Il avait que ce soit la pause repas du midi. Après un détour dans le laboratoire de Skye qu'il avait repéré, il avait attiré le jeune homme vers l'atelier de construction.Un peu de charme, lui donnant l'impression qu'il pourrait faire ce qu'il voulait de lui et c'est sans problèmes qu'ils s'étaient retrouvés dans un coin sombre de la salle. Seuls. Pas un chat hors du réfectoire comme souvent a cette heure de pointe pour aller manger. Même si la bouffe était dégueulasse, les gardiens surveillaient que les plateaux ne reviennent pas totalement pleins.

Pressé contre le corps de ce gars dont il n'avait pas retenu le nom, il répondait a son baiser. Une de ses mains glissant vers la poche arrière de son pantalon pour sortir la seringue subtilisée au labo. Et il la planta vivement dans le cou de son partenaire. Le fixant sans aucuns remords dans les yeux alors qu'il voyait le corps face a lui perdre en force. Un tranquillisant assez puissant de ce qu'il avait comprit. Skye était vraiment formidable pour créer des choses un peu inattendues et il regarda l'homme s'écrouler sur le sol. A moitié avachit contre le mur. Miska sourit largement et le tira par les pieds pour le faire s'allonger totalement.

-Si tu tiens, tu pourras retourner a ta vie de détenus. Mais avant, je vais observer tes organes.

Il sortit alors son scalpel sous le regard un peu horrifié de l'autre. Il bougeait au ralentit et gémissait, une plainte qui montrait que ça lui déplaisait d'être sous tranquillisant. L'albinos se redressa pour regarder autour de lui et trouva des cordes dans un coin. Quelle caverne du bonheur cette salle ! Il les prit et attacha les poignets de son sujet. Avant de glisser l'autre bout dans les barreaux d'une fenêtre. Tirant pour le faire remonter et le mettre debout finalement. Une fois bien mit, il noua les cordes et vint déchirer le tee shirt pour découvrir son torse. Caressant sa peau du bout des doigts, il n'écoutait pas vraiment les murmures de sa victime qui lui demandait grâce. Qu'il ne dirait rien s'il le relâchait. Mais Miska approcha tout de même son instrument de la peau tendre et appuya jusqu'à ce que le sang se mette a couler en un petit flot régulier. Un gémissement de douleur, faible et il continua. Ouvrant le thorax de l'homme.

-C'est bien, tu sembles en bonne santé.

Une coupure sur la longueur et deux en diagonales. Mais il n'avait rien pour retenir la chair de retomber. Alors, il glissa une main a l'intérieur pour pouvoir regarder. De l'autre, venant appuyer du bout de l'index sur différents organes. Les poumons qui sifflaient a chaque contact. Le foie qui semblait bouger pour s'enfuir et enfin, le cœur. Il tressautait a chaque touché. Miska s'amusait grandement. Riant, il continua quelques minutes encore. Avant de finalement s'écarter d'un pas.

-Je me demande combien de temps tu pourras tenir. Dommage que je n'ai rien pour étudier. C'est ennuyeux.

Il eut une petite moue contrariée. Avant de venir baisser le pantalon de son expérience vivante. Écartant un peu ses jambes, il vint ouvrir une de ses cuisses. Découpant proprement la peau pour voir le muscle en commentant parfois. Un cri étouffé par la faiblesse qui prenait l'homme, lorsque Miska coupa les tendons pour retirer ce muscle afin de le garder entre ses mains. Le tâtant, le palpant, le retournant pour l'observer. Avant de le poser sur le sol et s'attacher au reste de la jambe. Il comptait bien regarder dans chaque endroits tant qu'il serait en vie.

Ah la cafèt', nous y revoilà comme a chaque repas. Matin, midi et soir. La même chose un peu horrible qui se trouvait dans les assiettes. Ca en venait presque a couper l'appétit. Mais certains semblaient quand même avoir une certaine joie a manger. Faut croire que pas grand chose satisfait toujours une grande majorité. Je pris pas grand chose, comme tout les jours et m'installais dans un coin tranquille. Enfin, du moins celui qui l'était le plus possible. Parce qu'ici, a part les brouahah des discussions, des punitions fournit ou des couverts raclant les assiettes.. Y avait pas tellement de calme. Je préférais tellement ma cellule dans ce cas là. Même avec ce nouveau colocataire. C'est pourquoi, j'avalais rapidement la bouillie immonde qui devait être une ratatouille pour ce midi apparement. Ils devraient vraiment changer de cuisinier.. Et je prit ma pomme en me levant pour débarrasser mon plateau. Battant en retraite hors de la cafétéria.

