait du bien. Savoir qu'on pouvait avoir ce choix de vie ou de mort sur quelqu'un était grisant. J'avais eu de la peine à faire en sorte que mes mains s'arrêtent de trembler. Premier cadavre. Dix-neuf ans, majeur et vacciné. Mais sans le sous. Triste constat, mais notre chef, Sam, trouva vite la solution. En effet, un type se faisant appeler Michelange avait du boulot pour nous. Oui, avoir un tel pseudonyme sonnait très narcissique, ou alors ce mec cherchait à se montrer important, mais c'était pas grave. Ce qui comptait, c'était le fric qu'il avait à nous donner en échange d'un travail "sympa". Et ça l'était, au début. Juste des petits cambriolages par-ci par-là, rien de très compliqué. Ses demandes devinrent plus hardues lorsqu'il demanda des clichés choc, des preuves… mais rien d'infaisable. Jusqu'à ce que le travail à effectuer ne soit un meurtre. Je devais être un putain de psychopathe, mais l'idée de devoir achever à nouveau quelqu'un fit bondir mon palpitant. Le stress s'empara également de moi, mais ces sensations étaient si vertigineuses ! C'était excitant et, en quête de sensations fortes, d'adrénaline, j'obéis sans rechigner. Et en prime, j'avais du fric, de la bouffe… quoi de mieux ? Oh, j'eu mieux, un autre type de sensation par le biais de Ryan. Je ne savais plus vraiment comment on en était arrivé là, peut-être que notre désir couvait depuis longtemps, mais je m'étais donné à lui, et pas qu'une fois. Et petit à petit, je sus que j'étais devenu accroc à lui, comme un junkie avec sa drogue, un chien avec son maître. Oui, j'étais devenu un putain de chien qui ne pouvait se résigner à quitter son putain de maître. Ryan avait un tel pouvoir sur moi et il ne s'en doutait même pas. Heureusement… parce qu'entre nous, ce n'était rien de plus que des parties de jambes en l'air. Il n'y avait pas la place pour des sentiments obsessionnels. Alors je me tus. Et vint la catastrophe. Un an plus tard, alors que tout s'était déroulé selon le plan et que la cible à abattre n'était plus de ce monde, quelque chose avait foiré. La femme du cadavre avait appelé les flics et nous nous faisions courser. Comme dans les films, nous étions les méchants que les défenseurs du mal poursuivaient. Ce soir là, le tribus à donner fut lourd pour nous permettre de nous enfuir. Sam perdit la vie, abattu comme un vulgaire animal par les enfoirés de flics. Je savais pas comment ça s'était passé, il était derrière avec Ryan. Et il était mort. Voilà, piouf, plus de Sam. C'était dur, incroyablement dur à accepter. Nous étions ensemble depuis un moment déjà et, en dehors de la tristesse, c'était le fait d'imaginer son absence qui était compliquée. J'avais vingt-trois ans lorsque je décidai d'offrir des piercings à Ryan. Il s'était teint les cheveux en vert et le rendu était étonnant. Loin d'en devenir risible, Ryan était devenu encore plus sexy et j'eu des difficultés à ne pas lui sauter dessus afin de le plaquer sans vergogne contre un mur. Ou le sol, au choix. C'étaient trois boucles d'oreilles dorées placées dans une boite, un cadeau amical… pour qu'il affirme son homosexualité. Et il les avait mises, me rendant étrangement très satisfait. Mon cadeau avait plu, c'était l'essentiel. Alors je souris. Je n'aurais jamais imaginé qu'une catastrophe aurait lieue le lendemain. Comme quoi, le monde était petit. Michelange avait décidé de se présenter à nous et, Ryan n'étant pas là, je lui avait présenté notre chef. Lucio, qu'il s'appelait. Il avait une femme aux bras délicieuse et pulpeuse, mais décidément pas mon trip. Mais en le voyant, Ryan était… bizarre. Oui, juste bizarre, comme s'il avait vu un fantôme. Et c'était bien un spectre de son passé. Son père, plus précisément