Me promenant dans les couloirs, je passais devant un tas de portes fermées. Croquant dans mon fruit sans grande conviction. J'avais envie d'autre chose. De meilleur. Et ce qui me faisait envie n'était certainement pas quelque chose qu'on me servirait de bon cœur un jour.. J'avais envie de chair. Un soupir quitta mes lèvres que je vins lécher pour essuyer le jus de la pomme. Jetant le trognon dans une poubelle devant laquelle je passais. Les mains dans les poches, je continuais de passer devant les salles vides a cette heure ci.

Mais, soudain, mon pas s'arrêta. Je sentais une odeur familière. Une odeur aux notes de fer que j'aimais tant.. L'odeur du sang. Alors je m'approchais de la porte sur ma droite et la poussait doucement. Les effluves se firent plus tenaces et je respirais profondément. Un frisson de bonheur envahissant mon corps. J'entrais pour regarder autour. Cherchant d'où ça venait. Et c'est en entendant quelqu'un parlé sur ma gauche, que je le vis. Jeune homme aux cheveux d'un blanc plus pur que la neige, en train de découper un homme. Les gardiens avaient mal fait leur boulot en lui laissant de quoi couper. Remarque, celui qui voulait, pouvait même utiliser les couteaux de la cafèt'.

Discrètement, restant dans l'ombre, j'approchais un peu pour voir. Un spectacle fascinant. Des mains pleines de sang et un corps dont on voyait des parties qu'on n'imaginait pas en regardant une personne marcher dans les couloirs. La peau enlevée, certains muscles délicatement retirés et quelques os apparant. Du sang s'écoulant en grande quantité sur la totalité de son corps. Jouant avec le piercing sur ma langue, je sentais un surplus de salive. J'avais très envie de le rejoindre. Mais pas pour me faire découper. Plutôt pour goûter a cette chair offerte. Alors je fis un pas vers lui.

-Tu sembles t'amuser. Je pourrais peut être me joindre a toi?~

Une lueur dans mes yeux lui montrait bien que je ne comptais pas le dénoncer. Mais que j'étais bien là pour jouer aussi.

Il n'avait pas entendu que quelqu'un entrait dans la salle de construction. Même si ce n'était pas se faire prendre qu'il craignait le plus. Non, c'était de se retrouver dans une de ces cellules d'isolement. Enfermé sans pouvoir voir ou toucher qui que ce soit. Sans pouvoir détailler les corps qu'il aimerait tellement découper. Et sans pouvoir se rapprocher d'hommes capable de lui faire plaisir. Il craignait la folie qui l'attendrait s'il se retrouvait en isolement. Son sujet d'expérience sembla s'agiter et Miska tourna alors la tête. Au même moment, une voix se faisait entendre. Un homme se plaçait dans un raie de lumière afin de se montrer. Plutôt bel homme, il devait le reconnaître. Ses yeux si particuliers sembla attirer l'attention de l'albinos quelques secondes. Avant qu'il ne se reprenne et plisse les siens d'un air méfiant.

-Qui me dit que tu n'es pas là pour mieux me dénoncer après ?

Après tout, peut être qu'il voulait lui faire croire que c'était aussi un jeu pour lui et que finalement, il donnerait les informations aux gardiens qui le ferait enfermer. Il tendit son scalpel vers lui, comme une menace. Planté au milieu des morceaux de chair, de peau et de quelques muscles.

-Comment tu peux prouver que tu n'es pas un danger pour moi ? Si tu ne peux pas, tu finiras comme lui. J'aurai très envie de voir tes globes oculaires de plus près..

Il lui livrait son intérêt pour ses yeux. Il devait se douter que pas mal de personnes devaient lui faire remarquer qu'ils étaient spéciaux. Mais Miska, ce n'était pas pour la beauté même de la chose. C'était pour l'étude scientifique -mais sans matériel- de quelque chose qui n'était pas naturel. Continuant de l'observer du coin de l'oeil, il revient près de son sujet et continue ce qu'il était en train de faire. La découpe de peau dans la partie droite de son cou. Venant délicatement l'enlever pour découvrir l'intérieur de sa gorge. Touchant du bout du doigt pour entendre les gargouillis un peu étouffer qu'il pouvait lâcher. Un large sourire illumina ses traits, s'amusant comme un enfant un matin de Noël.

Je vois bien son air méfiant et ça m'amuse. Il ne semble pas avoir peur qu'on le découvre en plein jour, en train de découper un homme vivant. Mais il avait une certaine crainte que j'ignorais encore en ce moment. Que je le dénonce pour quelle raison ? Je n'allais pas balancer quelqu'un qui pourrait m'offrir des amusements parfait sur un plateau d'argent. Je m'approchais un peu en voyant le scalpel pointé vers moi et sourit en l'entendant parlé de mes yeux. Ah, encore et toujours, j'étais habitué maintenant. Depuis le temps, le nombre de personnes me l'ayant fait remarquer ne tenait pas sur le nombre de mes doigts.

-Je suis un peu comme toi. Sauf qu'au lieu de découper les gens, je mord dedans~ J'aime savourer leur chair délicate pour la plupart.

A mes dires, j'approchais un peu plus, observant son large sourire. Puis, je me penchais de l'autre côté de l'homme pour venir passer ma langue percée contre sa peau. Récupérant un peu de sang pour le goûter. Un soupir de satisfaction m'échappant. C'était délicieux. Même s'il y avait un arrière goût médicamenteux. Certainement quelque chose que lui avait donné le médecin fou.

-Je promet de ne pas te dénoncer. Mais laisse moi juste participer. J'espère que tu ne comptes pas le garder en vie indéfiniment. Parce qu'a la vitesse où il perd son sang, il va vite rendre l'âme ton petit sujet~

Mes doigts se mirent a parcourir le bras encore entier de l'homme attaché et je vint mordre avec force dans son biceps. Sentant la peau s'arracher sous mes dents pour finir sur ma langue. Je mâchais un peu, doucement, dégustant et lançait un regard a mon nouveau compagnon de jeu. Voyant la réaction qu'il aurait. S'il allait me virer, me planter son scalpel ou me laisse me joindre a lui.

Alors ça, s'il s'y attendait.. Il savait bien que les hommes mangeant d'autres hommes existaient, bien sur. Mais il n'en avait encore jamais rencontré. Et surtout, jamais approché de si près. Il le regarda venir près de l'autre jeune homme pour lécher le sang, écoutant tout juste ce qu'il disait. Mais une certitude prenant place dans son esprit, il ne le dénoncerait pas. Ca le rassura et il observa sa façon d'arracher un morceau de peau au bras du malheureux. Ca n'avait rien de conventionnel comme il le faisait dans les règles de l'art médical.

-Le but est de voir sa résistance justement ! Mais je suppose qu'a deux, on va le finir plus vite. Je devrais peut être le recoudre alors.

Il s'essuya les mains pleines de sang sur son pantalon avant de sortir du fil médical et une aiguille. S'approchant pour venir lentement recoudre le thorax ouvert de son expérience. Des gémissements étouffés de douleur semblait résonner comme des bulles dans de l'eau. Le sang avait du passer dans ses poumons ou sa gorge a force de découpes. Miska ne s'en préoccupa pas vraiment et continua son petit travail. Là où ce fut sûrement plus douloureux encore, fut lorsqu'il raccrocha les muscles a l'intérieur de son corps. Avant de recouvrir des morceaux de peau détachées. S'il ne s'étouffait pas a moitié dans son sang et n'était pas a moitié léthargique par le calmant, certainement que le ''patient'' hurlerait de douleur.

Après avoir remit a sa place tout ce qui avait été enlevé. Il ne ressemblait plus tant a un homme, qu'à une version grossière de Frankenstein. Ca fit de nouveau sourire Miska et il s'exclama ravit.

-Tu vois, en bonne santé ! Tu as tenu bien plus longtemps que je l'espérais !

Une lueur d'espoir s'alluma dans le regard de l'autre détenu. Pensant certainement qu'il pourrait alors être relâché. Et la première chose qu'il se promettait intérieurement de faire, c'était de les dénoncer tout les deux. De les faire enfermer a double tour. Ou même de les faire transférer ailleurs. Dans une autre prison loin d'ici. A moins qu'il ne demande son propre transfert pour ne plus supporter ce genre de torture.. Il était ici pour purger et n'en avait plus pour longtemps en plus.. Comparé a ces malades qui resteraient certainement tout le reste de leur vie derrière les barreaux.