l'assassin de sa famille. Famille, la seule chose que je n'aurai jamais. Ce type avait tué la famille de Ryan, alors je ne lui pardonnerai jamais. Je ne pus toutefois pas le courser puisqu'il s'était enfui à toute vitesse, abandonnant lâchement sa femme sur place. Et mon ami se fit une joie de s'occuper d'elle. Alors, quand il revint après être allé la voir, je l'interrogeai. - Qu'est-ce que tu vas en faire ? - Je sais pas. Qu'il avait répondu. Alors, comme Jordan, je me mis à flipper pour son sort. Flipper était un bien grand mot, disons plutôt que je redoutais. Ryan semblait vouloir se venger d'elle pour une raison qui m'échappait. Alors je partis voir ce qu'il se passait et manqua de vomir en voyant le spectacle qui s'offrait à nous. Tuer des gens ne me dérangeait pas, mais voir Ryan sortir un couteau de l'intimité de cette femme me fit frissonner de dégoût. C'était une mort violente et l'image de Tabitha me revint en tête. Aurait-elle mériter le même sort pour avoir tromper son mari ? Non. Cette femme devait donc avoir fait pire. Mais quoi ? Je ne sus jamais. La nouvelle recrue, Leo, avait paniqué et tout raconté aux flics. Ryan était foutu, le cadavre était sous le nez de tous et ses mains barbouillées de sang. Ryan était foutu. Foutu. Jordan me tira hors de ce mercier et je ne dus ma survie qu'à lui. Aucun doute qu'en restant, j'aurai été arrêté pour complicité. Mais j'étais ailleurs, l'esprit dans le vague. Mon ami s'était fait arrêté et je ne le reverrai plus jamais. Vingt-ans, c'était long et je n'étais pas sûr de survivre aussi longtemps dans les rues. On venait de perdre Michelange et son taff, il nous restait rien. Rien de plus que nos yeux pour chialer comme des bébés. Pour ma part, le fric de Michelange avait servi à mes payer une chouette bécane, mais sans argent, je ne pouvais plus payer d'essence. Alors, avec Jordan, on reprit ce qu'on savait le mieux faire : voler. Je pris des cours de Break Dance pour me changer les idées et ça fonctionna. Danser me permettait d'évacuer et d'oublier pour un moment Ryan. Putain, j'étais obsédé, ça faisait limite peur. Mais un an après, ce fut mon tour. J'avais trouvé un type, un dealer, ayant un job pour moi. Un de ses clients avait "oublié" de payer sa cocaïne depuis des lustres et, intransigeant, j'avais pour mission de le buter. Alors je le fis presque manuellement, ressentant encore les picotements au bout des doigts lorsque je leva l'arme au dessus du corps de ma victime. Un couteau de cuisine, c'était cliché, mais ça marchait bien. Alors, sans pitié, je l'enfonçai dans sa cage thoracique jusqu'à la garde, écoutant avec un certain plaisir le cri d'agonie qui s'échappa de sa gorge. Son corps s'affaissa et je le laissai tomber sur le sol, inerte, simple poupée de chiffon. Je n'avais sans doute pas été assez discret puisque le voisin de ce charmant cadavre appela les flics… et je me fis arrêter. Sérieusement, ça s'était passé comme ça, rapidement. Bien sûr, j'avais fui, mais ils m'avaient rattraper et, comme une biche devant les phares de leur voiture, je m'étais arrêté. Stupide. Ma cause traitée par une chère avocate nommée Taylor, je fus placé devant le juge afin de recevoir ma sentence. Il fut intransigeant et j'hérita d'une bonne vingtaine d'années en prison. Mais, étrangement, ça ne me fit ni chaud ni froid. Retour à la case prison, coincé pour quelques tours… Ce n'était qu'un putain de monopoly. J'allais bientôt sortir de taule et, ensuite, je pourrai relancer les dés et avancer dans le putain de cirque qu'était ma vie.
PSEUDO ;
• Comment es-tu là ; Ryan ♥
• Code ; Validé par ta jolie plante mon ange ♥
• Âge ; 666 - 700 + 35 x2 - 19 = mon âge
• Pays ; Suisse
© Flyremoon.
|
|